“Nous sommes tous coupables des meurtres, tueries et autres exactions. Humblement devant Dieu, je me mets à genoux au nom de tout le corps du Christ pour demander pardon aux Ivoiriens. On a trahi pour satisfaire des besoins personnels ». Ces propos sont du président national du Conseil Evangélique de Côte d'Ivoire (CECI), l'Apôtre Janvier Bouabré. C'est à la limite un mea-culpa qu'il a fait lundi dernier lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Eglise à la Riviera 3. L'homme de Dieu a reconnu la part de responsabilité des chrétiens évangéliques dans la crise, qui, selon lui, se sont accommodés aux fausses prophéties. Lesquelles, dira t-il, ne reposent sur aucun fondement biblique. « Si les chrétiens avaient dit la vérité quand il fallait le dire, là où il fallait le dire, à qui il fallait le dire, on n'en serait pas là aujourd'hui. Il y a trois forces politiques en Côte d'Ivoire, lorsque deux se mettent ensemble automatiquement, la troisième est mise en minorité. On n'a pas besoin de prophétie pour ça », a fait remarqué le président du Conseil évangélique, ajoutant que l'Eglise a failli à tous les niveaux. « N'eut été la main de Dieu, a t-il poursuivi, la Côte d'Ivoire aurait basculé dans le chaos. » L'Apôtre Janvier a exhorté tous les chrétiens évangéliques à se mettre à la disposition des nouvelles autorités ivoiriennes qui sont le choix de Dieu. Il a soutenu que son église envisage de rencontrer le chef de l'Etat, Alassane Ouattara dans les prochains jours pour lui porter un message fort.
AC
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