L’instruction dans l’affaire des assassinats commis pendant la période postélectorale par les militaires piétinent. Le procureur militaire, Ange Kessy, n’apprécie pas la manière dont l’instruction est menée par le juge Cissé Losseni et les FRCI. Hier, le colonel Ange Kessy a ordonné la libération de certains suspects arrêtés dans le cadre des affaires sales qui ont émaillé la crise postélectorale perpétrés par les hommes en treillis. Le commissaire du gouvernement estime que ces suspects ont été arrêtés sans son autorisation. Or, il est avéré que ces personnes ont de loin ou de près participé aux atrocités et assassinats qui ont eu cours entre le 28 novembre 2010 et 11 avril 2011. Faut-il bloquer l’instruction, parce que la procédure n’a pas été respectée ? Ce serait vraiment dommage. Car la situation que vit actuellement la Côte d’Ivoire est une situation exceptionnelle où l’appareil judicaire ne fonctionne pas correctement. Les officiers de police judiciaire que sont les officiers de police et de gendarmerie ont du ma à opérer. Parce qu’ils n’ont pas les moyens matériels de le faire. Actuellement, il est difficile à un officier de police judiciaire de procéder à une interpellation. Parce que la plupart d’entre eux n’ont plus d’arme, à plus forte raison une kalachnikov. C’est pourquoi, pour le moment, les acteurs de la justice sont obligés de s’appuyer sur les éléments des FRCI pour les arrestations. Le procureur doit également comprendre qu’il doit rapidement avancer sur des dossiers sur lesquels les Ivoiriens l’attendent. Au lieu de s’attarder sur un formalisme qui ne peut rien apporter actuellement à la manifestation de la vérité. Il faut donc comprendre le contexte actuel dans lequel évolue la Côte d’Ivoire pour ne pas laisser filer entre les mailles du filet de la justice de dangereux assassins et tortionnaires qui ont contribué à endeuiller la Côte d’Ivoire.
JCC
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