La sortie de Lazare Koffi Koffi n’a vraisemblablement pas suscité l’assentiment de tous les cadres FPI refugiés au Ghana : on serait bien ingrat de ne pas établir un lien entre l’interview du ministre Lazare Koffi Koffi (in Soir info du 21/06/11) et la lettre des militants et cadres signée du Dr Assoa Adou. Le premier ne faisait pas de quartier au président intérimaire du FPI, lui demandant de quitter le parti s’il le voulait : « C’est son droit (de partir, ndlr) et il ne sera pas le premier. Seulement s’il veut partir, il faut qu’il le fasse dans l’élégance et non donner l’impression qu’il a eu mission de mains noires pour « tuer » le Fpi ». La lettre signée du Dr Assoa Adou est bien une réponse à Lazare Koffi Koffi. Elle a cette signification qui saurait difficilement échapper au lecteur : les cadres réfugiés au Ghana ne se reconnaissent pas dans le propos de Koffi Koffi et appellent à tempérer. La chance de Koulibaly Mamadou est que cela se produit au cœur d’une polémique sur la couleur de son action politique mais aussi médiatique et que cela sorte d’une bouche, peut-être, inattendue et d’une voix portant plus loin que beaucoup d’autres. Le retentissement sera certain. Koulibaly en avait besoin. Il a commencé en effet à être victime de trois facteurs redoutables : le non dit de ses critiques contre le FPI, les attaques en sourdine dont il fait l’objet de la part de ses rivaux (internes), l’envie de partir….
La lettre au président intérimaire du Front populaire ivoirien a au moins quelque chose de réconfortant qui ne saurait laisser l’intéressé de marbre. En se mettant à la « disposition de la direction du parti » et en assurant « continuer tout en étant en exil à participer à la vie » du FPI, Assoa Adou et ses camarades envoient un signal fort. Par-dessus tout, ils prônent l’habileté, la souplesse et l’unité au sein d’un parti jamais autant affaibli.
Kisselminan COULIBALY
La lettre au président intérimaire du Front populaire ivoirien a au moins quelque chose de réconfortant qui ne saurait laisser l’intéressé de marbre. En se mettant à la « disposition de la direction du parti » et en assurant « continuer tout en étant en exil à participer à la vie » du FPI, Assoa Adou et ses camarades envoient un signal fort. Par-dessus tout, ils prônent l’habileté, la souplesse et l’unité au sein d’un parti jamais autant affaibli.
Kisselminan COULIBALY