Si aujourd’hui, les Com’zones ont occupé la capitale économique de notre carré, il faut plutôt s’en prendre à celui dont la tactique de fuite a été de tout brûler, de tout casser pour que son successeur ait à tout refaire à son arrivée. Si Le chef de la refondation avait agi en démocrate et reconnu sa défaite électorale, il n’y aurait pas eu de guerre ni à Abidjan, ni ailleurs. C’est bien lui qui a sorti des véhicules avant blindé, des chars, des orgues de Staline et des tonnes d’obus, pour confisquer le pouvoir que le bon peuple de Côte d’Ivoire lui a arraché pour le confier à son adversaire, le candidat du RHDP. Ce fait est indéniable. Si, pour une fois, les défenseurs du diable reconnaissaient cette évidence, le pays aurait fait un pas de géant vers la réconciliation et la normalité. Or, ces derniers feignent d’ignorer que c’est le soi-disant enfant de la démocratie qui a voulu tordre le cou à ses parents. Ce n’est pas juste de faire croire que les malheurs de notre carré proviennent de ceux qui ont fait des sacrifices pour que le pays devienne une démocratie affirmée. Si le 28 novembre 2010, pour une fois, le boulanger n’avait pas tenté de rouler tout le monde dans la farine, le pays n’en serait pas là aujourd’hui. Les tueries, les viols, les casses, les pillages, les incendies sont les conséquences de cette tentative de braquage. Ce sont des pratiques initiées par ses soldats pour soumettre le peuple. C’était pour éviter tout cela aux populations que tout le monde entier s’était mobilisé pour faire des propositions de sortie de crise à l’ancien chef de l’Etat. Il est resté sourd à toutes les opportunités à lui, offertes. Nous pensions alors que pour lui, après la présidence, il n’y avait pas une autre vie. Qu’il préférerait passer de vie à trépas que de se faire appeler ancien président de la République. C’est ce que son ex-tuteur de Paris, l’ami Guy, avait fait croire. Or le voilà en résidence surveillée qui écrit à des procureurs pour se plaindre de ceci et de cela. Sa propre presse confirme même l’information selon laquelle il a demandé à ceux qui sont partis l’arrêter de ne pas le tuer. Rappelons que le général Guéi n’a pas eu cette chance. Le cerveau politique avait cru que la politique de terre brûlée qu’il a pratiquée ne ferait du tort qu’à son adversaire. Voilà que ses partisans en souffrent également. Le pays qu’il disait aimer plus qu’aucun autre est en ruines. Dans la cité du Poro où il se trouve l’historien doit être fier de son œuvre. C’est le paradis qu’il avait promis au bon peuple de Côte d’Ivoire
Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | Le Patriote