x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Afrique Publié le samedi 25 juin 2011 | L’expression

Droit au but : Quand le peuple veut…

Me Abdoulaye Wade a retiré intégralement son projet de reforme constitutionnelle visant à instaurer un ticket à l’élection présidentielle dans son pays. Les Sénégalais, opposition, société civile, membres de la majorité au pouvoir comme simple citoyen ont dit non. Et le « Gorgui » a reculé. Pourtant, c’est un truisme d’affirmer que le numéro un à Dakar tenait à son affaire. Légalement, le président Wade était dans son droit. La Constitution lui permet de modifier le texte fondamental par une procédure parlementaire sans passer par référendum. A la représentation nationale, le parti démocratique et ses alliés détiennent la majorité. La modification constitutionnelle se présentait alors comme une simple formalité. Les députés, ensuite le sénat, et ce serait au tour des deux chambres réunies en congrès de valider le ticket présidentiel. Mais en démocratie, même quand il a donné mandat à des représentants pour agir en son nom, le peuple reste le détenteur en dernier ressort du pouvoir. Les Sénégalais n’ont pas voulu du projet de leur président. Ils l’ont dit. Les marches, les déclarations de refus, ont fusé de toute part. Les autorités, jeu de test, ont fait dans un premier temps la sourde oreille et maintenu le processus. La contestation s’est durcie avec des affrontements violents dans la capitale puis dans plusieurs villes de l’intérieur. Preuve que le refus du projet gouvernemental était massif et partagé dans le pays. Premier geste de Wade, il supprime le quart bloquant, une disposition de la modification permettant au ticket arrivé en tête de la présidentielle avec au moins vingt cinq pour cent des voix d’être élu dès le premier tour. Deuxième geste, le chef de l’Etat qui a pris la mesure de la situation retire le projet. Soulagement général. Le bras de fer avec son peuple s’est noué sur la présomption que Wade veut par le ticket imposé son fils Karim à la tête du pays. Ailleurs, la vérité des urnes n’avait pas dissuadé certains de s’entêter et de plonger leur pays dans un chao. Ne suivez pas le regard !
D. Al Seni
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ