11 000 soldats seront intégrés dans la nouvelle armée, dont 2300 volontaires et 8 700 éléments issus de l`ex-rébellion. C`est l`une des décisions fortes sorties de l`atelier de réflexion sur la mise en place de la nouvelle armée, qui s`est achevée, vendredi 24 juin dernier à Grand-Bassam. Dans le rapport final ayant sanctionné les trois jours de travaux, il est souligné que l`intégration des 8700 éléments des ex-Fafn s`inscrit dans le cadre des recommandations de l`accord de Ouagadougou. Finalement, ce sont donc 2300 « éléments associés au Frci », autrement dit les civils qui ont combattu aux côtés des Frci, qui seront recrutés dans l`armée. Déjà, à la cérémonie d`ouverture mercredi dernier, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, faisait savoir que 20 000 parmi ces jeunes volontaires seront pris en compte dans un programme de réinsertion. Outre ce volet, la hiérarchie militaire a décidé de mettre sur pied « une structure ad hoc collégiale pour la sécurisation des élections ». Les militaires ont décidé d`élaborer un code de bonnes pratiques en matière de maintien d`ordre. Ils ont également réaffirmé le souci de bâtir une armée républicaine en oeuvrant au « retour des valeurs républicaines ». A ce sujet, ils ont pris l`engagement de lutter contre le racket et la corruption. Les participants se sont aussi engagés à respecter les droits de l`homme dans la conduite des opérations militaires. Les militaires ont par ailleurs déploré que l`essentiel des moyens consacrés à l`armée soit affecté au fonctionnement( 97,3%) au détriment de l`investissement ( 2,7%). Ils ont préconisé qu`à l`avenir 30 % de l`allocation budgétaire soit affecté à l`investissement contre 70 % au paiement des salaires et autres. Une proposition saluée du reste par la tutelle, par la voix du ministre Paul Koffi Koffi. Celui-ci s`est également félicité du bon esprit dans lequel se sont déroulés les travaux durant les trois jours. Il a salué la fraternité entre frères d`armes qui, a-t-il dit, devrait permettre de recoller les morceaux entre ex-Fds et ex-Fafn. « L`actualité de ces derniers jours nous a donné quelques frayeurs », a-t-il avoué, faisant allusion aux incidents entre éléments des Frci et ceux de la gendarmerie; incidents qu`il souhaite ne plus voir se répéter au sortir de l`atelier de Bassam. Notons que bien des têtes fortes de l`armée étaient encore présentes à cette cérémonie de clôture, au nombre desquelles les généraux Mangou, Kassaraté, Guai Bi Poin, Kouakou Nicolas, Soumaila Bakayoko, Michel Gueu et les commandants Chérif Ousmane et Hervé Touré dit Vetcho.
Assane NIADA
Assane NIADA