L’atelier de réflexion sur les réformes de la nouvelle armée ivoirienne qui a réuni les forces de sécurité et les experts a abouti à l’élaboration du cadre juridique et institutionnel des Forces républicaines.
La Côte d’Ivoire amorce certainement un pan important de son histoire en décidant d’engager la réforme de l’armée, demandée par le chef suprême de l’armée, Alassane Ouattara et son équipe. Ainsi 80 membres des forces de sécurité et des experts de la société civile ont-ils jeté, après 60heures de réflexion, les jalons de ce que sera la nouvelle armée. C’était hier à la cérémonie de clôture de l’atelier sur la nouvelle armée à Grand-Bassam. Les généraux de l’armée ont pu brasser l’ensemble des problèmes pour la mise en place de la nouvelle armée ivoirienne à travers l’élaboration du cadre juridique et institutionnel des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un dispositif à travers lequel on pourra les identifier et leur donner un mandat unique. A l’issue des travaux des différentes commissions, les recommandations principales ont été adoptées relativement au cadre juridique et institutionnel. Ainsi, s’agissant des ressources humaines, ils ont porté leur choix sur un catalogue de métiers et de profils de postes. Ils préconisent l’intégration de 11.000 éléments dans l’armée nouvelle dont 8700 issus des ex-Fafn, conformément à l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) et 2300 éléments associés aux Frci. Ces recommandations portent aussi sur la mise en œuvre des dispositions essentielles du code de la fonction militaire pour l’amélioration des conditions de vie et de travail ; la révision du cadre régissant le maintien de l’ordre et l’élaboration d’un code de bonnes pratiques en la matière ; la réforme militaire et la création d’une structure ad hoc collégiale pour la sécurisation des élections. Sur ce dernier point, les participants ont montré leur volonté d’éradiquer un certain nombre de comportements qu’ils insèrent au titre de la formation et de la sensibilisation. Ils recommandent entre autres, l’initiation des forces armées au maintien de l’ordre, la formation des forces armées à la participation aux opérations de sécurité et de maintien de la paix notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la piraterie en mer qui, selon eux, sont de nouvelles menaces faisant inévitablement appel à la contribution des forces armées. Les participants se sont aussi penchés sur l’épineux problème de la cohésion sociale au sein de l’armée. Pour y faire face, ils ont souhaité le retour aux valeurs républicaines à travers la discipline et l’équité dans les formations et les stages par la voie de concours. Au titre de la coopération militaire, les généraux veulent la cooptation des partenaires en matière de coopération militaire en tenant compte des besoins des armées et la capacité de ceux-ci à y répondre efficacement. L’instauration d’une coordination permanente entre le ministre de la défense et les ministres en charge des affaires étrangères et de l’économie et des finances dans la gestion des attachés de défense et des personnels militaires affectés dans les chancelleries. La création d’écoles de formation en Côte d’Ivoire et la réouverture des postes d’attachés de Défense auprès de la Cedeao et de l’Union africaine. Le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est réjoui des recommandations présentées par les généraux. « Vous avez pu tracer l’ensemble des problèmes de l’armée avec des recommandations pertinentes que nous nous ferons fort de transmettre au Premier ministre qui, à son tour, se chargera de les transmettre au chef suprême des armées, le président de la République Alassane Ouattara », a soutenu Paul Koffi Koffi.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
La Côte d’Ivoire amorce certainement un pan important de son histoire en décidant d’engager la réforme de l’armée, demandée par le chef suprême de l’armée, Alassane Ouattara et son équipe. Ainsi 80 membres des forces de sécurité et des experts de la société civile ont-ils jeté, après 60heures de réflexion, les jalons de ce que sera la nouvelle armée. C’était hier à la cérémonie de clôture de l’atelier sur la nouvelle armée à Grand-Bassam. Les généraux de l’armée ont pu brasser l’ensemble des problèmes pour la mise en place de la nouvelle armée ivoirienne à travers l’élaboration du cadre juridique et institutionnel des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un dispositif à travers lequel on pourra les identifier et leur donner un mandat unique. A l’issue des travaux des différentes commissions, les recommandations principales ont été adoptées relativement au cadre juridique et institutionnel. Ainsi, s’agissant des ressources humaines, ils ont porté leur choix sur un catalogue de métiers et de profils de postes. Ils préconisent l’intégration de 11.000 éléments dans l’armée nouvelle dont 8700 issus des ex-Fafn, conformément à l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) et 2300 éléments associés aux Frci. Ces recommandations portent aussi sur la mise en œuvre des dispositions essentielles du code de la fonction militaire pour l’amélioration des conditions de vie et de travail ; la révision du cadre régissant le maintien de l’ordre et l’élaboration d’un code de bonnes pratiques en la matière ; la réforme militaire et la création d’une structure ad hoc collégiale pour la sécurisation des élections. Sur ce dernier point, les participants ont montré leur volonté d’éradiquer un certain nombre de comportements qu’ils insèrent au titre de la formation et de la sensibilisation. Ils recommandent entre autres, l’initiation des forces armées au maintien de l’ordre, la formation des forces armées à la participation aux opérations de sécurité et de maintien de la paix notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la piraterie en mer qui, selon eux, sont de nouvelles menaces faisant inévitablement appel à la contribution des forces armées. Les participants se sont aussi penchés sur l’épineux problème de la cohésion sociale au sein de l’armée. Pour y faire face, ils ont souhaité le retour aux valeurs républicaines à travers la discipline et l’équité dans les formations et les stages par la voie de concours. Au titre de la coopération militaire, les généraux veulent la cooptation des partenaires en matière de coopération militaire en tenant compte des besoins des armées et la capacité de ceux-ci à y répondre efficacement. L’instauration d’une coordination permanente entre le ministre de la défense et les ministres en charge des affaires étrangères et de l’économie et des finances dans la gestion des attachés de défense et des personnels militaires affectés dans les chancelleries. La création d’écoles de formation en Côte d’Ivoire et la réouverture des postes d’attachés de Défense auprès de la Cedeao et de l’Union africaine. Le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est réjoui des recommandations présentées par les généraux. « Vous avez pu tracer l’ensemble des problèmes de l’armée avec des recommandations pertinentes que nous nous ferons fort de transmettre au Premier ministre qui, à son tour, se chargera de les transmettre au chef suprême des armées, le président de la République Alassane Ouattara », a soutenu Paul Koffi Koffi.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
