Trois militaires ont été extirpés du groupe de sécurité présidentielle (Gspr), en début de la semaine écoulée. Suite à notre article « Gspr : des miliciens infiltrés ? » paru le lundi 20 juin 2011. Ces trois soldats de l’unité de protection des hautes personnalités(Uphp) ont infiltré la garde rapprochée du président de la République grâce au concours organisé par le colonel Diomandé Vogondo pour recruter 200 éléments tout corps confondu afin d’assurer la sécurité du chef de l’Etat. Les fantassins en question dont nous taisons volontairement leur identité, pour des raisons de sécurité, ont respectivement servi comme étant des gardes du corps du général Dogbo Blé, patron de la garde républicaine(Gr) sous Gbagbo, de Kader Bertin, conseiller militaire de l’ancien chef de l’Etat et de Laurent Gbagbo himself. Ils ont été identifiés parce qu’ils ont participé à la bataille d’Abidjan en avril dernier. Les soldats chargés de veiller sur Ouattara ont attiré l’attention du colonel Vagondo sur la présence de ces « judas ». Ce dernier n’avait pas pris cette information au sérieux. Il faut rappeler que le lancement de ce concours a été une aubaine pour les ex-Fds qui étaient en fuite après la capture de Laurent Gbagbo. Ils ont fait leur apparition lorsque le nouveau pouvoir a demandé à tous les militaires, gendarmes et policiers de rejoindre les rangs et qu’ils seront payés à la caisse par un agent du trésor public dans les différentes casernes d’Abidjan. C’est ainsi que l’on a aperçu certains ex-Fds ayant combattu avec des miliciens à Yopougon. Au cours des épreuves, plusieurs d’entre eux ont été vus en train de concourir pour être dans la garde rapprochée du Président. L’on s’interroge sur le risque que comporte l’organisation d’un concours ouvert en cette période «fragile » selon le chef de l’exécutif »pour assurer sa sécurité. Plusieurs hauts gradés de la grande muette sont inquiets. Et pour cause. Selon une source, si parmi les admis, des ex-Fds ayant combattu auprès des miliciens et des mercenaires, se retrouvent dans la garde rapprochée d’Alassane Ouattara, alors l’on peut imaginer le pire. Déjà, il y a des grincements de dents autour du colonel Vagondo sur le choix d’organiser un concours pour recruter ceux qui doivent assurer la sécurité physique du numéro 1 ivoirien. Pour voir plus clair dans l’affaire, le président de la République a demandé à son « monsieur sécurité » de suspendre le concours d’accès au Gspr. Ce qui a été fait.
Bahi K.
Bahi K.