Malabo, capitale politique de la Guinée Equatoriale, est une presqu’île de moins d’un million d’habitant. Malabo n’est pas Dubaï aux Emirats Arabes Unis même si ce petit pays d’Afrique centrale produit 400.000 barils de pétrole par jour. Comme les dirigeants des Emirats, le président de la Guinée Equatoriale, Teordor Obiang Nguema, s’est lancé dans un vaste chantier de construction. Dans la capitale, les ingénieurs et ouvriers chinois sont partout présents. Elle figure parmi les capitales où le coût de la vie est l`un des plus élevés. Un Ivoirien employé par Bouygues bâtiment explique que la plupart des produits de biens de consommation proviennent d’Espagne, l’ancienne colonie. « Ici, un ananas coûte 10.000 Fcfa. Il en est de même pour l’avocat. Sur 100.000 Fcfa échangés, on vous prélève 10.000 Fcfa », note-t-il. Avant d’ajouter que la carte de séjour pour les « étrangers africains » s’élève à 500.000 Fcfa par an. La communication n’est pas à la portée de tous. Notamment les nouvelles technologies. Une clé internet coûte 270.000 Fcfa, l’appel à l’international est facturé 1.600 Fcfa la minute. Les prix de biens de consommation et services (logement, alimentation, transport, habillement, loisirs, etc.) ne dissuadent pourtant pas Diakité Ladji, président des Ivoiriens vivant en Guinée-Equatoriale. Ce jeune a monté son entreprise de froid industriel qui lui a permis de s’acheter une maison au pays d’Obiang Nguema. « Les fainéants n’ont pas leur place ici. La vie est certes difficile mais on réussit à s’en sortir », lâche-t-il au volant de sa Toyota Rav4. Les supporters ivoiriens qui accompagneront les Eléphants dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2012) dans le pays de Teodoro Obiang Nguema sont avertis. « La vie est très cher », prévient Diakité Ladji.
Jean-Roche Kouamé
Jean-Roche Kouamé
