La communauté internationale a aidé l’homme à parvenir au pouvoir. Elle lui a bien rendu service. C’est peut-être bien de se faire aider quand il s’agissait de détruire un régime pour s’installer. Mais si l’on peut renverser un pouvoir avec les armes, l’on ne peut, en aucune façon reconstruire une Nation et la développer avec les fusils. Aujourd’hui, c’est le revers de la médaille. Le chef vit une crise de légitimité qui n’est pas fait pour le rendre serein. Son image est systématiquement associée à l’ex-rébellion qui s’est muée en ‘’forces pro Ouattara’’. Lesquelles forces ont reconnu sur «France 24» que c’est l’armée française qui a arrêté Laurent Gbagbo. Les conditions dans lesquelles Ouattara est arrivé au pouvoir évoquent dans l’esprit des Occidentaux un coup d’Etat. Car Laurent Gbagbo a été renversé par les armes des ex-rebelles et de leurs alliés. «Un putsch», répètent certains. «Que vaut le nouveau pouvoir par lui-même, sans l’appui de la communauté internationale ?», se demandent beaucoup d’Ivoiriens. Cette question irrite tellement les hommes forts du moment que leur leader a dû monter au créneau pour dire, en substance qu’il n’était «redevable à personne d’autre qu’aux Ivoiriens». Mais ce n’est pas facile de l’affirmer quand on a pris l’habitude de se faire aider dans tout ce qu’on entreprend par les autres. Surtout lorsque les gens pensent qu’on est un simple pion dans le jeu.
K.K.M
K.K.M