Les investisseurs, rassurés par le retour d’Henri Konan Bédié dans la ville, inspectent de plus en plus Daoukro afin de l’aider à reprendre sa marche, interrompue en 1999, vers le développement. .
Comme dans la plupart des communes et villes de Côte d’Ivoire, les colons français ont déformé des noms. C’est le cas de la ville natale de l’ancien président de la République, Aimé Henri Konan Bédié. A l’origine, a-t-on appris de notre compagnon de voyage, fils de la région, N’Guessan Roger, il fallait dire « Lagoukro ». C’était le campement du grand-père de l’ancienne ministre Henriette Lagou, premier roi de ce patelin. Par déformation, « Lagoukro » est devenu « Daoukro ». Voilà pour la petite histoire. Parti d’Abidjan, ce mercredi matin, nous franchissons allègrement Adzopé, Akoupé, Arrah, Kotobi, Andé. Et c’est exactement à 16h20 minutes que nous posons les pieds, pour la première fois, dans la ville de Daoukro. Rien d’extraordinaire. Le bled dispose comme la plupart des villes de l’intérieur du pays d’une grande avenue, avec du vieux goudron. On retrouve la station d’essence, la librairie, la sous-préfecture, la banque, le supermarché, le marché, etc. La poste aussi. Sauf qu’à Daoukro, il y a un hôtel qui fait la fierté des habitants. Construit par Henri Konan Bédié et mis à la disposition de l’Etat, « l’hôtel de la Paix » est imposant. Belle bâtisse ! Les prix des chambres vont de 27.000 à 60.000 F Cfa. L’architecture de la villa des hôtes est également remarquable. L’un des indices qui donnent un aperçu du calibre d’une ville de l’intérieur du pays, reste la présence (ou non) de pharmacies. A Daoukro, la pharmacie de la Paix est arrivée, depuis peu, pour soutenir la vieille « pharmacie de Daoukro » en face du marché.
La ville possède donc désormais deux pharmacies. Indigne ! En dehors du Stade municipal devenu méconnaissable (portail enlevé, vestiaires pillés), la ville compte plusieurs écoles. Aux dernières nouvelles, un lycée (déjà baptisé Lycée II) sortira de terre très bientôt, à l’Ouest de la ville, afin de décongestionner le lycée I et ses 9.000 élèves. En attendant, les collèges « Privilège », « Ascension », « Mohaé » ou encore « N’Siflowa » se partagent parfaitement l’escouade d’élèves. Si au niveau des hôtels, « l’hôtel de la Paix » n’a pas d’égal, certains comme celui du neveu d’Henri Konan Bédié, Lambert, « Becanti », tiennent la route. Derrière, arrivent « Assena », l’hôtel de l’ex-aide de camp de Bédié, décédé, Adama Coulibaly, «Hévéa », «Pacific », « Monument », « Résidentiel » et « Tchokan ». S’il est vrai que les jeunes des quartiers « Gravier d’or », « Baoulékro », « Dioulakro », ex-Plateau, « Chicago » et autres chôment, ils attendent beaucoup du grand retour de N’Zuéba pour attirer quelques investisseurs nationaux ou étrangers. Anselme K. s’enthousiasme même déjà de constater que la société Jatrofa, ex-Unicafé, arrive pour les huiles de moteur. En force. Il y a aussi une huilerie qui est annoncée. Elle devrait s’activer dans la transformation d’huile rouge. Ce n’est pas tout puisqu’une nouvelle société de décorticage de noix de cajou ouvrira également bientôt ses portes. Inutile de dire que les jeunes de la ville auront du boulot. Petite remarque, à Daoukro, aujourd’hui, c’est la course vers l’hévéaculture. On peut l’affirmer, Daoukro a perdu sa palme de boucle du cacao. Dans cette embellie annoncée, cependant, il y a un petit bémol, « il n’y a plus de goudron ici. Nous avons des problèmes. Avant Noël 99, l’ex-président Bédié avait promis de mieux s’impliquer dans le développement de Daoukro mais les évènements malheureux sont arrivés. La promesse n’a pu être tenue. Allah n’a pas voulu… », confie l’imam Zacharia, résigné.
Bédiabé, futur maire de Daoukro ?
Comme dans la plupart des communes et villes de Côte d’Ivoire, les colons français ont déformé des noms. C’est le cas de la ville natale de l’ancien président de la République, Aimé Henri Konan Bédié. A l’origine, a-t-on appris de notre compagnon de voyage, fils de la région, N’Guessan Roger, il fallait dire « Lagoukro ». C’était le campement du grand-père de l’ancienne ministre Henriette Lagou, premier roi de ce patelin. Par déformation, « Lagoukro » est devenu « Daoukro ». Voilà pour la petite histoire. Parti d’Abidjan, ce mercredi matin, nous franchissons allègrement Adzopé, Akoupé, Arrah, Kotobi, Andé. Et c’est exactement à 16h20 minutes que nous posons les pieds, pour la première fois, dans la ville de Daoukro. Rien d’extraordinaire. Le bled dispose comme la plupart des villes de l’intérieur du pays d’une grande avenue, avec du vieux goudron. On retrouve la station d’essence, la librairie, la sous-préfecture, la banque, le supermarché, le marché, etc. La poste aussi. Sauf qu’à Daoukro, il y a un hôtel qui fait la fierté des habitants. Construit par Henri Konan Bédié et mis à la disposition de l’Etat, « l’hôtel de la Paix » est imposant. Belle bâtisse ! Les prix des chambres vont de 27.000 à 60.000 F Cfa. L’architecture de la villa des hôtes est également remarquable. L’un des indices qui donnent un aperçu du calibre d’une ville de l’intérieur du pays, reste la présence (ou non) de pharmacies. A Daoukro, la pharmacie de la Paix est arrivée, depuis peu, pour soutenir la vieille « pharmacie de Daoukro » en face du marché.
La ville possède donc désormais deux pharmacies. Indigne ! En dehors du Stade municipal devenu méconnaissable (portail enlevé, vestiaires pillés), la ville compte plusieurs écoles. Aux dernières nouvelles, un lycée (déjà baptisé Lycée II) sortira de terre très bientôt, à l’Ouest de la ville, afin de décongestionner le lycée I et ses 9.000 élèves. En attendant, les collèges « Privilège », « Ascension », « Mohaé » ou encore « N’Siflowa » se partagent parfaitement l’escouade d’élèves. Si au niveau des hôtels, « l’hôtel de la Paix » n’a pas d’égal, certains comme celui du neveu d’Henri Konan Bédié, Lambert, « Becanti », tiennent la route. Derrière, arrivent « Assena », l’hôtel de l’ex-aide de camp de Bédié, décédé, Adama Coulibaly, «Hévéa », «Pacific », « Monument », « Résidentiel » et « Tchokan ». S’il est vrai que les jeunes des quartiers « Gravier d’or », « Baoulékro », « Dioulakro », ex-Plateau, « Chicago » et autres chôment, ils attendent beaucoup du grand retour de N’Zuéba pour attirer quelques investisseurs nationaux ou étrangers. Anselme K. s’enthousiasme même déjà de constater que la société Jatrofa, ex-Unicafé, arrive pour les huiles de moteur. En force. Il y a aussi une huilerie qui est annoncée. Elle devrait s’activer dans la transformation d’huile rouge. Ce n’est pas tout puisqu’une nouvelle société de décorticage de noix de cajou ouvrira également bientôt ses portes. Inutile de dire que les jeunes de la ville auront du boulot. Petite remarque, à Daoukro, aujourd’hui, c’est la course vers l’hévéaculture. On peut l’affirmer, Daoukro a perdu sa palme de boucle du cacao. Dans cette embellie annoncée, cependant, il y a un petit bémol, « il n’y a plus de goudron ici. Nous avons des problèmes. Avant Noël 99, l’ex-président Bédié avait promis de mieux s’impliquer dans le développement de Daoukro mais les évènements malheureux sont arrivés. La promesse n’a pu être tenue. Allah n’a pas voulu… », confie l’imam Zacharia, résigné.
Bédiabé, futur maire de Daoukro ?
