Les spécialistes du football sont dépassés. Comme lors du premier face-à-face remporté à l'époque par Dieng Ousseynou, l'élection à venir de la présidence de la FIF a déserté les rédactions sportives pour devenir un sujet des grands éditorialistes et chroniqueurs politiques de journaux de la place. C'est de bonne guerre. L'Intelligent d'Abidjan, qui avait depuis plusieurs semaines déjà, ouvert le débat, entre dans le vif du sujet et déballe presque tout. En attendant l'AG du 09 Juillet prochain, qui va déterminer les vraies tendances et indiquer la date de l'élection. A partir de cette date, tous les dossiers pourront alors sortir. Mais déjà la précampagne bat son plein et les pré-candidats ne négligent rien. Petit état des lieux, pour montrer que tout est presque gâté, et que, si cela continue de cette manière, tout risque alors de se gâter totalement. Ce ne sera certes pas la crise de l'élection présidentielle, ni la bataille Ouattara-Gbagbo, mais il convient de prévenir des éventuels dérapages. Un code de bonne conduite doit être établi et adopté le 09 juillet prochain, en plus du code électoral, si l'on ne veut pas tout gâter. Que le meilleur gagne, et que la fraternité ne disparaisse pas. Au risque de donner raison à ceux qui n'ont pas voulu accepter leur défaite le 28 Novembre dernier. Balle à terre.
Le changement de régime doit-il sonner la fin de certains cadres ou experts ivoiriens, toujours prêts à servir leur pays ? En tout cas, du fait de la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, battu démocratiquement par Alassane Ouattara, au second tour de la Présidentielle de novembre 2010, de nombreux fonctionnaires souffrent le martyre. Le cas de Jacques Bernard Anouma, véritable icône du football ivoirien à la faveur de sa percée au sein du Comité exécutif de la FIFA, choque plus d’un. De quoi s’agit-il au juste ? Directeur des affaires financières à la Présidence de la République sous Laurent Gbagbo, Jacques Anouma, à en croire ses détracteurs, (avocats ou procureurs du dimanche et de circonstances), devrait de facto, être mis sous les verrous et non pas être libre de vaquer à ses occupations civiles, citoyennes ou footballistiques en Côte d’Ivoire. La colère de ces nouveaux moralistes s’est aggravée lorsqu’ils ont lu et appris que le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara a reçu Jacques Anouma en audience. Une audience d’ailleurs renouvelée, en attendant que le Président Bédié en fasse de même. A travers la presse, les anti-Anouma manœuvrent, allant même jusqu’à taxer l’attitude du Président ivoirien SEM Alassane Ouattara de « scandale ». Et depuis, certains ont décidé de casser du Jacques Anouma, allant même réveiller de vieux dossiers vides. Pour amener les nouvelles autorités à réagir, les commanditaires de cette cabale contre Anouma, trouvent le moyen de mêler son nom à l’achat d’armes, dont le coût est évalué à plus de 800 milliards de FCFA. Est-ce bien la presse qui a guidé le choix du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, à épingler certains collaborateurs de Laurent Gbagbo ? Que visent alors les instigateurs de cette manœuvre qui s’apparente à un règlement de comptes ? Chez les proches de Jacques Anouma, tout semble être clair. « Les gens veulent amener le président Anouma à renoncer à un troisième mandat à la FIF. Depuis longtemps, ces gens le menaçaient. Cette fois-ci, ils ont décidé de susciter des articles de presse pour le salir au mieux et pousser les nouvelles autorités à le mettre aux arrêts. C’est dommage que pour une simple question relative au football, les gens qui rêvent de diriger la maison, agissent de la sorte », a fait savoir un proche collaborateur de Jacques Anouma. De son côté, le président Anouma, s’il se montre serein, reste tout de même déçu : « J’ai l’impression de n’avoir rien fait pour mon pays malgré ma présence au sein du Comité exécutif de la FIFA. C’est méchant ! ». Et d’ajouter que : « les gens ne savent même pas ce que le Président de la République, Alassane Ouattara, me dit quand il me reçoit ». Est-il abattu ? Bien sûr que oui, parce qu’il souhaite que ses détracteurs s’orientent sur le volet sportif pour le confondre. De ce point de vue, Seré René William, premier candidat déclaré à la présidence de la FIF est d’accord. « Je n’apprécie pas ce qui se passe en ce moment. Ce n’est pas comme cela que ceux qui souhaitent le départ d’Anouma vont réussir à prendre le contrôle de la FIF. La réconciliation doit tuer les sentiments de méchanceté et puis Jacques Anouma n’a fait que servir son pays ! Je ne me reconnais pas en de telles manœuvres et j’invite tout le monde au fair-play », martèle-t-il. Fair-play, ce mot sied bien
à la campagne civilisée menée par le président du Sewé Sport de San Pedro, Eugène Diomandé, présenté comme le challenger numéro un ou digne successeur de Jacques Anouma. Le « Magicien », jouant la carte de la prudence concernant sa candidature, a toujours prôné le respect mutuel, la confrontation des idées et surtout une reconnaissance à Jacques Anouma. Parce que sous sa houlette, la Côte d’Ivoire, au plan footballistique, vaut aujourd’hui de l’or. Point besoin de parler de la coupe du monde et des nombreux acquis bien visibles et qui valent mieux, qu’un simple trophée de la CAN remporté en 1992. Et puis, Eugène Diomandé vit la même situation que Jacques Anouma, au niveau de son entreprise KOZ-Comium, un « bébé » qu’il a fait naître mais qui, malheureusement, sans doute pour la même question de la présidence de la FIF, est en train de lui échapper. « Je ne veux pas d’invectives sur Jacques Anouma. Je suis pour le fair-play », a clarifié Eugène Diomandé, à la fin de l’AG mixte de la FIF, le 18 juin 2011. Mais cela ne rentre pas encore dans les oreilles des vieux chevaux de retour, qui veulent diriger la FIF sous le couvert de l’avènement du Président Alassane Ouattara. Et pourtant, le débat doit concerner les résultats sportifs de Jacques Anouma, pour tous ceux qui désirent prendre le contrôle de la maison de verre, sise à Treichville.
Juger Jacques Anouma sur ses résultats
sportifs.
«Quand je prenais le contrôle de la FIF, il n’y avait pas d’équipementiers pour les Eléphants. On payait des maillots à chaque match. Aujourd’hui tout marche à merveille. Celui qui va diriger la Fédération, si je décide de partir aujourd’hui (ndlr, le lundi 27 juin 2011), aura à sa disposition un compte de 3 milliards FCFA. Ce qui était un rêve lorsque j’arrivais en 2002. On n’avait même pas, ne serait-ce qu’un million dans nos comptes. Je suis fier de ma gestion et je sais pourquoi les gens évitent mes résultats sportifs », a dit le président Jacques Anouma, au siège de la FIF, à la lecture des articles de presse qui le visaient négativement sur le volet politique. C’est clair, Jacques Anouma veut être jugé pour ses résultats sportifs. Il invite par conséquent, ses détracteurs à se détourner des complots malsains et qui puent la méchanceté. Car note-t-il, « les voies de Dieu sont insondables » et « nul ne peut échapper à son destin ». C’est pourquoi, il ne dit rien sur les attaques mensongères ciblées contre sa personne. Les potentiels candidats à la présidence de la FIF cette année, doivent peaufiner les stratégies sur la gestion du football ivoirien par Jacques Anouma, chercher des failles au niveau de son bilan, au lieu de glisser sur le terrain politique. Parce que rien ne justifie le départ d’Anouma de la FIF après la chute de Laurent Gbagbo. Encore moins, rien ne justifie l’arrivée de X ou Y avec l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir. La politique aux politiciens et le sport aux sportifs. La FIFA même, n’aime pas que le politique sème la zizanie dans le sport. Il est donc impérieux que les mentalités changent. Et puis, ce sont les clubs qui élisent tout président de la FIF. Contraindre Anouma à se retirer de la course ou le faire arrêter grâce à de supposés soutiens au sommet de l’Etat, ne saurait garantir l’élection d’un quelconque candidat.
Annoncia Sehoué et Charles Kouassi
Le changement de régime doit-il sonner la fin de certains cadres ou experts ivoiriens, toujours prêts à servir leur pays ? En tout cas, du fait de la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, battu démocratiquement par Alassane Ouattara, au second tour de la Présidentielle de novembre 2010, de nombreux fonctionnaires souffrent le martyre. Le cas de Jacques Bernard Anouma, véritable icône du football ivoirien à la faveur de sa percée au sein du Comité exécutif de la FIFA, choque plus d’un. De quoi s’agit-il au juste ? Directeur des affaires financières à la Présidence de la République sous Laurent Gbagbo, Jacques Anouma, à en croire ses détracteurs, (avocats ou procureurs du dimanche et de circonstances), devrait de facto, être mis sous les verrous et non pas être libre de vaquer à ses occupations civiles, citoyennes ou footballistiques en Côte d’Ivoire. La colère de ces nouveaux moralistes s’est aggravée lorsqu’ils ont lu et appris que le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara a reçu Jacques Anouma en audience. Une audience d’ailleurs renouvelée, en attendant que le Président Bédié en fasse de même. A travers la presse, les anti-Anouma manœuvrent, allant même jusqu’à taxer l’attitude du Président ivoirien SEM Alassane Ouattara de « scandale ». Et depuis, certains ont décidé de casser du Jacques Anouma, allant même réveiller de vieux dossiers vides. Pour amener les nouvelles autorités à réagir, les commanditaires de cette cabale contre Anouma, trouvent le moyen de mêler son nom à l’achat d’armes, dont le coût est évalué à plus de 800 milliards de FCFA. Est-ce bien la presse qui a guidé le choix du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, à épingler certains collaborateurs de Laurent Gbagbo ? Que visent alors les instigateurs de cette manœuvre qui s’apparente à un règlement de comptes ? Chez les proches de Jacques Anouma, tout semble être clair. « Les gens veulent amener le président Anouma à renoncer à un troisième mandat à la FIF. Depuis longtemps, ces gens le menaçaient. Cette fois-ci, ils ont décidé de susciter des articles de presse pour le salir au mieux et pousser les nouvelles autorités à le mettre aux arrêts. C’est dommage que pour une simple question relative au football, les gens qui rêvent de diriger la maison, agissent de la sorte », a fait savoir un proche collaborateur de Jacques Anouma. De son côté, le président Anouma, s’il se montre serein, reste tout de même déçu : « J’ai l’impression de n’avoir rien fait pour mon pays malgré ma présence au sein du Comité exécutif de la FIFA. C’est méchant ! ». Et d’ajouter que : « les gens ne savent même pas ce que le Président de la République, Alassane Ouattara, me dit quand il me reçoit ». Est-il abattu ? Bien sûr que oui, parce qu’il souhaite que ses détracteurs s’orientent sur le volet sportif pour le confondre. De ce point de vue, Seré René William, premier candidat déclaré à la présidence de la FIF est d’accord. « Je n’apprécie pas ce qui se passe en ce moment. Ce n’est pas comme cela que ceux qui souhaitent le départ d’Anouma vont réussir à prendre le contrôle de la FIF. La réconciliation doit tuer les sentiments de méchanceté et puis Jacques Anouma n’a fait que servir son pays ! Je ne me reconnais pas en de telles manœuvres et j’invite tout le monde au fair-play », martèle-t-il. Fair-play, ce mot sied bien
à la campagne civilisée menée par le président du Sewé Sport de San Pedro, Eugène Diomandé, présenté comme le challenger numéro un ou digne successeur de Jacques Anouma. Le « Magicien », jouant la carte de la prudence concernant sa candidature, a toujours prôné le respect mutuel, la confrontation des idées et surtout une reconnaissance à Jacques Anouma. Parce que sous sa houlette, la Côte d’Ivoire, au plan footballistique, vaut aujourd’hui de l’or. Point besoin de parler de la coupe du monde et des nombreux acquis bien visibles et qui valent mieux, qu’un simple trophée de la CAN remporté en 1992. Et puis, Eugène Diomandé vit la même situation que Jacques Anouma, au niveau de son entreprise KOZ-Comium, un « bébé » qu’il a fait naître mais qui, malheureusement, sans doute pour la même question de la présidence de la FIF, est en train de lui échapper. « Je ne veux pas d’invectives sur Jacques Anouma. Je suis pour le fair-play », a clarifié Eugène Diomandé, à la fin de l’AG mixte de la FIF, le 18 juin 2011. Mais cela ne rentre pas encore dans les oreilles des vieux chevaux de retour, qui veulent diriger la FIF sous le couvert de l’avènement du Président Alassane Ouattara. Et pourtant, le débat doit concerner les résultats sportifs de Jacques Anouma, pour tous ceux qui désirent prendre le contrôle de la maison de verre, sise à Treichville.
Juger Jacques Anouma sur ses résultats
sportifs.
«Quand je prenais le contrôle de la FIF, il n’y avait pas d’équipementiers pour les Eléphants. On payait des maillots à chaque match. Aujourd’hui tout marche à merveille. Celui qui va diriger la Fédération, si je décide de partir aujourd’hui (ndlr, le lundi 27 juin 2011), aura à sa disposition un compte de 3 milliards FCFA. Ce qui était un rêve lorsque j’arrivais en 2002. On n’avait même pas, ne serait-ce qu’un million dans nos comptes. Je suis fier de ma gestion et je sais pourquoi les gens évitent mes résultats sportifs », a dit le président Jacques Anouma, au siège de la FIF, à la lecture des articles de presse qui le visaient négativement sur le volet politique. C’est clair, Jacques Anouma veut être jugé pour ses résultats sportifs. Il invite par conséquent, ses détracteurs à se détourner des complots malsains et qui puent la méchanceté. Car note-t-il, « les voies de Dieu sont insondables » et « nul ne peut échapper à son destin ». C’est pourquoi, il ne dit rien sur les attaques mensongères ciblées contre sa personne. Les potentiels candidats à la présidence de la FIF cette année, doivent peaufiner les stratégies sur la gestion du football ivoirien par Jacques Anouma, chercher des failles au niveau de son bilan, au lieu de glisser sur le terrain politique. Parce que rien ne justifie le départ d’Anouma de la FIF après la chute de Laurent Gbagbo. Encore moins, rien ne justifie l’arrivée de X ou Y avec l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir. La politique aux politiciens et le sport aux sportifs. La FIFA même, n’aime pas que le politique sème la zizanie dans le sport. Il est donc impérieux que les mentalités changent. Et puis, ce sont les clubs qui élisent tout président de la FIF. Contraindre Anouma à se retirer de la course ou le faire arrêter grâce à de supposés soutiens au sommet de l’Etat, ne saurait garantir l’élection d’un quelconque candidat.
Annoncia Sehoué et Charles Kouassi