Le Directeur général de la Police Nationale, le contrôleur Général Brédou M’Bia tient à vite redéployer tous les policiers dans les commissariats du District d’Abidjan et de l’intérieur du pays. En compagnie de ses proches collaborateurs, le premier responsable de la police multiplie des réunions avec les responsables des FRCI, en vue de les persuader pour qu’ils libèrent les locaux des commissariats et permettent aux policiers d’exercer librement. Le hic, c’est que même si les commandants des FRCI acceptent de céder le tablier, le retour de certains Commissaires de police, à leurs anciens postes s’avère hypothéqué et compromis. Ces commissaires reçoivent toutes sortes de menaces de la part des populations qui leur reprochent d’être les commanditaires des nombreux massacres et tueries durant la crise postélectorale. En clair, les populations reprochent à ces Officiers de police d’avoir collaboré avec les mercenaires et miliciens pour les endeuiller. Le mardi 28 juin 2011, le Directeur Général Adjoint de la police, Kili Fagnidi Fiacre Adams, a tenu une réunion avec tous les Commandants des FRCI qui occupent les différents commissariats de la Commune d’Abobo. Il s’agit des commissariats du 14, 15, 32, et du 21ème Arrondissement de la commune des « martyrs ». Au cours de cette réunion, les Commandants des FRCI ont exprimé leur volonté de libérer les commissariats, mais sans manquer de préciser qu’ils ne peuvent pas garantir la sécurité de certains Commissaires et policiers qui ont participé à visages découverts à la barbarie de Laurent Gbagbo, à Abobo. Le commissaire déclaré persona non grata par les riverains, est le sieur Irié Bi Sehi, du 32ème Arrondissement, où est basé le Commandant Ballo Siaka et ses éléments. Cet Officier de police serait exposé à des représailles de certains éléments des FRCI, suite aux exactions qu’il leur a fait subir, lors des affrontements de la crise postélectorale. Selon ces éléments des FRCI, Irié Bi Séhi a armé des jeunes Attié et Bété d’Abobo Avocatier pour massacrer les populations civiles, surtout les populations « Dioula » vivant dans ce quartier. Cette situation qui se généralise pourrait compromettre le redéploiement de la police dans les commissariats. Il appartient maintenant à la hiérarchie de la police de prendre des mesures qui s’imposent en vue de permettre à la population d’être en phase avec sa police. Une mutation des Commissaires de police et de certains policiers dans d’autres commissariats pourrait être par exemple une solution idoine à ce problème.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU