A l’occasion de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Etats et de Gouvernement de l’Union africaine, le président de la République, s’est adressé hier, à ses pairs. Dans son allocution, il a présenté les solutions qu’il expérimente en Côte d’Ivoire pour donner à la jeunesse, la place qu’il lui faut dans le développement du pays. Expériences qu’il a voulu partager à Malabo avec les autres pays du continent. Voici le texte de sa contribution.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est un grand honneur pour moi de participer à la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. Je vous remercie donc pour cette invitation.
Je voudrais, au nom du peuple ivoirien, exprimer ma profonde gratitude aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine pour les efforts inlassables qu'ils n'ont cessé de déployer dans la recherche d’une solution à la grave crise postélectorale que notre pays a connue. Maintenant, la Côte d’Ivoire est en paix, pour le bonheur de tous.
Je voudrais vous féliciter, Monsieur le Président Obiang Nguema, pour avoir permis que les travaux de notre Conférence se tiennent ici, dans votre belle capitale. Nous vous remercions, ma délégation et moi-même pour l’accueil très chaleureux, dans la pure tradition africaine, dont nous bénéficions depuis notre arrivée à Malabo.
Monsieur le Président,
Le Thème retenu pour nos présentes assises : « Accélérer l’autonomisation des jeunes pour un développement durable » porte sur une question inscrite au cœur de la problématique de développement de l’Afrique dans un contexte national et international marqué par une succession de crises multiformes et complexes : financière, économique, alimentaire, énergétique, écologique et politique.
L’examen de cette question doit donc permettre de rechercher les voies et moyens susceptibles de faire de la jeunesse dans les pays africains, les artisans et les bénéficiaires du développement durable de l’Afrique.
L’Afrique est le continent le plus jeune du monde, avec 70 % de sa population qui a moins de 30 ans. Malgré les avancées enregistrées sur le plan de l’éducation et de la croissance économique, les progrès restent encore fragiles et les jeunes rencontrent les plus grandes difficultés à trouver des emplois décents et à participer aux prises de décisions.
En effet, les jeunes représentent déjà 60% de chômeurs en Afrique et l’emploi de nouvelles générations reste donc un défi majeur tant au plan économique que sécuritaire. Aussi, nous nous réjouissons du choix de ce thème qui constitue l’un des principaux axes de mon programme de réconciliation et de reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Dans cette optique, je voudrais préciser que le programme de mon Gouvernement prévoit, entre autres, pour les jeunes au cours des cinq (05) années à venir :
l une meilleure accessibilité aux structures d’éducation, de formations qualifiantes, de santé, d’information et de communication prenant en compte les nouveaux métiers d’aujourd’hui et de demain ;
l une dynamisation des dispositifs de placement des jeunes à la recherche d’un emploi.
Nous avons donc prévu pour la période 2011-2015, la création d’un million d’emplois et une dotation de près de 1,2 milliard de dollars pour les investissements, la formation et les appuis aux associations.
Malgré les conséquences néfastes de la crise post-électorale qui, selon nos premières estimations, ont déjà coûté près de 10 % du PIB de la Côte d’Ivoire et une baisse de son taux de croissance entre 5 et 7% cette année, le Gouvernement ivoirien a décidé l’octroi d’une aide d’environ 100 millions de dollars en vue de relancer les activités des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
En contrepartie, le secteur privé doit offrir des emplois salariés aux milliers de jeunes diplômés des universités et grandes écoles à la recherche d’un premier emploi.
La réussite de notre programme économique, essentiellement orienté vers les jeunes, dans lequel le secteur privé joue un rôle important à côté des investissements publics, nécessite la création d’un environnement de paix et de sécurité.
Monsieur le Président
La situation de faible développement de nos Etats demeure le défi majeur à l’autonomisation des jeunes en Afrique. Ce défi doit être relevé certes, par des politiques volontaristes menées par les Etats eux-mêmes à travers les programmes adaptés d’éducation, d’investissement, de formation et de création d’emplois en faveur des jeunes, mais aussi par des actions concrètes et efficaces au niveau régional et sous-régional où le nombre sans cesse croissant de jeunes marginalisés, désœuvrés et déserteurs d’armées nationales constitue un terreau fertile pour les conflits sociaux et les guerres civiles.
Pour y parvenir, les politiques en faveur de la jeunesse doivent s’initier dans le cadre d’une coopération régionale et sous-régionale et à travers un partenariat responsable et dynamique entre les secteurs privé et public pour des projets d’investissements d’envergure, notamment dans les infrastructures et l’agriculture.
De telles politiques basées également sur la recherche de la paix, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme fourniront ainsi à la jeunesse, des outils adaptés pour se bâtir un futur durable.
Monsieur le Président
Il serait cependant illusoire d’espérer réaliser l’objectif d’autonomisation de la jeunesse africaine sans moyens conséquents. En effet, même si l’éducation ou la formation n’a pas de prix, elle a un coût que les ressources de nos Etats, pris individuellement, ne peuvent supporter.
C’est la raison pour laquelle la solidarité et la coopération s’avèrent nécessaires pour la mobilisation de ressources financières et humaines en faveur du développement du continent africain.
A cet égard, il apparaît indispensable de mettre en place un mécanisme innovant de financement axé sur la réduction des dépenses militaires au profit des budgets alloués à l’éducation. De même, il pourrait être envisagé des prélèvements sur les ressources naturelles à l’exportation afin de créer un Fonds africain destiné à financer l’emploi, notamment les projets d’auto-emploi de la jeunesse dans le cadre du développement durable.
Chers Jeunes,
Vous avez raison de nous demander de ne pas vous marginaliser. Je vous demande à mon tour de penser, à chaque instant, à la contribution que vous pouvez apporter à votre pays et à l’Afrique.
Je vous remercie.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est un grand honneur pour moi de participer à la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. Je vous remercie donc pour cette invitation.
Je voudrais, au nom du peuple ivoirien, exprimer ma profonde gratitude aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine pour les efforts inlassables qu'ils n'ont cessé de déployer dans la recherche d’une solution à la grave crise postélectorale que notre pays a connue. Maintenant, la Côte d’Ivoire est en paix, pour le bonheur de tous.
Je voudrais vous féliciter, Monsieur le Président Obiang Nguema, pour avoir permis que les travaux de notre Conférence se tiennent ici, dans votre belle capitale. Nous vous remercions, ma délégation et moi-même pour l’accueil très chaleureux, dans la pure tradition africaine, dont nous bénéficions depuis notre arrivée à Malabo.
Monsieur le Président,
Le Thème retenu pour nos présentes assises : « Accélérer l’autonomisation des jeunes pour un développement durable » porte sur une question inscrite au cœur de la problématique de développement de l’Afrique dans un contexte national et international marqué par une succession de crises multiformes et complexes : financière, économique, alimentaire, énergétique, écologique et politique.
L’examen de cette question doit donc permettre de rechercher les voies et moyens susceptibles de faire de la jeunesse dans les pays africains, les artisans et les bénéficiaires du développement durable de l’Afrique.
L’Afrique est le continent le plus jeune du monde, avec 70 % de sa population qui a moins de 30 ans. Malgré les avancées enregistrées sur le plan de l’éducation et de la croissance économique, les progrès restent encore fragiles et les jeunes rencontrent les plus grandes difficultés à trouver des emplois décents et à participer aux prises de décisions.
En effet, les jeunes représentent déjà 60% de chômeurs en Afrique et l’emploi de nouvelles générations reste donc un défi majeur tant au plan économique que sécuritaire. Aussi, nous nous réjouissons du choix de ce thème qui constitue l’un des principaux axes de mon programme de réconciliation et de reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Dans cette optique, je voudrais préciser que le programme de mon Gouvernement prévoit, entre autres, pour les jeunes au cours des cinq (05) années à venir :
l une meilleure accessibilité aux structures d’éducation, de formations qualifiantes, de santé, d’information et de communication prenant en compte les nouveaux métiers d’aujourd’hui et de demain ;
l une dynamisation des dispositifs de placement des jeunes à la recherche d’un emploi.
Nous avons donc prévu pour la période 2011-2015, la création d’un million d’emplois et une dotation de près de 1,2 milliard de dollars pour les investissements, la formation et les appuis aux associations.
Malgré les conséquences néfastes de la crise post-électorale qui, selon nos premières estimations, ont déjà coûté près de 10 % du PIB de la Côte d’Ivoire et une baisse de son taux de croissance entre 5 et 7% cette année, le Gouvernement ivoirien a décidé l’octroi d’une aide d’environ 100 millions de dollars en vue de relancer les activités des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
En contrepartie, le secteur privé doit offrir des emplois salariés aux milliers de jeunes diplômés des universités et grandes écoles à la recherche d’un premier emploi.
La réussite de notre programme économique, essentiellement orienté vers les jeunes, dans lequel le secteur privé joue un rôle important à côté des investissements publics, nécessite la création d’un environnement de paix et de sécurité.
Monsieur le Président
La situation de faible développement de nos Etats demeure le défi majeur à l’autonomisation des jeunes en Afrique. Ce défi doit être relevé certes, par des politiques volontaristes menées par les Etats eux-mêmes à travers les programmes adaptés d’éducation, d’investissement, de formation et de création d’emplois en faveur des jeunes, mais aussi par des actions concrètes et efficaces au niveau régional et sous-régional où le nombre sans cesse croissant de jeunes marginalisés, désœuvrés et déserteurs d’armées nationales constitue un terreau fertile pour les conflits sociaux et les guerres civiles.
Pour y parvenir, les politiques en faveur de la jeunesse doivent s’initier dans le cadre d’une coopération régionale et sous-régionale et à travers un partenariat responsable et dynamique entre les secteurs privé et public pour des projets d’investissements d’envergure, notamment dans les infrastructures et l’agriculture.
De telles politiques basées également sur la recherche de la paix, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme fourniront ainsi à la jeunesse, des outils adaptés pour se bâtir un futur durable.
Monsieur le Président
Il serait cependant illusoire d’espérer réaliser l’objectif d’autonomisation de la jeunesse africaine sans moyens conséquents. En effet, même si l’éducation ou la formation n’a pas de prix, elle a un coût que les ressources de nos Etats, pris individuellement, ne peuvent supporter.
C’est la raison pour laquelle la solidarité et la coopération s’avèrent nécessaires pour la mobilisation de ressources financières et humaines en faveur du développement du continent africain.
A cet égard, il apparaît indispensable de mettre en place un mécanisme innovant de financement axé sur la réduction des dépenses militaires au profit des budgets alloués à l’éducation. De même, il pourrait être envisagé des prélèvements sur les ressources naturelles à l’exportation afin de créer un Fonds africain destiné à financer l’emploi, notamment les projets d’auto-emploi de la jeunesse dans le cadre du développement durable.
Chers Jeunes,
Vous avez raison de nous demander de ne pas vous marginaliser. Je vous demande à mon tour de penser, à chaque instant, à la contribution que vous pouvez apporter à votre pays et à l’Afrique.
Je vous remercie.