La Confédération Africaine de Handball (CAHB) dont le siège est à Abidjan, se réunit au bord de la lagune Ebrié pour une séance de travail. Mais bien avant, Le Patriote a rencontré son président, le béninois Aremou Mansour qui répond aux questions sans détour.
Le Patriote : Après deux ans de mandat, comment se porte la confédération africaine de handball (CAHB) ?
Mansourou Aremou : je voudrais tout d’abord vous remercier pour cette marque d’attention. Je voudrais saisir cette occasion pour renouveler toute la gratitude de la Confédération africaine de handball pour tout ce que vous faites en faveur du handball. Je voudrais aussi saisir l’occasion pour remercier le Seigneur parce qu’il faut reconnaître que la Côte d’Ivoire vient de très loin. On ne peut que remercier le Seigneur pour l’issue de ce qui est arrivé. Le souhait de tout le monde et de l’opinion internationale, c’est que cette paix puisse durer le plus longtemps possible. On ne peut pas parler de handball si on n’évoque pas la situation ivoirienne parce que le siège de la confédération africaine de handball se trouve à Abidjan avec son personnel. La deuxième chose, c’est de féliciter les Eléphants pour leur qualification à la CAN 2012. Je pense que cette qualification participera du renforcement de la paix en Côte d’Ivoire. En ce qui concerne votre question, cela fait un peu plus de deux ans que nous sommes aux affaires. Nous venons de faire un congrès de travail pour tenter de faire un bilan que nous avons soumis aux membres de la confédération. Je crois qu’on peut se permettre de constater que nous allons sur la bonne voie.
LP : En deux ans de présence à la tête de la confédération, qu’avez vous apporté à votre discipline ?
MA : Vous savez, la photographie de l’Afrique indique bien trois couches de pays. Les pays de l’élite africaine, je veux parler des pays de l’Afrique du nord, les pays qui ne participent pas du tout aux évènements de la confédération et les pays intermédiaires, constitués des pays qui participent de temps en temps à nos manifestations. Cette photographie nous impose de trouver une thérapie adaptée à chaque couche. Aujourd’hui, on peut être heureux d’avoir fait en sorte que les pays qui ne participent pas aux compétitions aient pris goût d’un évènement international, je veux parler du Chalenge Trophée avec l’appui de la fédération internationale. La deuxième chose que nous avons faite, était de conscientiser tous les pays sur la nécessité d’intégrer le processus de formation. C’est-à-dire, qu’on encourage les compétitions de catégories. Je crois que ces deux éléments sont des fondamentaux et constituent la touche particulière que nous avons apporté à ce que les anciennes équipes ont pu effectuer jusqu’ici. En ce qui concerne la couche intermédiaire, nous avons constaté que les directions techniques de ces pays ont quelques difficultés. Il était nécessaire de pouvoir créer les conditions pour actualiser leur connaissance. Nous avons convenu avec eux de l’organisation de plusieurs stages au niveau des entraineurs, des arbitres, du corps médical. Parce c’est ainsi qu’on peut espérer améliorer les performances de nos équipes. Cela reste nécessaire dans la mesure où l’objectif que nous avons à notre niveau est la création d’un plateau alléchant qui puisse inciter les partenaires potentiels à nous aider dans nos ressources additionnelles. Parce que sans elles, on ne peut faire grande chose.
LP : quelles sont les démarches que vous entreprenez justement pour que les sponsors s’intéressent à vos activités ?
MA : je crois que c’est assez simple. Il faut prendre langue avec les partenaires potentiels. Mais, si vous voulez vous vendre cher, il faut pouvoir d’abord vendre cher votre image ou faire en sorte que votre produit soit vendable. Je pense que par rapport à cet aspect, on peut s’estimer heureux, aujourd’hui, de disposer d’un calendrier en ordre, on peut s’estimer heureux d’organiser des tirages au sort au moins un mois avant l’évènement et disposer d’un calendrier. Car en réalité, c’est ce calendrier qui peut intéresser les chaines de télévision. Je pense que ces éléments primordiaux aujourd’hui sont rentrés dans les habitudes, ce qui est extrêmement important pour pouvoir amener tous les acteurs potentiels à aller dans le même sens. La réaction positive des partenaires potentiels est effective. Nous avons pris langue avec beaucoup de partenaires.
LP : Y a-t-il des partenaires prêts à appuyer les compétitions ?
MA : Je crois que dans les semaines à venir les choses vont bouger. Nous sommes en pleine négociation et nous serons fixés très bientôt de façon définitive. Parce que, nous avons l’une de nos compétitions prestigieuses au mois de janvier prochain. Dans tous les cas, rassurez-vous, la partition de la compétition est assurée. Nous remplissons toutes les conditions pour répondre aux attentes des chaines de télévisions et des partenaires potentiels. Aujourd’hui, nous discutons des conditions de travail et nous avons bel espoir que cela se passera très bien dans l’intérêt de nos pays respectifs.
LP : La Côte d’Ivoire est en proie à d’énormes difficultés avec la CAHB à cause des sanctions pécuniaires infligées à certains de ses clubs. Malgré la situation de crise elle a été lourdement sanctionnée ?
MA : je voudrais rappeler que la Côte d’Ivoire n’est pas sous sanction uniquement à cause des arriérés des clubs ou des équipes nationales. Quelque part, la Côte d’Ivoire doit reconnaître qu’elle met du temps dans la gestion de ses dossiers. C’est une façon d’attirer leur attention. D’où la nécessité de réagir à temps, dans la mesure où au niveau de la confédération, nous essayons de faire de notre mieux pour rendre les calendriers disponibles. Ce qui suppose que les fédérations ont le temps d’engager les démarches administratives pour ne pas venir à nos compétitions sans les ressources nécessaires. Ce n’est pas bien pour le pays organisateur, même si nous étions disposés à accompagner les équipes.
LP : Pourtant la Côte d’Ivoire fait partie des pays phares du handball africain ?
MA : c’est regrettable ! Mais j’avoue que nous sommes arrivés là après un certain nombre de constats. Cela fait une série de défections qu’il faut regretter. Mais je pense qu’avec la visite que je rendrai au tout nouveau ministre chargé des sports, nous finirons par trouver une porte de sortie.
LP : La CAHB a-t-elle enfin porté le costume de la fermeté et du professionnalisme ?
MA : Considérez mon intervention comme un repère et essayez de me suivre. Moi j’estime que si nous voulons donner une image plus intéressante à notre institution, il faudrait qu’on ait le courage de marquer un arrêt et de faire un choix. Aujourd’hui, moi j’estime qu’on ne sait pas donner toutes les chances au handball africain sur l’échiquier mondial si on ne prend pas certaines mesures pour corriger les nombreuses insuffisances que nous avons constatées. Il faut que tous les dirigeants nationaux aient la même vision de la chose et qu’on puisse travailler la main dans la main. Aujourd’hui, je suis prêt à organiser une compétition même s’il n’y a que quatre équipes qui sont en règle.
LP : A quand le nouveau siège et que devient le centre de haut niveau d’Adzopé?
MA : la Côte d’Ivoire a mis à notre disposition un site pour la construction de notre siège. Il y a quelques problèmes administratifs, que nous avons déjà réglés avec le soutien de la haute administration ivoirienne. Il reste maintenant à pouvoir mobiliser les ressources pour continuer les travaux. C’est dans ce cadre que j’ai effectué tout récemment une mission au Qatar pour rencontrer certains partenaires qui ont accepté de nous accompagner. Il est possible que ces partenaires effectuent dans les prochains jours des déplacements à Abidjan, pour constater le niveau de réalisation et convenir d’un plan de travail pour la fin des travaux. Réalisée à Cotonou par Koné Lassiné
Le Patriote : Après deux ans de mandat, comment se porte la confédération africaine de handball (CAHB) ?
Mansourou Aremou : je voudrais tout d’abord vous remercier pour cette marque d’attention. Je voudrais saisir cette occasion pour renouveler toute la gratitude de la Confédération africaine de handball pour tout ce que vous faites en faveur du handball. Je voudrais aussi saisir l’occasion pour remercier le Seigneur parce qu’il faut reconnaître que la Côte d’Ivoire vient de très loin. On ne peut que remercier le Seigneur pour l’issue de ce qui est arrivé. Le souhait de tout le monde et de l’opinion internationale, c’est que cette paix puisse durer le plus longtemps possible. On ne peut pas parler de handball si on n’évoque pas la situation ivoirienne parce que le siège de la confédération africaine de handball se trouve à Abidjan avec son personnel. La deuxième chose, c’est de féliciter les Eléphants pour leur qualification à la CAN 2012. Je pense que cette qualification participera du renforcement de la paix en Côte d’Ivoire. En ce qui concerne votre question, cela fait un peu plus de deux ans que nous sommes aux affaires. Nous venons de faire un congrès de travail pour tenter de faire un bilan que nous avons soumis aux membres de la confédération. Je crois qu’on peut se permettre de constater que nous allons sur la bonne voie.
LP : En deux ans de présence à la tête de la confédération, qu’avez vous apporté à votre discipline ?
MA : Vous savez, la photographie de l’Afrique indique bien trois couches de pays. Les pays de l’élite africaine, je veux parler des pays de l’Afrique du nord, les pays qui ne participent pas du tout aux évènements de la confédération et les pays intermédiaires, constitués des pays qui participent de temps en temps à nos manifestations. Cette photographie nous impose de trouver une thérapie adaptée à chaque couche. Aujourd’hui, on peut être heureux d’avoir fait en sorte que les pays qui ne participent pas aux compétitions aient pris goût d’un évènement international, je veux parler du Chalenge Trophée avec l’appui de la fédération internationale. La deuxième chose que nous avons faite, était de conscientiser tous les pays sur la nécessité d’intégrer le processus de formation. C’est-à-dire, qu’on encourage les compétitions de catégories. Je crois que ces deux éléments sont des fondamentaux et constituent la touche particulière que nous avons apporté à ce que les anciennes équipes ont pu effectuer jusqu’ici. En ce qui concerne la couche intermédiaire, nous avons constaté que les directions techniques de ces pays ont quelques difficultés. Il était nécessaire de pouvoir créer les conditions pour actualiser leur connaissance. Nous avons convenu avec eux de l’organisation de plusieurs stages au niveau des entraineurs, des arbitres, du corps médical. Parce c’est ainsi qu’on peut espérer améliorer les performances de nos équipes. Cela reste nécessaire dans la mesure où l’objectif que nous avons à notre niveau est la création d’un plateau alléchant qui puisse inciter les partenaires potentiels à nous aider dans nos ressources additionnelles. Parce que sans elles, on ne peut faire grande chose.
LP : quelles sont les démarches que vous entreprenez justement pour que les sponsors s’intéressent à vos activités ?
MA : je crois que c’est assez simple. Il faut prendre langue avec les partenaires potentiels. Mais, si vous voulez vous vendre cher, il faut pouvoir d’abord vendre cher votre image ou faire en sorte que votre produit soit vendable. Je pense que par rapport à cet aspect, on peut s’estimer heureux, aujourd’hui, de disposer d’un calendrier en ordre, on peut s’estimer heureux d’organiser des tirages au sort au moins un mois avant l’évènement et disposer d’un calendrier. Car en réalité, c’est ce calendrier qui peut intéresser les chaines de télévision. Je pense que ces éléments primordiaux aujourd’hui sont rentrés dans les habitudes, ce qui est extrêmement important pour pouvoir amener tous les acteurs potentiels à aller dans le même sens. La réaction positive des partenaires potentiels est effective. Nous avons pris langue avec beaucoup de partenaires.
LP : Y a-t-il des partenaires prêts à appuyer les compétitions ?
MA : Je crois que dans les semaines à venir les choses vont bouger. Nous sommes en pleine négociation et nous serons fixés très bientôt de façon définitive. Parce que, nous avons l’une de nos compétitions prestigieuses au mois de janvier prochain. Dans tous les cas, rassurez-vous, la partition de la compétition est assurée. Nous remplissons toutes les conditions pour répondre aux attentes des chaines de télévisions et des partenaires potentiels. Aujourd’hui, nous discutons des conditions de travail et nous avons bel espoir que cela se passera très bien dans l’intérêt de nos pays respectifs.
LP : La Côte d’Ivoire est en proie à d’énormes difficultés avec la CAHB à cause des sanctions pécuniaires infligées à certains de ses clubs. Malgré la situation de crise elle a été lourdement sanctionnée ?
MA : je voudrais rappeler que la Côte d’Ivoire n’est pas sous sanction uniquement à cause des arriérés des clubs ou des équipes nationales. Quelque part, la Côte d’Ivoire doit reconnaître qu’elle met du temps dans la gestion de ses dossiers. C’est une façon d’attirer leur attention. D’où la nécessité de réagir à temps, dans la mesure où au niveau de la confédération, nous essayons de faire de notre mieux pour rendre les calendriers disponibles. Ce qui suppose que les fédérations ont le temps d’engager les démarches administratives pour ne pas venir à nos compétitions sans les ressources nécessaires. Ce n’est pas bien pour le pays organisateur, même si nous étions disposés à accompagner les équipes.
LP : Pourtant la Côte d’Ivoire fait partie des pays phares du handball africain ?
MA : c’est regrettable ! Mais j’avoue que nous sommes arrivés là après un certain nombre de constats. Cela fait une série de défections qu’il faut regretter. Mais je pense qu’avec la visite que je rendrai au tout nouveau ministre chargé des sports, nous finirons par trouver une porte de sortie.
LP : La CAHB a-t-elle enfin porté le costume de la fermeté et du professionnalisme ?
MA : Considérez mon intervention comme un repère et essayez de me suivre. Moi j’estime que si nous voulons donner une image plus intéressante à notre institution, il faudrait qu’on ait le courage de marquer un arrêt et de faire un choix. Aujourd’hui, moi j’estime qu’on ne sait pas donner toutes les chances au handball africain sur l’échiquier mondial si on ne prend pas certaines mesures pour corriger les nombreuses insuffisances que nous avons constatées. Il faut que tous les dirigeants nationaux aient la même vision de la chose et qu’on puisse travailler la main dans la main. Aujourd’hui, je suis prêt à organiser une compétition même s’il n’y a que quatre équipes qui sont en règle.
LP : A quand le nouveau siège et que devient le centre de haut niveau d’Adzopé?
MA : la Côte d’Ivoire a mis à notre disposition un site pour la construction de notre siège. Il y a quelques problèmes administratifs, que nous avons déjà réglés avec le soutien de la haute administration ivoirienne. Il reste maintenant à pouvoir mobiliser les ressources pour continuer les travaux. C’est dans ce cadre que j’ai effectué tout récemment une mission au Qatar pour rencontrer certains partenaires qui ont accepté de nous accompagner. Il est possible que ces partenaires effectuent dans les prochains jours des déplacements à Abidjan, pour constater le niveau de réalisation et convenir d’un plan de travail pour la fin des travaux. Réalisée à Cotonou par Koné Lassiné