Le pouvoir en place a le sommeil troublé par la question de la nouvelle Armée ivoirienne dont les contours restent assez flous. Entre les exigences des Frci et la situation des ex-Fds, il faut craindre que les choses ne dégénèrent.
Les difficultés du pouvoir en place ont un nom sur le terrain militaire : Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui ne sont autres que les ex-rebelles transfuges des Forces nouvelles (Fn). Des gens en armes qui doivent, selon le plan de Ouattara, être intégrés en partie à la nouvelle armée en perspective. Une armée dont les contours restent des plus flous pour l’heure, en dépit des promesses qui l’entourent quant à l’intégration des uns et des autres, en fonction de leur statut. A ce niveau, les choses auraient pu être plus simples, si le processus de paix n’avait pas été stoppé par ceux qui voulaient vaille que vaille abattre Laurent Gbagbo. Car, le dialogue militaire, entamé par le régime de la Refondation et les Fn dans le cadre du dialogue direct qui a débouché sur l’Accord politique de Ouaga (Apo), avait déjà entamé les grand axes de la redéfinition de la Nouvelle Armée ivoirienne. Le quota d’intégration des ex-combattants à la gendarmerie, à la police, aux Fanci, aux eaux et forêts et aux douanes avaient été établi. La question des grades des Forces armées des forces nouvelles pressenties pour faire partir de la nouvelle armée avait été réglée et les effectifs étaient bien connus. Mais Ouattara en a promis plus à ses hommes. Plus que de raison. Aujourd’hui, dans le cadre de la mise en place de la nouvelle armée, ces promesses posent problème.
Des promesses mirobolantes
En effet, aussi ahurissant que cela puisse paraître, les «forces pro Ouattara» avaient reçu de leurs employeurs la promesse ferme qu’ils remplacaient systématiquement les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, présenté pendant la crise postélectorale comme des «forces pro Gbagbo». Ainsi, tout ceux qui tenaient un fusil en main étaient sûrs de faire partie de l’Armée ivoirienne nouvelle formule. Qui, dans le corps la gendarmerie nationale, de la police, des douanes et des eaux et forêts. Il s’agissait donc pour le nouveau pouvoir de faire table rase des ex-fds, pour installer les ‘’môgos’’. Du moins, c’est ce qu’on a fait croire aux Frci. Car, Ouattara et ses lieutenants étaient bien conscients que ces promesses étaient impossibles à réaliser. Aujourd’hui, le torchon brûle entre les «blakoro» et leurs chefs. Ceux-ci ont compris qu’on les a menés en bateau et exigent leur part du gâteau. Sommés de déposer les armes, ces derniers font de la résistance.
3000 éléments pressentis sur 9000 Frci
Si bien que la force Française Licorne prépare des plans et s’apprête à en finir avec les récalcitrants. Aux dire de l’Etat –major des dites forces républicaine , seulement 9000 éléments seraient des ‘’vraies Frci’’, sur 27.000 combattants enregistrés. Il va donc falloir se débarrasser de17.000 «éléments incontrôlés» pour ne retenir que 9000 cas, selon nos sources. Mais le problème n’est pas pour autant réglé. Car les 9000 ‘’vraies Frci’’ n’auront pas la chance de faire partir de la nouvelle armée. A en croire les indiscrétions, seulement 3000 éléments seront retenus, au terme des recrutements qui se feront, en fonction de critères bien établis. Les exigences d’une république digne de ce nom ne permettant pas que la nouvelle armée ivoirienne soit un four tout où n’importe quel truand peut trouver sa place, les frustrations qui s’annoncent au sein de Frci risquent de dégénérer en explications serrées entre Ouattara et ses hommes.
L’Armée régulière en ‘’embuscade’’
Pour ceux des Frci qui entreront dans les corps sus-cités, quels seront le mode de recrutement et la formation à suivre ? On sait que le nouveau pouvoir a fait annuler tous les concours cette année. Sous le prétexte que les stagiaires et les admis sont des partisans de Laurent Gbagbo. Suffira t-il pour les ex-combattants Frci de faire du footing tout les matins dans les rue d’Abidjan pour prétendre intégrer les et corps de défense et de sécurité et la nouvelle armée ? Pour leur part, les ex-Fds, ralliées ou non, se tiennent dans leur coin et observent. Les gendarmes et policiers attendent de reprendre leur place dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police, une fois que ceux-ci seront réhabilités. La communauté internationale exigant que Ouattara les réhabilite, afin qu’ils puissent assurer la sécurité dans le pays. Forts donc de leur légitimité, ils n’entendent pas être traités sur un pied d’égalité avec des ex-combattants qui n’ont reçu aucune formation. Quant aux militaires, ils se demandent bien à quoi ressemblera cette nouvelle armée dans laquelle ils seront mêlés à des ex-rebelles qui sont loin d’avoir intériorisé toutes les vertus républicaines de la grande muette. Pis, il court le bruit que des avantages liés à certains corps pourraient être supprimés. Des rumeurs qui ne sont pas faites pour rassurer les uns et les autres, au milieu de tous ces grincements de dents.
K. Kouassi Maurice
Les difficultés du pouvoir en place ont un nom sur le terrain militaire : Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui ne sont autres que les ex-rebelles transfuges des Forces nouvelles (Fn). Des gens en armes qui doivent, selon le plan de Ouattara, être intégrés en partie à la nouvelle armée en perspective. Une armée dont les contours restent des plus flous pour l’heure, en dépit des promesses qui l’entourent quant à l’intégration des uns et des autres, en fonction de leur statut. A ce niveau, les choses auraient pu être plus simples, si le processus de paix n’avait pas été stoppé par ceux qui voulaient vaille que vaille abattre Laurent Gbagbo. Car, le dialogue militaire, entamé par le régime de la Refondation et les Fn dans le cadre du dialogue direct qui a débouché sur l’Accord politique de Ouaga (Apo), avait déjà entamé les grand axes de la redéfinition de la Nouvelle Armée ivoirienne. Le quota d’intégration des ex-combattants à la gendarmerie, à la police, aux Fanci, aux eaux et forêts et aux douanes avaient été établi. La question des grades des Forces armées des forces nouvelles pressenties pour faire partir de la nouvelle armée avait été réglée et les effectifs étaient bien connus. Mais Ouattara en a promis plus à ses hommes. Plus que de raison. Aujourd’hui, dans le cadre de la mise en place de la nouvelle armée, ces promesses posent problème.
Des promesses mirobolantes
En effet, aussi ahurissant que cela puisse paraître, les «forces pro Ouattara» avaient reçu de leurs employeurs la promesse ferme qu’ils remplacaient systématiquement les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, présenté pendant la crise postélectorale comme des «forces pro Gbagbo». Ainsi, tout ceux qui tenaient un fusil en main étaient sûrs de faire partie de l’Armée ivoirienne nouvelle formule. Qui, dans le corps la gendarmerie nationale, de la police, des douanes et des eaux et forêts. Il s’agissait donc pour le nouveau pouvoir de faire table rase des ex-fds, pour installer les ‘’môgos’’. Du moins, c’est ce qu’on a fait croire aux Frci. Car, Ouattara et ses lieutenants étaient bien conscients que ces promesses étaient impossibles à réaliser. Aujourd’hui, le torchon brûle entre les «blakoro» et leurs chefs. Ceux-ci ont compris qu’on les a menés en bateau et exigent leur part du gâteau. Sommés de déposer les armes, ces derniers font de la résistance.
3000 éléments pressentis sur 9000 Frci
Si bien que la force Française Licorne prépare des plans et s’apprête à en finir avec les récalcitrants. Aux dire de l’Etat –major des dites forces républicaine , seulement 9000 éléments seraient des ‘’vraies Frci’’, sur 27.000 combattants enregistrés. Il va donc falloir se débarrasser de17.000 «éléments incontrôlés» pour ne retenir que 9000 cas, selon nos sources. Mais le problème n’est pas pour autant réglé. Car les 9000 ‘’vraies Frci’’ n’auront pas la chance de faire partir de la nouvelle armée. A en croire les indiscrétions, seulement 3000 éléments seront retenus, au terme des recrutements qui se feront, en fonction de critères bien établis. Les exigences d’une république digne de ce nom ne permettant pas que la nouvelle armée ivoirienne soit un four tout où n’importe quel truand peut trouver sa place, les frustrations qui s’annoncent au sein de Frci risquent de dégénérer en explications serrées entre Ouattara et ses hommes.
L’Armée régulière en ‘’embuscade’’
Pour ceux des Frci qui entreront dans les corps sus-cités, quels seront le mode de recrutement et la formation à suivre ? On sait que le nouveau pouvoir a fait annuler tous les concours cette année. Sous le prétexte que les stagiaires et les admis sont des partisans de Laurent Gbagbo. Suffira t-il pour les ex-combattants Frci de faire du footing tout les matins dans les rue d’Abidjan pour prétendre intégrer les et corps de défense et de sécurité et la nouvelle armée ? Pour leur part, les ex-Fds, ralliées ou non, se tiennent dans leur coin et observent. Les gendarmes et policiers attendent de reprendre leur place dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police, une fois que ceux-ci seront réhabilités. La communauté internationale exigant que Ouattara les réhabilite, afin qu’ils puissent assurer la sécurité dans le pays. Forts donc de leur légitimité, ils n’entendent pas être traités sur un pied d’égalité avec des ex-combattants qui n’ont reçu aucune formation. Quant aux militaires, ils se demandent bien à quoi ressemblera cette nouvelle armée dans laquelle ils seront mêlés à des ex-rebelles qui sont loin d’avoir intériorisé toutes les vertus républicaines de la grande muette. Pis, il court le bruit que des avantages liés à certains corps pourraient être supprimés. Des rumeurs qui ne sont pas faites pour rassurer les uns et les autres, au milieu de tous ces grincements de dents.
K. Kouassi Maurice