Tout comme la CRS, la BAE et le Demir, le Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CECOS), unité d`élite de la Gendarmerie et de la Police nationale, dirigée par le commandant Guiai Bi Poin, a été dissout par les nouvelles autorités de Côte d’Ivoire. Cette force spécialisée dans les opérations de contre-terrorisme et de combat urbain, créée par décret n° 2005-245 du samedi 02 juillet 2005, a fait le bonheur des Abidjanais, même si elle a été, à un moment donné, accusée de certains dérapages dans son fonctionnement. Les nouveaux dirigeants reprocheraient à ces unités d’avoir dévoyé leur mission de départ, en commettant des répressions sur les populations civiles, pendant la crise postélectorale. Ces répressions commises pour consolider le pouvoir de l’ex Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a pesé négativement la balance. Dans un contexte de réconciliation nationale, les autorités auraient choisi de les effacer de la mémoire collective. Les policiers et les gendarmes qui composent ces unités devraient être redéployés dans le Nord, le Sud et l’Ouest du pays. Selon nos sources, une nouvelle force spéciale, dont la dénomination reste à déterminer, sera créée en lieu et place de ces unités. Elle devrait être dirigée par le Colonel-Major Doumbia Lacina, ancien Commandant du 1er bataillon. La création de cette force spéciale est attendue de pied ferme par les populations abidjanaises qui font face, en ce moment à des agressions commises par les malfrats. La sécurité des populations civiles reste encore précaire, en dépit des interventions rapides qu’opèrent les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, en cas de braquages et de vols à mains armées. Le banditisme s’est tellement développé en cette période de sortie de crise que, la police nationale ne peut, à elle seule, sécuriser la ville d’Abidjan. D’ailleurs, l’on constate que les patrouilles des FRCI dans les rues d’Abidjan ne sont pas fréquentes, du fait du démarrage de l’encasernement des ex-combattants. Du côté des policiers, même si certains n’ont pas encore repris le service, ceux qui l’ont fait sont confrontés à des problèmes d’équipement en matériels roulants. Ce qui fait que les patrouilles dans les rues d’Abidjan sont encore peu visibles.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU