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Société Publié le samedi 2 juillet 2011 | Le Nouveau Réveil

Carte d`identité de journaliste professionnel/César Etou peut-il présider la Commission paritaire, aujourd`hui ?

© Le Nouveau Réveil Par FD
Média : Le réseau des journalistes du showbiz reçoit Salamé, l`homme culturel de l`année.
Désigné homme culturel de l’année 2010, Mohamed Salamé a été convié à une rencontre festive avec le réseau des journalistes du showbiz, le vendredi 18 février 2011 au restaurant chez Simon
Au moment où l'on s'apprête à renouveler la carte d'identité de journaliste professionnel, une inquiétude hante les bénéficiaires quant à la crédibilité du premier responsable de la Commission paritaire d'attribution. César Etou qui préside jusque-là, la commission vient de publier des communiqués dans la presse pour annoncer le renouvellement des cartes d’itentité de journaliste professionnel. La question qui pend sur toutes les lèvres est : César Etou, sous sanction de l'Union européenne et dont les avoirs ont été gélés par le procureur de la République, peut-il présider aujourd'hui la Commission paritaire d'attribution de la carte d'identité de journaliste professionnel ? C'est une question de bon sens, d'autant qu'il apparait illogique que quelqu'un qui est sous sanction appose sa signature sur la pièce légale d'un travailleur qui veut se prévaloir de la légalité en se faisant établir une pièce d'identification. César Etou a été sanctionné par l'Union européenne parce qu'il a pris une part active, en tant que directeur de publication de Notre voie, journal officiel du Fpi, parti de l'ex-chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, dans la crise qui a gravement endeuillé les Ivoiriens. Il l'a été aussi en tant que membre du Cnp illégal installé par Ouattara Gnonzié, ministre du gouvernement illégal et illégitime d'Aké N'gbo. Aujourd'hui, avec la nouvelle donne où on prône la légalité dans le fonctionnement de l'administration, et où les dirigeants des structures de l'Etat doivent être propres, César Etou se trouve là lié par ses antécédents juridiques. Normalement, il est hors-jeu d'autant qu'il peut être considéré comme quelqu'un qui a maille à partir avec la justice nationale et internationale. Il est sous sanction et du coup, il perd bon nombre de ses droits. En outre, ses avoirs étant gelés, peut-il continuer à siéger au sein de la commission qui, à la fin de chaque commission, octroie des jetons de présence?. Il empocherait ainsi l'argent du contribuable. Pis, pourra-t-il, avec le gel de ses avoirs et ses nombreuses autres sanctions (il est interdit de fouler le sol européen) répondre à des invitations à l'étranger et même dans les ambassades accréditées en Côte d'Ivoire ? La question vaut son pesant d'or d'autant que la nouvelle Côte d'Ivoire a promis d'extirper du fonctionnement de ses structures et de son système de gestion des individus qui ont posé des actes peu recommandables. C'est le sens même de la fin de l'impunité. Il est donc impérieux que le Cnp, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (ex- Cnca) et l'Olped, qui l'ont mandaté à ce poste, tranchent avec la plus grande célérité le cas de César Etou. La sécrétaire permanente de la Commission, miss Dassé, une juriste, va-t-elle induire le ministre de la communication en erreur? Le minsitre Diakité Coty, lui-même va-t-il protéger quelqu’un qui est sous sanction de l’Union européenne et de la justice ivoirienne?

François Konan
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