Parallèlement aux enquêtes préliminaires ouvertes sur la crise post-électorale, le Parquet enquête sur les meurtres du directeur général du Groupe SIFCA et de deux de ses collaborateurs, de celui du NOVOTEL et du colonel-major Dosso Adama. Au cours de sa conférence de presse, le procureur a révélé les conditions d`exécution de ces personnes. A l`en croire, le DG du Groupe SIFCA, Yves Lambelin et ses deux collaborateurs que sont Chelliah Pandian et Raoul Adeossi ainsi que le DG de l`hôtel NOVOTEL Côte d`Ivoire, Stéphane Frantz Di Reppel, ont été enlevés le lundi 4 avril 2011 par un commando armé qui s`est introduit à leur hôtel. Ensuite, a-t-il poursuivi, ils ont été conduits à la Primature puis à la Présidence au Plateau pour y être « torturés, tués et jetés en pâture aux animaux aquatiques de la lagune ébrié ». L`information judiciaire qui a été ouverte à cet effet, au dire du conférencier, a permis de remonter la filière des tueurs et neuf personnes sont en détention préventive. Parmi elles, a souligné M Koffi, quatre appartenaient aux bandes armées appelées milices, quatre sont issus de l`armée nationale parmi lesquels trois officiers et un sous-officier en service à la Garde républicaine (GR) et un commissaire de police. Quant à l`assassinat du colonel-major à la retraite, le procureur de la République a révélé qu`il y a quatre personnes qui ont été inculpées et mises en détention préventive. Il s`agit, a-t-il soutenu, de trois sous-officiers de la GR et d`un officier supérieur du même corps. « Là aussi, sans trahir le secret de l`instruction, je peux vous dire que ce militaire à la retraite a été arrêté dans le mois de mars non loin de l`ambassade américaine, à proximité de la résidence de la veuve du premier président de la République de Côte d`Ivoire. Il a été conduit à la Garde républicaine puis au point kilomètre 40 de l`autoroute du Nord où il a été assassiné. Pour le moment, les investigations se poursuivent et 4 militaires de l`armée ivoirienne ont été inculpés », a-t-il relevé. Avant d`ajouter qu`une autre information judiciaire a été ouverte en vue de rechercher les causes de la mort de l`ex-ministre de l`Intérieur sous l`ancien régime, Désiré Tagro. Et ce, conformément à l`article 73 du code de procédure pénale
Y.DOUMBIA
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