Le rideau est tombé vendredi 1er juillet dernier, sur le 17 ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. Tous les journalistes, participants et observateurs qui s’attendaient à une position ou une déclaration ferme et solidaire des leaders africains sur la non moins épineuse et complexe crise en Libye, sont repartis perplexes. Tant ils sont restés sur leur faim. Déjà, la longueur du huis clos des chefs d’Etat et le retard avec lequel la cérémonie de clôture a commencé, présageaient de ce qu’il y avait péril en la demeure. Annoncée pour 16 h, c’est finalement à 18 h 30 que la cérémonie de clôture a débuté. Dans son discours, le président en exercice de l’UA, Teodoro Obiang Nguema, toujours égal à lui-même, n’a pas manqué de reprendre le refrain qu’il a déjà fait savoir dans la crise ivoirienne. Se prononçant sur la Libye, il a déclaré que «ce qui se passe en Libye est une guerre qui a été imposée à ce pays». Et que l’Union africaine «reconnait les justes revendications du peuple libyen» et se tient à ses côtés. En outre, l’orateur a annoncé que l’UA va plaider pour une «Libye solidaire». Le président équato-guinéen a cependant, fait savoir que «la voix de l’Afrique ne sera pas écoutée tant que nous aurons des opinions divergentes et des intérêts différents». Les points de presse animés par Jacob Zuma et Jean Ping respectivement, président du comité ad hoc de haut niveau de l’UA sur la Libye et président de la Commission de l’UA n’ont pas permis de cerner la position commune du continent ‘’berceau de l’humanité’’ dans un pays où la mort se côtoie et se vit au quotidien. Pas plus qu’un communiqué, une résolution ferme ou une décision claire et précise n’a été adoptée sur la question libyenne à la fin de la grand’messe des présidents africains. Tout au plus, le premier cité, a insisté sur la volonté du Continent d’œuvrer pour une issue pacifique de la crise en Libye: «Nous ne favorisons pas la solution militaire et nous ne soutenons pas une partie contre une seule. L’UA a été créée pour rassembler les peuples africains et cet objectif persiste toujours. Nous sommes convaincus qu’il faudra débattre. Nous avons débattu sur la question libyenne» a-t-il dit aux journalistes avant de leur demander de se référer à un document, la position du comité ad hoc sur la Libye, qui stipule que «très bientôt, nous allons lancer les pourparlers entre les parties libyenne à Addis Abeba», lesquels pourparlers «devraient se tenir sans Kadhafi». Jean Ping n’a pas dit autre chose que la détermination de la Commission à faire en sorte que la crise libyenne prenne fin «très rapidement.»
YMA
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