Le Forum des Rois, Cheicks, Princes, Sultans et leaders
traditionnels africains conduit par son secrétaire
général Tchiffi Zié Jean-Gervais était présent au 17ème
Sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Malabo du
30 juin au 1er juillet 2011. Le chef central de Payopa,
dans la sous-préfecture de Gagnoa, qui a apprécié le
retour de la Côte d’Ivoire sur la scène africaine a livré
ses sentiments à la presse. L’intégralité de son propos liminaire.
De l’absence du Guide Kadhafi à Malabo
Je voudrais pour commencer, féliciter le Président de la
République de Côte d’Ivoire, parce que depuis cinq ans
que je règne sur le continent africain, c’est la première
fois que des journalistes ivoiriens viennent en masse au
sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine. C’est
une grande victoire, d’abord pour moi-même, parce
que tout ce que je fais et je vis à l’étranger, n’est pas
connu de mon peuple. C’est pour cela, que je voudrais
féliciter le Président de la République, lui dire merci et
l’encourager à continuer sur cette voie qui donne
espoir au peuple ivoirien. Je voudrais également
féliciter le Président de la République Equato-
guinéenne, qui nous a invité et qui nous a désormais
classé. Après les chefs d’Etats africains, il y a les Rois,
les anciens chefs d’Etats. C’est une grande satisfaction
pour le Forum des Rois. L’essentiel n’est pas de parler
tous les jours, mais d’avancer et aujourd’hui, nous
avons beaucoup avancé. Certaines personnes ont
pensé que le Forum était un instrument pour Malick
Moulouk, le Roi des Rois d’Afrique, mais je le répète,
c’est un instrument qu’il a mis à la disposition de tous
les chefs d’Etats africains, pour rechercher la paix, la
cohésion sociale, amener les Africains à se mettre
ensemble afin d’être au niveau de la mondialisation.
Aujourd’hui, on ne peut pas parler de développement
de l’Afrique en occultant le passé, car le
développement, c’est la transformation de ce qui
existait déjà. Il a posé cet acte depuis 2008 à Benghazi,
en rassemblant tous les leaders traditionnels d’Afrique,
près de 1000 et parmi eux, un Ivoirien a été choisi pour
conduire cette initiative des sages du continent.
Aujourd’hui, c’est vrai, l’on peut dire qu’il est en
difficulté, mais je ne pense pas qu’il soit en difficulté,
parce que Dieu a un plan pour lui et tout ce que Dieu
fait est bon. Il ne faut jamais penser que tout ce qui
nous arrive est forcément négatif. Nous savons qu’il est
peiné, mais que Dieu, Allah le Dieu Tout-Puissant, le
soutienne. Son absence nous a marqué, parce qu’il a
toujours encouragé les Etats-Unis d’Afrique. Y aller sera
difficile, parce que nous manquons d’infrastructures,
de moyens de communication, il y a des préalables,
mais il faut des gens pour commencer. Nous avons
connu Kwame N’Nkrumah et tous les grands hommes
qui ont lutté pour les Etats-Unis d’Afrique. C’est dans
ce sens que son âme a plané sur le sommet. On a
écouté le Président Brésilien, le Président Equato-
guinéen, nous avons compris et nous sommes là pour
faire ce pour quoi, nous avons été créés. Le Forum n’a
pas été créé pour être figé avec une personnalité
africaine, mais il a été créé pour aider l’Afrique à
s’unifier, à avoir la paix, à permettre aux jeunes d’avoir
un repère. Son absence peut signifier quelque chose,
mais lorsqu’il s’aperçoit que l’œuvre qu’il a créé est en
train d’avancer, c’est un réconfort pour lui et il se dit
qu’il n’a pas fait une œuvre inutile. Ce sommet était un
grand sommet, parce que le thème est très important,
parce que tous les soulèvements que nous constatons
dans le monde, c’est l’œuvre de la jeunesse. Il faut
donc trouver un moyen de les canaliser, de leur donner
de l’espoir en l’avenir, parce que sans espoir, l’homme
ne vit pas. C’est donc une grande satisfaction pour
nous, nous attendons des résultats et nous sommes
fiers de constater que c’est l’un des sommets où la
majorité des chefs d’Etats étaient présents. C’est un
début de renforcement des relations entre les pays
africains et c’est le bon voisinage qui peut nous
emmener à l’unité africaine.
Retour de la Côte d’Ivoire dans le concert
des Nations
Je suis le plus heureux, car c’est une renaissance pour
la Côte d’Ivoire. J’ai été combattu en Côte d’Ivoire
même, bien que ce soient les leaders traditionnels du
continent qui m’aient mis au poste que j’occupe.
Certains ont pensé que c’était une affaire ivoirienne,
d’autres sont allés même dire à mon patron que ce
n’est pas un petit chef de Payopa qu’il fallait au
sommet de la chefferie traditionnelle du continent.
Mais, quand Dieu a écrit, personne ne peut l’effacer
avec une gomme. Ce qui arrive à la Côte d’Ivoire, c’est
encore l’écriture de Dieu. Certaines personnalités
ivoiriennes ont été sous-estimées, comme moi aussi, je
l’ai été. Notre chef de l’Etat a été invité au sommet du
G20, où se trouvaient tous les décideurs du monde et
le moins qu’on pouvait attendre, c’était de venir au
sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine. C’est
donc, une grande fierté pour moi et désormais, je suis
protégé. En 2009, nous avons assisté au sommet des
chefs d’Etats à Addis-Abeba, où je devais, pour la
première fois, prendre la parole. J’ai eu peur, parce
que je ne connaissais pas la position de mon pays et
parce qu’on pouvait me taxer de ceci ou de cela. Je me
suis confié à l’ambassadeur, il m’a dit que mon poste
intéresse la Côte d’Ivoire et il m’a conseillé de faire un
discours introductif et laisser un autre leader
traditionnel faire le développement. Mais, cela a failli
me coûter ma place, car des rapports ont été faits à
mon patron, des pétitions ont été signées pour
demander mon éviction. Mais, quand Dieu a écrit, nul
ne peut l’effacer. C’est la raison pour laquelle la
présence de mon Président à Malabo est une garantie
pour moi, une assurance. Je n’ai jamais eu la chance de
voir le Président de la République de Côte d’Ivoire à un
sommet, depuis que je règne sur la chefferie du
continent africain. La présence de SEM Alassane
Ouattara à ce sommet est un premier résultat
important pour mes attentes et cela me procure une
immense joie. J’ai même voulu me rendre
personnellement à l’aéroport pour l’accueillir, parce
que c’est du jamais vu. Mais, compte tenu des
circonstances de l’organisation, il m’a été conseillé de
ne pas m’y rendre. Le Forum des Rois est en train
d’atteindre ses objectifs et le premier, c’est la
participation de tous les chefs d’Etats au sommet de
l’Union africaine. C’est en se frottant les uns aux autres
que nous pourrons nous rapprocher. Mais, si les chefs
d’Etats ne viennent pas, il sera difficile d’aller aux Etats-
Unis d’Afrique’’.
Propos transcrits par Dosso Villard
traditionnels africains conduit par son secrétaire
général Tchiffi Zié Jean-Gervais était présent au 17ème
Sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Malabo du
30 juin au 1er juillet 2011. Le chef central de Payopa,
dans la sous-préfecture de Gagnoa, qui a apprécié le
retour de la Côte d’Ivoire sur la scène africaine a livré
ses sentiments à la presse. L’intégralité de son propos liminaire.
De l’absence du Guide Kadhafi à Malabo
Je voudrais pour commencer, féliciter le Président de la
République de Côte d’Ivoire, parce que depuis cinq ans
que je règne sur le continent africain, c’est la première
fois que des journalistes ivoiriens viennent en masse au
sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine. C’est
une grande victoire, d’abord pour moi-même, parce
que tout ce que je fais et je vis à l’étranger, n’est pas
connu de mon peuple. C’est pour cela, que je voudrais
féliciter le Président de la République, lui dire merci et
l’encourager à continuer sur cette voie qui donne
espoir au peuple ivoirien. Je voudrais également
féliciter le Président de la République Equato-
guinéenne, qui nous a invité et qui nous a désormais
classé. Après les chefs d’Etats africains, il y a les Rois,
les anciens chefs d’Etats. C’est une grande satisfaction
pour le Forum des Rois. L’essentiel n’est pas de parler
tous les jours, mais d’avancer et aujourd’hui, nous
avons beaucoup avancé. Certaines personnes ont
pensé que le Forum était un instrument pour Malick
Moulouk, le Roi des Rois d’Afrique, mais je le répète,
c’est un instrument qu’il a mis à la disposition de tous
les chefs d’Etats africains, pour rechercher la paix, la
cohésion sociale, amener les Africains à se mettre
ensemble afin d’être au niveau de la mondialisation.
Aujourd’hui, on ne peut pas parler de développement
de l’Afrique en occultant le passé, car le
développement, c’est la transformation de ce qui
existait déjà. Il a posé cet acte depuis 2008 à Benghazi,
en rassemblant tous les leaders traditionnels d’Afrique,
près de 1000 et parmi eux, un Ivoirien a été choisi pour
conduire cette initiative des sages du continent.
Aujourd’hui, c’est vrai, l’on peut dire qu’il est en
difficulté, mais je ne pense pas qu’il soit en difficulté,
parce que Dieu a un plan pour lui et tout ce que Dieu
fait est bon. Il ne faut jamais penser que tout ce qui
nous arrive est forcément négatif. Nous savons qu’il est
peiné, mais que Dieu, Allah le Dieu Tout-Puissant, le
soutienne. Son absence nous a marqué, parce qu’il a
toujours encouragé les Etats-Unis d’Afrique. Y aller sera
difficile, parce que nous manquons d’infrastructures,
de moyens de communication, il y a des préalables,
mais il faut des gens pour commencer. Nous avons
connu Kwame N’Nkrumah et tous les grands hommes
qui ont lutté pour les Etats-Unis d’Afrique. C’est dans
ce sens que son âme a plané sur le sommet. On a
écouté le Président Brésilien, le Président Equato-
guinéen, nous avons compris et nous sommes là pour
faire ce pour quoi, nous avons été créés. Le Forum n’a
pas été créé pour être figé avec une personnalité
africaine, mais il a été créé pour aider l’Afrique à
s’unifier, à avoir la paix, à permettre aux jeunes d’avoir
un repère. Son absence peut signifier quelque chose,
mais lorsqu’il s’aperçoit que l’œuvre qu’il a créé est en
train d’avancer, c’est un réconfort pour lui et il se dit
qu’il n’a pas fait une œuvre inutile. Ce sommet était un
grand sommet, parce que le thème est très important,
parce que tous les soulèvements que nous constatons
dans le monde, c’est l’œuvre de la jeunesse. Il faut
donc trouver un moyen de les canaliser, de leur donner
de l’espoir en l’avenir, parce que sans espoir, l’homme
ne vit pas. C’est donc une grande satisfaction pour
nous, nous attendons des résultats et nous sommes
fiers de constater que c’est l’un des sommets où la
majorité des chefs d’Etats étaient présents. C’est un
début de renforcement des relations entre les pays
africains et c’est le bon voisinage qui peut nous
emmener à l’unité africaine.
Retour de la Côte d’Ivoire dans le concert
des Nations
Je suis le plus heureux, car c’est une renaissance pour
la Côte d’Ivoire. J’ai été combattu en Côte d’Ivoire
même, bien que ce soient les leaders traditionnels du
continent qui m’aient mis au poste que j’occupe.
Certains ont pensé que c’était une affaire ivoirienne,
d’autres sont allés même dire à mon patron que ce
n’est pas un petit chef de Payopa qu’il fallait au
sommet de la chefferie traditionnelle du continent.
Mais, quand Dieu a écrit, personne ne peut l’effacer
avec une gomme. Ce qui arrive à la Côte d’Ivoire, c’est
encore l’écriture de Dieu. Certaines personnalités
ivoiriennes ont été sous-estimées, comme moi aussi, je
l’ai été. Notre chef de l’Etat a été invité au sommet du
G20, où se trouvaient tous les décideurs du monde et
le moins qu’on pouvait attendre, c’était de venir au
sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine. C’est
donc, une grande fierté pour moi et désormais, je suis
protégé. En 2009, nous avons assisté au sommet des
chefs d’Etats à Addis-Abeba, où je devais, pour la
première fois, prendre la parole. J’ai eu peur, parce
que je ne connaissais pas la position de mon pays et
parce qu’on pouvait me taxer de ceci ou de cela. Je me
suis confié à l’ambassadeur, il m’a dit que mon poste
intéresse la Côte d’Ivoire et il m’a conseillé de faire un
discours introductif et laisser un autre leader
traditionnel faire le développement. Mais, cela a failli
me coûter ma place, car des rapports ont été faits à
mon patron, des pétitions ont été signées pour
demander mon éviction. Mais, quand Dieu a écrit, nul
ne peut l’effacer. C’est la raison pour laquelle la
présence de mon Président à Malabo est une garantie
pour moi, une assurance. Je n’ai jamais eu la chance de
voir le Président de la République de Côte d’Ivoire à un
sommet, depuis que je règne sur la chefferie du
continent africain. La présence de SEM Alassane
Ouattara à ce sommet est un premier résultat
important pour mes attentes et cela me procure une
immense joie. J’ai même voulu me rendre
personnellement à l’aéroport pour l’accueillir, parce
que c’est du jamais vu. Mais, compte tenu des
circonstances de l’organisation, il m’a été conseillé de
ne pas m’y rendre. Le Forum des Rois est en train
d’atteindre ses objectifs et le premier, c’est la
participation de tous les chefs d’Etats au sommet de
l’Union africaine. C’est en se frottant les uns aux autres
que nous pourrons nous rapprocher. Mais, si les chefs
d’Etats ne viennent pas, il sera difficile d’aller aux Etats-
Unis d’Afrique’’.
Propos transcrits par Dosso Villard