Au terme du 17eme Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu a Malabo, Guinée Equatoriale du 23 juin au 1er juillet 2011 et qui était consacré au thème, «Accélérer l’autonomisation des jeunes pour le développement durable », les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopte plusieurs décisions. Ci-dessous de larges extraits:
Sur le thème «Accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable », la Conférence, a décidé:
i) que tous les États membres doivent promouvoir l`Agenda de la jeunesse et adopter des politiques et des mécanismes de création d’emplois sûrs, décents et compétitifs, en accélérant la mise en œuvre du Plan d’Action de la Décennie 2009-2018 et le Plan d’Action 2004 de Ouagadougou sur la Promotion de l’Emploi, et la réduction de la pauvreté ;
ii) que la Commission en collaboration avec ses partenaires doivent élaborer un cadre d’enseignement technique et de formation professionnelle (EFTP), portant spécifiquement sur les domaines de l`agriculture et des TIC, tout en accélérant la mise en œuvre du Plan d’action de la Décennie africaine de la jeunesse;
iii) que les Etats membres allouent des ressources suffisantes à la Commission pour la promotion du programme de la jeunesse y compris le financement de l`Union Panafricaine de la Jeunesse ;
iv) d`organiser en marge de chaque Sommet de l’UA en juin/juillet, un programme de formation pour les jeunes volontaires;
v) que tous les jeunes volontaires soient déployés le plus tôt possible, après leur formation et, aussi affectés dans les organes de l’UA et les Communautés économiques régionales dans le cadre du renforcement des capacités des jeunes cadres ;
vi) que la Commission de l`Union africaine dirige l`organisation d`un événement parallèle sur le thème " Accélérer l`autonomisation des jeunes en vue du développement durable", sous l’égide du Président en exercice de l`UA, au cours de la réunion de haut niveau de l`Organisation des Nations Unies sur la jeunesse en juillet 2011, au siège des Nations Unies et dont le thème est "Coopération pour le financement du développement et de l’autonomisation des jeunes en Afrique".
Sur les sources alternatives de financement de l’Union, la Conférence a réitéré aux Etats membres l’impérieuse nécessité pour l’UA de se doter de ressources prévisibles, fiables et durables pour lui permettre de s’acquitter de son mandat. Elle a demandé à la Commission de continuer à mettre en œuvre les différentes décisions de la Conférence sur les sources alternatives de financement de l’UA et a pris note des progrès réalisés dans la mise en place d’un Panel de haut niveau d’éminentes personnalités (le Panel), en vue de consultations avec les États membres afin de faire des propositions définitives sur cette question déjà ancienne. Elle a demandé au Panel d’entreprendre les consultations dans les meilleurs délais et de soumettre un rapport détaillé à la prochaine session ordinaire de la Conférence en janvier 2012.
Sur les Comités techniques spécialisés (CTS), la conférence a décidé que chaque CTS se réunira au niveau des ministres et des experts une fois tous les deux ans à l’exception du CTS sur les finances, les questions monétaires, la planification économique et l’intégration, du CTS sur le genre et l’autonomisation des femmes, et du CTS sur la défense et sécurité, qui eux, se réuniront une fois par an en session ordinaire et, au besoin, en session extraordinaire. Elle a décidé que le Mécanisme de coordination des CTS, soit composé des Bureaux des différents CTS, pour s’assurer que les CTS ont une vue d’ensemble des politiques, programmes et activités de l’Union. Elle a autorisé qu’il se réunit une fois par an et que les Présidents des différents CTS assistent aux sessions du Conseil exécutif. Elle a demandé à la Commission de mettre les CTS en œuvre en janvier 2013 et que par la suite les Conférences ministérielles soient abolies.
Sur la mise en œuvre des décisions de la Conférence relatives à la Cour pénale internationale, la Conférence a réaffirmé son engagement à lutter contre l’impunité conformément aux dispositions de l’article 4(h) de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Elle a souligné la nécessité de poursuivre les efforts, et d’explorer les voies et moyens de veiller à ce que la requête de l’Union africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies de surseoir aux poursuites initiées contre le Président Bashir du Soudan en vertu de l’article 16 du Statut de Rome de la CPI ait une suite. A cet égard, elle a réitéré sa demande antérieure au Conseil de sécurité des Nations Unies et a demandé aux membres africains du Conseil de sécurité des Nations Unies d’inscrire cette question à l’ordre du jour du Conseil. Elle a également souligné la nécessité de ne ménager aucun effort pour garantir que la requête de l’Union africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies de surseoir aux enquêtes et aux poursuites concernant les violences post électorales de 2008 au Kenya, au titre de l’article 16 du Statut de Rome, pour permettre à un mécanisme national d’étudier et de poursuivre les cas dans le cadre d’un organe judiciaire réformé prévu dans le nouveau régime constitutionnel, conformément au principe de complémentarité, soit acceptée par le Conseil des Nations Unies. Elle a également demandé à la Commission, en collaboration avec le Comité des représentants permanents, de réfléchir au meilleur moyen de défendre et de protéger les intérêts de l’Afrique dans le système judiciaire international, et de continuer activement la mise en œuvre des Décisions de la Conférence de doter la Cour africaine de justice et des droits de l’homme et des peuples de la compétence lui permettant de juger les crimes internationaux graves commis sur le sol africain.
Sur la mise en œuvre de la feuille de route et du processus consultatif du Sommet mondial de la diaspora africaine, la Conférence a demandé à la Commission et à la République d’Afrique du Sud de poursuivre leur collaboration en vue d’assurer le bon déroulement de la préparation et de l’organisation du Sommet mondial de la Diaspora africaine. Elle a décidé que les résultats de la réunion du Comité technique sur la Diaspora soient soumis pour examen à une seconde conférence ministérielle sur la Diaspora; qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale des NU au mois de septembre 2011 à New York, en préparation du Sommet mondial de la Diaspora. Elle a réitéré la Décision que le processus de la Diaspora africaine reste inscrit à l’ordre du jour des réunions du Sommet. Elle a décidé d’organiser un Sommet Mondial sur la Diaspora le 25 mai 2012.
Sur le thème, la date et le lieu de la dix-huitième session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, la conférence a rappelé la Décision Assembly/AU/Dec.347(XVI) adoptée lors de la seizième Session ordinaire de la Conférence, en janvier 2011, concernant le thème du Sommet de janvier/février 2012, qui est comme suit : « Stimuler le Commerce intra-africain ». Elle a décidé que les dates de la dix-huitième Session ordinaire de la conférence, qui se tiendra à Addis-Abeba (Ethiopie), seront comme suit :
i. vingt-troisième session ordinaire du Comité des représentants permanents : 23 et 24 janvier 2012 ;
ii. vingtième session ordinaire du Conseil exécutif : 26 et 27 janvier 2012 ;
iii. dix-huitième session ordinaire de la Conférence : 29 et 30 janvier 2012.
Sur le rapport du Conseil de paix et de sécurité sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique, la Conférence a félicité la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour ses efforts visant à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar, sur la base de sa «Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar ». La Conférence demandé à la SADC et à l’UA de continuer à travailler ensemble en vue de trouver une solution consensuelle et durable à la crise, en mobilisant l’appui de la communauté internationale, y compris à travers la tenue rapide d’une réunion du Groupe international de contact sur Madagascar.
La Conférence s’est félicitée de la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire et de ce que le Président démocratiquement élu, M. Alassane Dramane Ouattara, assume maintenant dans sa plénitude le pouvoir d’Etat.
La Conférence s’est félicitée des avancées enregistrées en Guinée Bissau, en particulier l’adoption par le Gouvernement de la Feuille de route CEDEAO-CPLP sur la réforme du secteur de la sécurité, qui répond aux objectifs du Plan d’action de Tripoli.
La Conférence a souligné la nécessité d’efforts continus, de la part de toutes les parties prenantes en République de Guinée, en vue de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale, de la démocratie et de la bonne gouvernance. La Conférence a lancé un appel aux partenaires au développement pour qu’ils apportent l’appui requis en vue du relèvement économique et social de la Guinée.
Elle s’est réjouit de l’évolution positive de la situation en Tunisie et des avancées enregistrées dans la transition, notamment la préparation de l’élection de l’Assemblée constituante, fixée au 23 octobre 2011, et la mise en place d’une Haute Instance indépendante pour les Elections (HIIE), ainsi que du climat de liberté et de démocratie qui prévaut maintenant dans le pays.
Elle a noté l`évolution positive de la situation en Egypte après le soulèvement populaire de janvier/février 2011, en particulier l`atmosphère de liberté qui prévaut maintenant, l`ouverture de l`espace politique et l`adoption d`une nouvelle législation visant à faciliter la formation des partis politiques, le référendum constitutionnel du 19 mars 2011, et les mesures prises pour permettre au peuple égyptien de choisir démocratiquement ses dirigeants et de mettre en place des institutions véritablement représentatives et respectueuses des libertés fondamentales et des droits de l`homme. La Conférence a réitéré sa profonde préoccupation face à la situation actuelle en Libye, ainsi que sa conviction que seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de préserver l`unité et l`intégrité territoriale du pays. La Conférence a réaffirmé la décision sur le règlement pacifique de la crise libyenne adoptée lors de sa session extraordinaire tenue le 25 mai 2011. La Conférence a exprimé la profonde appréciation de l`UA aux Gouvernements et aux peuples algériens, égyptiens et tunisiens pour la générosité avec laquelle ils ont accueillis des centaines de milliers de réfugiés, notamment africains, fuyant le conflit et les bombardements de l`OTAN en Libye.
Sur l’affaire Hissène Habré, la Conférence a instamment demandé au Sénégal d’assumer sa responsabilité juridique conformément à la Convention des Nations Unies contre la torture et audit mandat et de juger rapidement M. Hissène Habré. Elle a décidé que si aucun progrès n’est fait pour juger M. Hissène Habré au Sénégal d’ici six (6) mois, la Conférence prendra, à sa prochaine session ordinaire en janvier 2012, une décision définitive sur une autre option.
Sur la transformation de la Commission de l’Union africaine en Autorité de l’Union africaine, la conférence a demandé à la Commission de convoquer une sixième réunion d’experts gouvernementaux pour examiner les documents juridiques restants, suivie d’une réunion des Ministres de la Justice/Procureurs généraux ou d’autres ministres des Etats membres en charge de la question, au cours du deuxième semestre de 2011, pour examiner et finaliser les instruments relatifs à la Cour africaine de justice et des droits de l’homme et au Parlement panafricain, qui seront soumis, pour examen, à la prochaine session ordinaire de la Conférence.
Sur le processus de prise de décisions à l’Union africaine, la non mise en œuvre des décisions, et la nécessité d’adhérer et de respecter dans leur intégralité les décisions de la Conférence par tous les Etats membres, la Conférence s’est déclaré profondément préoccupée par la détérioration des processus de prise de décisions au sein de l’Union africaine, en particulier les tentatives de certains États membres d’imposer leur volonté dans le processus de prise de décisions. Elle a instamment demandé aux États membres de respecter l’autorité et l’intégrité du Président de la Conférence et des autres institutions de l’Union africaine dans l’exécution de leurs fonctions et de leurs mandats.
Sur la situation en Libye, la Conférence a réaffirmé toutes les décisions antérieures de l`UA sur la situation en Libye, ainsi que sa conviction que seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de préserver l`unité et l`intégrité territoriale du pays. A cet égard, la Conférence souligné la pertinence et la validité de la Feuille de route de l`UA articulée par le CPS lors de sa 265ème réunion. Elle fait siennes les propositions en vue d`un Accord-cadre pour une solution politique à la crise en Libye, telles que présentées par le Comité ad hoc, dans le cadre de la Feuille de route de l`UA et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de Nations unies. Elle a demandé au Comité ad hoc de soumettre ces propositions aux parties libyennes, à savoir le Gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne et le Conseil national de transition (CNT) de la Libye, et à les engager sur cette base, y compris à travers la convocation rapide de négociations sous les auspices de l`UA et des Nations unies, avec le soutien de la Ligue des Etats arabes, l`Organisation de la Conférence islamique et l`Union européenne.
Sur le thème «Accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable », la Conférence, a décidé:
i) que tous les États membres doivent promouvoir l`Agenda de la jeunesse et adopter des politiques et des mécanismes de création d’emplois sûrs, décents et compétitifs, en accélérant la mise en œuvre du Plan d’Action de la Décennie 2009-2018 et le Plan d’Action 2004 de Ouagadougou sur la Promotion de l’Emploi, et la réduction de la pauvreté ;
ii) que la Commission en collaboration avec ses partenaires doivent élaborer un cadre d’enseignement technique et de formation professionnelle (EFTP), portant spécifiquement sur les domaines de l`agriculture et des TIC, tout en accélérant la mise en œuvre du Plan d’action de la Décennie africaine de la jeunesse;
iii) que les Etats membres allouent des ressources suffisantes à la Commission pour la promotion du programme de la jeunesse y compris le financement de l`Union Panafricaine de la Jeunesse ;
iv) d`organiser en marge de chaque Sommet de l’UA en juin/juillet, un programme de formation pour les jeunes volontaires;
v) que tous les jeunes volontaires soient déployés le plus tôt possible, après leur formation et, aussi affectés dans les organes de l’UA et les Communautés économiques régionales dans le cadre du renforcement des capacités des jeunes cadres ;
vi) que la Commission de l`Union africaine dirige l`organisation d`un événement parallèle sur le thème " Accélérer l`autonomisation des jeunes en vue du développement durable", sous l’égide du Président en exercice de l`UA, au cours de la réunion de haut niveau de l`Organisation des Nations Unies sur la jeunesse en juillet 2011, au siège des Nations Unies et dont le thème est "Coopération pour le financement du développement et de l’autonomisation des jeunes en Afrique".
Sur les sources alternatives de financement de l’Union, la Conférence a réitéré aux Etats membres l’impérieuse nécessité pour l’UA de se doter de ressources prévisibles, fiables et durables pour lui permettre de s’acquitter de son mandat. Elle a demandé à la Commission de continuer à mettre en œuvre les différentes décisions de la Conférence sur les sources alternatives de financement de l’UA et a pris note des progrès réalisés dans la mise en place d’un Panel de haut niveau d’éminentes personnalités (le Panel), en vue de consultations avec les États membres afin de faire des propositions définitives sur cette question déjà ancienne. Elle a demandé au Panel d’entreprendre les consultations dans les meilleurs délais et de soumettre un rapport détaillé à la prochaine session ordinaire de la Conférence en janvier 2012.
Sur les Comités techniques spécialisés (CTS), la conférence a décidé que chaque CTS se réunira au niveau des ministres et des experts une fois tous les deux ans à l’exception du CTS sur les finances, les questions monétaires, la planification économique et l’intégration, du CTS sur le genre et l’autonomisation des femmes, et du CTS sur la défense et sécurité, qui eux, se réuniront une fois par an en session ordinaire et, au besoin, en session extraordinaire. Elle a décidé que le Mécanisme de coordination des CTS, soit composé des Bureaux des différents CTS, pour s’assurer que les CTS ont une vue d’ensemble des politiques, programmes et activités de l’Union. Elle a autorisé qu’il se réunit une fois par an et que les Présidents des différents CTS assistent aux sessions du Conseil exécutif. Elle a demandé à la Commission de mettre les CTS en œuvre en janvier 2013 et que par la suite les Conférences ministérielles soient abolies.
Sur la mise en œuvre des décisions de la Conférence relatives à la Cour pénale internationale, la Conférence a réaffirmé son engagement à lutter contre l’impunité conformément aux dispositions de l’article 4(h) de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Elle a souligné la nécessité de poursuivre les efforts, et d’explorer les voies et moyens de veiller à ce que la requête de l’Union africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies de surseoir aux poursuites initiées contre le Président Bashir du Soudan en vertu de l’article 16 du Statut de Rome de la CPI ait une suite. A cet égard, elle a réitéré sa demande antérieure au Conseil de sécurité des Nations Unies et a demandé aux membres africains du Conseil de sécurité des Nations Unies d’inscrire cette question à l’ordre du jour du Conseil. Elle a également souligné la nécessité de ne ménager aucun effort pour garantir que la requête de l’Union africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies de surseoir aux enquêtes et aux poursuites concernant les violences post électorales de 2008 au Kenya, au titre de l’article 16 du Statut de Rome, pour permettre à un mécanisme national d’étudier et de poursuivre les cas dans le cadre d’un organe judiciaire réformé prévu dans le nouveau régime constitutionnel, conformément au principe de complémentarité, soit acceptée par le Conseil des Nations Unies. Elle a également demandé à la Commission, en collaboration avec le Comité des représentants permanents, de réfléchir au meilleur moyen de défendre et de protéger les intérêts de l’Afrique dans le système judiciaire international, et de continuer activement la mise en œuvre des Décisions de la Conférence de doter la Cour africaine de justice et des droits de l’homme et des peuples de la compétence lui permettant de juger les crimes internationaux graves commis sur le sol africain.
Sur la mise en œuvre de la feuille de route et du processus consultatif du Sommet mondial de la diaspora africaine, la Conférence a demandé à la Commission et à la République d’Afrique du Sud de poursuivre leur collaboration en vue d’assurer le bon déroulement de la préparation et de l’organisation du Sommet mondial de la Diaspora africaine. Elle a décidé que les résultats de la réunion du Comité technique sur la Diaspora soient soumis pour examen à une seconde conférence ministérielle sur la Diaspora; qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale des NU au mois de septembre 2011 à New York, en préparation du Sommet mondial de la Diaspora. Elle a réitéré la Décision que le processus de la Diaspora africaine reste inscrit à l’ordre du jour des réunions du Sommet. Elle a décidé d’organiser un Sommet Mondial sur la Diaspora le 25 mai 2012.
Sur le thème, la date et le lieu de la dix-huitième session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, la conférence a rappelé la Décision Assembly/AU/Dec.347(XVI) adoptée lors de la seizième Session ordinaire de la Conférence, en janvier 2011, concernant le thème du Sommet de janvier/février 2012, qui est comme suit : « Stimuler le Commerce intra-africain ». Elle a décidé que les dates de la dix-huitième Session ordinaire de la conférence, qui se tiendra à Addis-Abeba (Ethiopie), seront comme suit :
i. vingt-troisième session ordinaire du Comité des représentants permanents : 23 et 24 janvier 2012 ;
ii. vingtième session ordinaire du Conseil exécutif : 26 et 27 janvier 2012 ;
iii. dix-huitième session ordinaire de la Conférence : 29 et 30 janvier 2012.
Sur le rapport du Conseil de paix et de sécurité sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique, la Conférence a félicité la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour ses efforts visant à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar, sur la base de sa «Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar ». La Conférence demandé à la SADC et à l’UA de continuer à travailler ensemble en vue de trouver une solution consensuelle et durable à la crise, en mobilisant l’appui de la communauté internationale, y compris à travers la tenue rapide d’une réunion du Groupe international de contact sur Madagascar.
La Conférence s’est félicitée de la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire et de ce que le Président démocratiquement élu, M. Alassane Dramane Ouattara, assume maintenant dans sa plénitude le pouvoir d’Etat.
La Conférence s’est félicitée des avancées enregistrées en Guinée Bissau, en particulier l’adoption par le Gouvernement de la Feuille de route CEDEAO-CPLP sur la réforme du secteur de la sécurité, qui répond aux objectifs du Plan d’action de Tripoli.
La Conférence a souligné la nécessité d’efforts continus, de la part de toutes les parties prenantes en République de Guinée, en vue de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale, de la démocratie et de la bonne gouvernance. La Conférence a lancé un appel aux partenaires au développement pour qu’ils apportent l’appui requis en vue du relèvement économique et social de la Guinée.
Elle s’est réjouit de l’évolution positive de la situation en Tunisie et des avancées enregistrées dans la transition, notamment la préparation de l’élection de l’Assemblée constituante, fixée au 23 octobre 2011, et la mise en place d’une Haute Instance indépendante pour les Elections (HIIE), ainsi que du climat de liberté et de démocratie qui prévaut maintenant dans le pays.
Elle a noté l`évolution positive de la situation en Egypte après le soulèvement populaire de janvier/février 2011, en particulier l`atmosphère de liberté qui prévaut maintenant, l`ouverture de l`espace politique et l`adoption d`une nouvelle législation visant à faciliter la formation des partis politiques, le référendum constitutionnel du 19 mars 2011, et les mesures prises pour permettre au peuple égyptien de choisir démocratiquement ses dirigeants et de mettre en place des institutions véritablement représentatives et respectueuses des libertés fondamentales et des droits de l`homme. La Conférence a réitéré sa profonde préoccupation face à la situation actuelle en Libye, ainsi que sa conviction que seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de préserver l`unité et l`intégrité territoriale du pays. La Conférence a réaffirmé la décision sur le règlement pacifique de la crise libyenne adoptée lors de sa session extraordinaire tenue le 25 mai 2011. La Conférence a exprimé la profonde appréciation de l`UA aux Gouvernements et aux peuples algériens, égyptiens et tunisiens pour la générosité avec laquelle ils ont accueillis des centaines de milliers de réfugiés, notamment africains, fuyant le conflit et les bombardements de l`OTAN en Libye.
Sur l’affaire Hissène Habré, la Conférence a instamment demandé au Sénégal d’assumer sa responsabilité juridique conformément à la Convention des Nations Unies contre la torture et audit mandat et de juger rapidement M. Hissène Habré. Elle a décidé que si aucun progrès n’est fait pour juger M. Hissène Habré au Sénégal d’ici six (6) mois, la Conférence prendra, à sa prochaine session ordinaire en janvier 2012, une décision définitive sur une autre option.
Sur la transformation de la Commission de l’Union africaine en Autorité de l’Union africaine, la conférence a demandé à la Commission de convoquer une sixième réunion d’experts gouvernementaux pour examiner les documents juridiques restants, suivie d’une réunion des Ministres de la Justice/Procureurs généraux ou d’autres ministres des Etats membres en charge de la question, au cours du deuxième semestre de 2011, pour examiner et finaliser les instruments relatifs à la Cour africaine de justice et des droits de l’homme et au Parlement panafricain, qui seront soumis, pour examen, à la prochaine session ordinaire de la Conférence.
Sur le processus de prise de décisions à l’Union africaine, la non mise en œuvre des décisions, et la nécessité d’adhérer et de respecter dans leur intégralité les décisions de la Conférence par tous les Etats membres, la Conférence s’est déclaré profondément préoccupée par la détérioration des processus de prise de décisions au sein de l’Union africaine, en particulier les tentatives de certains États membres d’imposer leur volonté dans le processus de prise de décisions. Elle a instamment demandé aux États membres de respecter l’autorité et l’intégrité du Président de la Conférence et des autres institutions de l’Union africaine dans l’exécution de leurs fonctions et de leurs mandats.
Sur la situation en Libye, la Conférence a réaffirmé toutes les décisions antérieures de l`UA sur la situation en Libye, ainsi que sa conviction que seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de préserver l`unité et l`intégrité territoriale du pays. A cet égard, la Conférence souligné la pertinence et la validité de la Feuille de route de l`UA articulée par le CPS lors de sa 265ème réunion. Elle fait siennes les propositions en vue d`un Accord-cadre pour une solution politique à la crise en Libye, telles que présentées par le Comité ad hoc, dans le cadre de la Feuille de route de l`UA et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de Nations unies. Elle a demandé au Comité ad hoc de soumettre ces propositions aux parties libyennes, à savoir le Gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne et le Conseil national de transition (CNT) de la Libye, et à les engager sur cette base, y compris à travers la convocation rapide de négociations sous les auspices de l`UA et des Nations unies, avec le soutien de la Ligue des Etats arabes, l`Organisation de la Conférence islamique et l`Union européenne.