l L’analphabétisme est-il un handicap pour les femmes ?
Je ne partage pas cet avis. Moi, je ne suis pas allée à l’école, mais j’arrive à discuter avec mes sœurs qui ont fréquenté. Et bien des fois, ma proposition est prise en compte. Il ne faut pas être forcément intellectuel pour avancer. Mon niveau d’études, c’est le vivrier et cela ne me gêne aucunément. Ne pas savoir lire ne veut pas dire que je ne peux pas m’exprimer. Je suis heureuse ainsi.
l La femme doit-elle forcément être à la tête d’un ministère pour servir son pays ?
Il y a beaucoup de fonctions que les femmes peuvent exercer. N’attendons pas d’être ministre avant de servir le pays. Nous devons servir notre pays à partir de l’endroit où Dieu nous guide. Nous, nous sommes dans le vivrier, nous avons mis en place une fédération qui regroupe aujourd’hui 1800 coopératives dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Nous travaillons donc au bénéfice de plusieurs familles. Nous n’avons pas attendu d’avoir de hauts diplômes pour penser à ce projet. Nous nous sommes dit que, nous devrions être utiles à la Côte d’Ivoire.
l Quelles actions menez-vous concrètement ?
Nous avons pris l’engagement de lutter contre la pauvreté et la sous-alimentation en nourrissant la population ivoirienne avec les produits du terroir.
l N’avez-vous jamais convoité un poste ministériel ?
Le poste de ministre ne m’intéresse pas. Même si quelqu’un me propose d’être député, je renverrai cette personne. Celle qui aspire à être député est libre. Mais personnellement, je me préoccupe du travail des femmes du vivrier. Mon seul souci a toujours été l’alimentation de la population de Côte d’Ivoire. Et notre ambition vise à atteindre la sous-région. Ma vision ne se retrouve donc pas dans la politique.
l Quel message voulez-vous lancer aux femmes déçues de la faible présence féminine au gouvernement ?
Dieu a fait la femme avec tous les honneurs. En tant que telles, nous devons nous battre. Une femme oisive, c’est comme une maladie incurable. Ne restons pas les bras croisés et attendre d’être nommées ministres ou de devenir député avant de nous engager pour notre pays. « On peut servir à tous les postes pourvu qu’on y mette tout son cœur », avait conseillé le sage de Yamoussoukro.
Entretien réalisé
par Nesmon De Laure
Je ne partage pas cet avis. Moi, je ne suis pas allée à l’école, mais j’arrive à discuter avec mes sœurs qui ont fréquenté. Et bien des fois, ma proposition est prise en compte. Il ne faut pas être forcément intellectuel pour avancer. Mon niveau d’études, c’est le vivrier et cela ne me gêne aucunément. Ne pas savoir lire ne veut pas dire que je ne peux pas m’exprimer. Je suis heureuse ainsi.
l La femme doit-elle forcément être à la tête d’un ministère pour servir son pays ?
Il y a beaucoup de fonctions que les femmes peuvent exercer. N’attendons pas d’être ministre avant de servir le pays. Nous devons servir notre pays à partir de l’endroit où Dieu nous guide. Nous, nous sommes dans le vivrier, nous avons mis en place une fédération qui regroupe aujourd’hui 1800 coopératives dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Nous travaillons donc au bénéfice de plusieurs familles. Nous n’avons pas attendu d’avoir de hauts diplômes pour penser à ce projet. Nous nous sommes dit que, nous devrions être utiles à la Côte d’Ivoire.
l Quelles actions menez-vous concrètement ?
Nous avons pris l’engagement de lutter contre la pauvreté et la sous-alimentation en nourrissant la population ivoirienne avec les produits du terroir.
l N’avez-vous jamais convoité un poste ministériel ?
Le poste de ministre ne m’intéresse pas. Même si quelqu’un me propose d’être député, je renverrai cette personne. Celle qui aspire à être député est libre. Mais personnellement, je me préoccupe du travail des femmes du vivrier. Mon seul souci a toujours été l’alimentation de la population de Côte d’Ivoire. Et notre ambition vise à atteindre la sous-région. Ma vision ne se retrouve donc pas dans la politique.
l Quel message voulez-vous lancer aux femmes déçues de la faible présence féminine au gouvernement ?
Dieu a fait la femme avec tous les honneurs. En tant que telles, nous devons nous battre. Une femme oisive, c’est comme une maladie incurable. Ne restons pas les bras croisés et attendre d’être nommées ministres ou de devenir député avant de nous engager pour notre pays. « On peut servir à tous les postes pourvu qu’on y mette tout son cœur », avait conseillé le sage de Yamoussoukro.
Entretien réalisé
par Nesmon De Laure