La ferveur avec laquelle les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Fcri) ont été accueillies dans le Sud-Sassandra, est en train de céder la place au désenchantement de la population. En effet, hier, la coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs du département de Soubré a tenu une assemblée générale extraordinaire à la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) de Soubré pour dénoncer les tracasseries routières et autres mauvaises pratiques des Frci basées dans cette localité.
Selon leur porte-parole, Koné Karamoko, l’arrivée des Frci dans le département avait suscité beaucoup d’espoirs et d’enthousiasme pour les populations, surtout pour les opérateurs économiques. Malheureusement, c’est le cauchemar et la désillusion totale que vivent désormais les populations. «Entre Soubré et Deniskro dans le département de Sassandra en passant par Okrouyo soit 90 km, on dénombre 12 barrages soit un barrage tous les 8 km. Pour les pisteurs, il faut payer un laissez-passer de 25.000 à 50.000 frs par jour, sans oublier qu’à chaque barrage vous devez débourser 20.000 frs pour aller en brousse et 50.000 frs pour le retour chargé de cacao. Si rien n’est fait, ce sera la catastrophe au niveau du département de Soubré», a expliqué Koné Karamoko. Poursuivant, le porte-parole a révélé que pour les véhicules remorques de transport de cacao, il faut payer entre 170.000 et 270.000, respectivement de Soubré à San-Pedro et de Grand-Zattry à San-Pedro. C’est dans ce contexte que la commercialisation du ciment est bloquée, à cause des taxes insupportables. A ces taxes imposées aux routiers, il faut ajouter la somme de 500 à 2.000 F Cfa exigée à chaque passager dans les différents corridors. Ce que ne comprennent pas les populations, c’est le retour du grand banditisme, malgré la présence des forces républicaines. «La guerre est terminée, il faut nécessairement favoriser la fluidité routière et la reprise totale des activités économiques», a insisté M. Koné. Face à ces regrettables comportements, la coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs propose entre autres mesures, «le démantèlement des barrages illicites sur les pistes, la suppression totale des laissez-passer, le retrait des rangs des Frci des éléments recrutés sur place. Une invite est adressée au gouvernement pour trouver une solution urgente et appropriée à cette situation dans un délai de dix jours faute de quoi, ils entendent paralyser toutes les activités économiques dans la région ».
Présent à cette réunion, le départemental du Rassemblement des républicains (Rdr), Adama Mané, a apporté son soutien aux opérateurs économiques avant d’inviter les uns et les autres à mettre balle à terre pour permettre au chef de l’Etat et au Premier ministre d’ordonner la fin à la souffrance des populations.
Le capitaine Koné Dotia, commandant des opérations des Frci, a d’abord présenté les excuses des Frci aux populations pour les tracasseries causées avant de prendre la décision de mettre en place un comité de crise qui se chargera de régler au quotidien les problèmes qui se poseront aux opérateurs économiques. «Nous sommes des forces républicaines et nous ne pouvons pas faire souffrir nos parents, trouvons des solutions consensuelles à nos problèmes de façon locale», a-t-il conclu.
K M Nadège à Soubré
Selon leur porte-parole, Koné Karamoko, l’arrivée des Frci dans le département avait suscité beaucoup d’espoirs et d’enthousiasme pour les populations, surtout pour les opérateurs économiques. Malheureusement, c’est le cauchemar et la désillusion totale que vivent désormais les populations. «Entre Soubré et Deniskro dans le département de Sassandra en passant par Okrouyo soit 90 km, on dénombre 12 barrages soit un barrage tous les 8 km. Pour les pisteurs, il faut payer un laissez-passer de 25.000 à 50.000 frs par jour, sans oublier qu’à chaque barrage vous devez débourser 20.000 frs pour aller en brousse et 50.000 frs pour le retour chargé de cacao. Si rien n’est fait, ce sera la catastrophe au niveau du département de Soubré», a expliqué Koné Karamoko. Poursuivant, le porte-parole a révélé que pour les véhicules remorques de transport de cacao, il faut payer entre 170.000 et 270.000, respectivement de Soubré à San-Pedro et de Grand-Zattry à San-Pedro. C’est dans ce contexte que la commercialisation du ciment est bloquée, à cause des taxes insupportables. A ces taxes imposées aux routiers, il faut ajouter la somme de 500 à 2.000 F Cfa exigée à chaque passager dans les différents corridors. Ce que ne comprennent pas les populations, c’est le retour du grand banditisme, malgré la présence des forces républicaines. «La guerre est terminée, il faut nécessairement favoriser la fluidité routière et la reprise totale des activités économiques», a insisté M. Koné. Face à ces regrettables comportements, la coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs propose entre autres mesures, «le démantèlement des barrages illicites sur les pistes, la suppression totale des laissez-passer, le retrait des rangs des Frci des éléments recrutés sur place. Une invite est adressée au gouvernement pour trouver une solution urgente et appropriée à cette situation dans un délai de dix jours faute de quoi, ils entendent paralyser toutes les activités économiques dans la région ».
Présent à cette réunion, le départemental du Rassemblement des républicains (Rdr), Adama Mané, a apporté son soutien aux opérateurs économiques avant d’inviter les uns et les autres à mettre balle à terre pour permettre au chef de l’Etat et au Premier ministre d’ordonner la fin à la souffrance des populations.
Le capitaine Koné Dotia, commandant des opérations des Frci, a d’abord présenté les excuses des Frci aux populations pour les tracasseries causées avant de prendre la décision de mettre en place un comité de crise qui se chargera de régler au quotidien les problèmes qui se poseront aux opérateurs économiques. «Nous sommes des forces républicaines et nous ne pouvons pas faire souffrir nos parents, trouvons des solutions consensuelles à nos problèmes de façon locale», a-t-il conclu.
K M Nadège à Soubré
