C’est avec intérêt que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, ont suivi le séminaire marathon du gouvernement. Tous attendaient les conclusions de ce conclave exclusif pour juger, dans six mois, leurs ministres. Les sportifs avaient également les oreilles tendues vers le palais présidentiel. Et on ne peut pas dire qu’ils ont été entièrement satisfaits des conclusions concernant leur domaine. Sur les huit points relatifs à la thématique Culture, Jeunesse et Sports seulement deux petits points traitent du sport. « Développer le partenariat avec les grandes entreprises pour la promotion du sport en ôte d’Ivoire » et « Mettre en place un cadre pour la prise en charge et la protection sociale des artistes et des sportifs ». C’est déjà une victoire que d’avoir deux points qui, de loin que nous observons, ont retenu l’attention du gouvernement. Contrairement à la Culture où six points sont retenus. Du coup, l’on se demande pourquoi le Sport a-t-il hérité de cette portion congrue ? Est-ce la faiblesse du dossier présenté par l’équipe du ministre Légré Philippe ou le peu d’importance accordé au Sport par le gouvernement ivoirien ? Ou tout simplement des points que nous jugeons importants ont été acceptés mais ne figurent pas dans le communiqué final ? Ce qui serait à tout point de vue curieux.
S’il est vrai que la recherche de partenaires extérieurs et la prise en charge des sportifs de haut niveau constituent un bon qualitatif, il n’en demeure pas moins que les priorités du sport ivoirien sont ailleurs. D’abord le document ne parle pas de cadre juridique. Soit le gouvernement est d’accord avec le projet de loi déposé par le ministre Dagobert Banzio et adopté par le gouvernement sous Gbagbo avant d’être rejeté par l’Assemblée nationale. Cette loi passera-t-elle finalement ? Le nouveau gouvernement Soro en a-t-il débattu ? Ces interrogations ont besoin de réponses. Soit, cette loi a été balayée du revers de la main. Toujours est-il que le communiqué n’en fait aucune mention. Tout comme dans le communiqué final, aucune ligne ne parle de construction et de réhabilitation des infrastructures. Or tout part de là. Pour séduire les partenaires et avoir des sportifs de haut niveau, il faut avant tout avoir des cadres d’expression. Et à ce niveau, la Côte d’Ivoire est bien en retard. Avec un Stade Félix H Boigny dépassé, celui de Bouaké et ceux des autres villes de l’intérieur hors normes, le Palais des sports fermé et un parc dégradé, le sport est bien à la rue. Le développement des infrastructures devait constituer, comme à la Culture, un point - si ce n’est le point important - du communiqué final. Malheureusement, rien n’est dit sur ce volet majeur. Le document est également muet sur la question de la formation. L’épine dorsale de toute stratégie de développement du sport en Côte d’Ivoire. Nous n’allons pas insister sur le financement des compétitions internationales des équipes nationales et des clubs et le traitement des entraîneurs nationaux. Si les points énumérés n’ont été débattus ou peu débattus, s’ils n’ont pas été retenus, il y a de quoi douter de l’avenir de notre sport. Car privilégier les deux points du communiqué final, ce serait mettre la charrue avant les bœufs.
Koné Lassiné
S’il est vrai que la recherche de partenaires extérieurs et la prise en charge des sportifs de haut niveau constituent un bon qualitatif, il n’en demeure pas moins que les priorités du sport ivoirien sont ailleurs. D’abord le document ne parle pas de cadre juridique. Soit le gouvernement est d’accord avec le projet de loi déposé par le ministre Dagobert Banzio et adopté par le gouvernement sous Gbagbo avant d’être rejeté par l’Assemblée nationale. Cette loi passera-t-elle finalement ? Le nouveau gouvernement Soro en a-t-il débattu ? Ces interrogations ont besoin de réponses. Soit, cette loi a été balayée du revers de la main. Toujours est-il que le communiqué n’en fait aucune mention. Tout comme dans le communiqué final, aucune ligne ne parle de construction et de réhabilitation des infrastructures. Or tout part de là. Pour séduire les partenaires et avoir des sportifs de haut niveau, il faut avant tout avoir des cadres d’expression. Et à ce niveau, la Côte d’Ivoire est bien en retard. Avec un Stade Félix H Boigny dépassé, celui de Bouaké et ceux des autres villes de l’intérieur hors normes, le Palais des sports fermé et un parc dégradé, le sport est bien à la rue. Le développement des infrastructures devait constituer, comme à la Culture, un point - si ce n’est le point important - du communiqué final. Malheureusement, rien n’est dit sur ce volet majeur. Le document est également muet sur la question de la formation. L’épine dorsale de toute stratégie de développement du sport en Côte d’Ivoire. Nous n’allons pas insister sur le financement des compétitions internationales des équipes nationales et des clubs et le traitement des entraîneurs nationaux. Si les points énumérés n’ont été débattus ou peu débattus, s’ils n’ont pas été retenus, il y a de quoi douter de l’avenir de notre sport. Car privilégier les deux points du communiqué final, ce serait mettre la charrue avant les bœufs.
Koné Lassiné