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Politique Publié le mardi 15 janvier 2013 | Le Mandat

Défense /Les révélations de Paul Koffi Koffi sur les attaques : “Les jeunes s’entrainent toujours dans les forêts de Dabou”

© Le Mandat Par Prisca
Justice militaire : Réouverture officielle de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan (MAMA)
Mercredi 2 novembre 2011. Abidjan. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi procède à la réouverture de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan, en présence du chef d`état-major des forces armées, le général Soumaïla Bakayoko
“’Ce que nous attendons de vous, c’est une étroite collaboration qui permettra de juguler l’insécurité qui prévaut dans la région et de mettre un terme au racket que vous subissez’’. Voilà la réponse donnée par le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, aux populations de Dabou, Tiassalé et Sikensi qui se plaignent de l’insécurité et du racket de la part des FRCI. C’était le dimanche13 janvier 2013 dans le cadre d’une tournée de sensibilisation sur les questions liées à la sécurisation des zones périphériques d’Abidjan.

le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi à la tête d’une importante délégation, a commencé sa tournée de sensibilisation sur les questions liées à la sécurité par la localité de Dabou. C’est à la préfecture de cette localité que le ministre auprès du Président de la République, en charge de la Défense, a eu une rencontre d’échanges et de partage avec les populations. « La tentative avortée de l’attaque du camp d’Agban, les gens que nous avons pris, nous ont avoué que des gens les attendaient à Dabou pour lancer plusieurs attaques contre nos positions. Et que leur pasteur leur aurait dit que cela était salutaire pour la nation » a révélé le ministre Paul Koffi Koffi. Avant d’ajouter : « les informations que nous avons en notre possession, c’est que des jeunes s’entrainent encore dans les forêts et dans les plantations et qu’il y a encore des armes enfouies dans les forêts et dans les plantations. Et qu’en plus de cela les populations s’adonnent à la culture du cannabis. C’est votre collaboration qui peut nous permettre d’avoir la quiétude, dénoncez ce que vous trouvez d’anormal », a-t-il conseillé aux populations. Le commandant supérieur de la gendarmerie, Kouassi Gervais a, instamment, demandé aux populations de coopérer avec les forces de sécurité présentent dans leur localité afin de mettre hors d’état de nuire tous les ennemis de la paix. Les populations ont quant elles informé le ministre qu’elles ont le sommeil troublé par des visiteurs d’un autre genre. Elles sont depuis peu la cible de malfrats qui les visitent nuitamment.

Elles ont toutefois demandé que soient pourvus en véhicules la brigade de gendarmerie et le commissariat de Police de la ville de Dabou. Le ministre Paul Koffi Koffi a dit avoir pris acte de leur doléance et promettre tout mettre en œuvre pour veiller à leur quiétude. Puis la délégation a mis le cap sur Lopou, l’un des gros villages du département. Où les échanges avec les populations ont essentiellement porté sur des informations faisant état de jeunes gens s’entrainant encore dans les forêts, de caches d’armes et de drogue. Le ministre en charge de la Défense a instruit les populations sur la nécessité d’aller à la paix qui passe par la dénonciation de toute entrave à celle-ci et la communication de toutes informations qui permettraient de sauvegarder la paix qui est le gage de tout développement. « Votre terre est fertile d’autant plus que de grandes plantations de palmiers et d’hévéa y poussent. Abandonnez les armes et la drogue qui ne font que vous détruire et consacrez-vous à la terre qui nourrit son homme.», a-t-il indiqué. A sa suite le général Kouassi Gervais de la gendarmerie nationale a abondé dans le même sens. Il a reconduit le message de Dabou et promis apporter des moyens conséquents pour la sécurisation de la zone. Le président du collectif des chefs des villages Adioukrou, Diby René a, au nom de ses pairs témoigné au ministre la gratitude du peuple Adioukrou pour sa démarché et lui assurer que ce peuple ne prêtera jamais le flanc pour que soit pourfendu la mère patrie.

Etape de Tiassalé

Le département de Tiassalé avec à sa tête le ministre de la Culture et la Francophonie, Bandama Maurice, fils de la région, a accueilli son illustre hôte et la délégation qui l’accompagnait. Cette rencontre qui s’est tenue à la préfecture de la localité a permis des échanges francs entre les populations et le ministre qui y effectuait sa seconde visite dans ladite localité. « Je suis venu vous saluer et vous dire de travailler main dans la main avec nos hommes. Lorsqu’une collaboration est excellente entre les populations et les forces de défense et de sécurité cela fait reculer l’insécurité. Il faut que vous nous aidiez à vous protéger en signalant tout ce qui est louche, des hommes s’entrainent dans les forêts, des armes y sont cachées, vous devez nous aider en sensibilisant vos jeunes gens de ne pas arpenter ces sentiers perdus», a-t-il déclaré. Puis par un message direct et concis, le commandant supérieur de la gendarmerie a demandé aux populations une collaboration plus étroite et plus accrue pour dénicher les caches d’armes et débusquer les contrevenants à la paix.

La chefferie, les élus, notamment, le président Bitty Kokora ont soumis des doléances et émis des griefs à l’encontre des dozos et des FRCI. Ils ont tous dénoncé à l’instar des populations de Dabou, le racket et les tracasseries dont ils sont le plus clair du temps l’objet. la jeunesse par la voix de son président, Palé André a demandé la restitution à la jeunesse du foyer des jeunes occupé par les dozos.Et le ministre Bandama Maurice a dit toute sa gratitude au ministre Paul Koffi Koffi et l’a rassuré sur la dénonciation de tout acte illicite et de personnes suspectes. « Tiassalé est dans la dynamique de la paix et de la réconciliation. Tout acte contraire à cette dynamique enclenché par le Président de la République ne connaitra pas l’assentiment de nos populations. Je puis vous en donné ma parole. Soyez rassuré, Tiassalé sera le gardien de la paix dans la région », a soutenu le ministre de la Culture et de la Francophonie. Afin de s’enquérir de la réalité au sujet du foyer des jeunes encore occupé par les dozos. Les Ministre Paul Koffi Koffi et Bandama Maurice s’y sont rendus. A ces deux émissaires de la République, les dozos ont expliqué que l’occupation des locaux répondait au désir des populations de lutter efficacement de par leur biais contre le grand banditisme. Surtout les coupeurs de route qui sévissent dans la région de l’Agneby-Tissa. Le ministre Paul Koffi Koffi a signifié aux dozos qu’ils avaient certes au prix de leur vie permis le retour à la normalisation, ce qui leur est d’ailleurs reconnu. Mais qu’ils ne devaient aucunement se substituer aux gendarmes et aux policiers.“L’Etat a demandé à tous les occupants illégaux des bâtisses et autres propriétés publiques et privées de les rétrocéder à leurs propriétaires. Ce qui doit être fait dans le cas d’espèce et que le moment venu le préfet viendra vous le dire”, leur a-t-il dit.

Etape de Sikensi

la circonscription de Tiassalé, les deux émissaires de la république ont visité la localité de Sikensi dernière étape de la tournée entreprise par le ministre en charge de la Défense. Prévue pour 16 heures, la rencontre avec les populations s’est tenue dans la soirée à la préfecture de ladite localité, plus que bondée. La même adresse, celle partagée avec les populations de Dabou et de Tiassalé, a été lancée à l’endroit des populations de Sikensi avec un accent particulier mis sur les coupeurs de route. Le ministre Paul Koffi Koffi et le général Kouassi Gervais ont demandé aux populations d’être vigilantes car les coupeurs de routes vivent-ils au sein de la population. «Il existe des caches d’armes dans les zones périphériques d’Abidjan. Et les bandits pourchassés à Abidjan trouvent le plus souvent refuge dans les villes qui la ceinturent. Ce sont eux qui la plupart du temps s’en prennent aux populations et aux personnes en transit parce que le réseau téléphonique y est inexistant ou balance », a révélé aux populations le ministre Paul Koffi Koffi. Les populations à leur tour ont fait savoir au ministre et à sa délégation que l’entente et la fraternité était effective dans le département.

Et que l’unique bémol constaté était le racket dont elles étaient victimes au quotidien de la part des forces de défense et de sécurité. Le maire Abo Faustin leur a emboité le pas en dénonçant le comportement peu recommandable des FRCI et demander le renforcement des équipements des forces de sécurité pour faire face aux coupeurs de routes et autres malfrats. Le ministre a séance tenante demandé aux différents chefs des FRCI, de la gendarmerie et de la police de sanctionner tous les éléments coupables d’actes de racket. Le racket, a été le mot le plus utilisé par les populations de Dabou, Tiassalé et Sikensi pour mettre à nu le comportement indélicat des corps habillés qui les rançonnent. « S’il nous revient encore que vous êtes coupables d’actes répréhensibles, vous serez relevés de vos fonctions. Il faut donc que vous y mettiez un terme. C’est inadmissible que vous qui êtes commis à leur sécurité, vous les apeurez. Vers qui voulez-vous qu’ils se tournent lorsqu’ils seront en difficulté ? », s’est –il interrogé.

LORNG ESMEL
(envoyé spécial)
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