Que ceux qui se sont battus ou ont remué ciel et terre pour être nommés ministres, espérant pomper dans les caisses de l’Etat, se ravisent. Il est révolu, bel et bien révolu le temps des grilleurs d’arachides. De même a vécu cette manie pour les ministres de parader à bord des véhicules de service estampillés ‘’D’’ et qu’on voyait dans les marchés, les veillées funéraires, villages et autres occasions de se montrer en spectacle les week-ends. Désormais, tout ce folklore auquel les Ivoiriens et les observateurs de la scène politique étaient habitués n’a plus droit de cité. Sous Ouattara, les ministres auront une charte de conduite et de déontologie. C’est-à-dire qu’ils devront gérer leurs ministères et les biens publics dans les règles de l’art. Le président de la République le dit d’ailleurs très bien en ces termes dans son discours de clôture des assises d’avant-hier : « (…) Pour aller efficacement à la mise en œuvre des actions définies dans ce Programme de Travail Gouvernemental, je demande à chaque ministre de procéder au même exercice dans son département. Vos services doivent s’approprier ces Plans d’Actions Sectoriels. Il s’agira, pour vos différentes directions, de décliner la matrice d’action globale en activités et tâches précises; ceci devra être un réflexe à développer au sein de tous les départements ministériels. » En outre, le président Ouattara a demandé que cet exercice fasse tâche d’huile dans les ministères : « (…) Cet exercice doit désormais faire partie de notre «tradition» et doit être appliqué, non seulement au sein du Gouvernement, mais également dans les départements ministériels et leurs démembrements, ainsi que dans les sociétés étatiques», a-t-il tenu à préciser. ADO qui tient à la gestion moderne du pays comme à la prunelle de ses yeux, avait déjà mis en garde ses ministres lors du tout premier Conseil des ministres. Il leur avait justement déclaré que chacun d’eux serait évalué. La balle est donc dans leur camp.
YMA
YMA