Le communiqué final ayant sanctionné le dernier séminaire gouvernemental, confirme bien que le gouvernement actuel tourne en rond et fait du sur place. Notre analyse.
«Monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense a recommandé aux ministres l’exploitation judicieuse des archives disponibles et des études déjà réalisées dans leurs secteurs respectifs. Il a invité les membres du Gouvernement à la recherche de l’excellence et à la célérité dans la prise en charge des préoccupations urgentes des populations ivoiriennes. A cette fin, il a encouragé les ministres à faire en sorte que leurs actions soient perceptibles par les populations». Cet extrait du communiqué final ayant sanctionné le premier séminaire gouvernemental organisé par le pouvoir Ouattara en dit long sur les débats en interne qui ont eu lieu durant les deux jours de travaux. En effet, en parcourant la liste des différentes recommandations, on se rend compte au lieu de véritables innovations le gouvernement a, en réalité servi aux Ivoiriens que du réchauffé ou du «copié collé». A titre d’exemple, au chapitre de la thématique «économie, secteur privé», il est question de produire des statistiques socio-économiques fiables et de les actualiser régulièrement. En fait, il n’y a là rien de nouveau. Car, en la matière, il est existe en Côte d’Ivoire une structure de référence africaine qui est l’Institut national de la statistique (Ins). Placé sous la coupole du ministère d’Etat, ministère du Plan et de Développement, l’Ins produit régulièrement des indicateurs de convergences qui servent aussi bien à la sous-région (Uemoa et Cedeao) qu’à l’Afrique. Par ailleurs, s’agissant de la reprise de la planification stratégique et du recensement général de la population et de l’habitat, l’ancien ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré, avait jeté les bases d’un travail rigoureux dont l’application devrait permettre à la Côte d’Ivoire de se projeter dans son futur. Mais hélas ! par ailleurs, au Document de stratégie de réduction de la Pauvreté,(Dsrp) élaboré en son temps et validé en Conseil des ministres, sous Laurent Gbagbo, s’ajoute l’étude nationale prospective «Côte d’Ivoire 2040» conduite par l’éminent Professeur d’économie Ouattara Jacques Pegatienan. Malheureusement, Albert Mabri Toikeusse, a décidé d’ignorer les compétences du Pr Pegatienan. Ainsi que l’expertise avérée du Pr Alexandre Assemian, qui a été directeur général du Plan pendant plus dix ans, puis directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre du Plan et de Développement, au motif qu’ils ont collaboré avec le régime Gbagbo. Pis, Mabri est en train de mettre en lambeaux les acquis du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement. En ce qui concerne la publication régulière des chiffres sur la production et la commercialisation des ressources pétrolières et minières du pays, on nous sert une vieille recette qui est entrée dans les mœurs sous le régime Gbagbo, depuis au moins cinq ans. Les différentes données sont disponibles sur le site du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances. Ces données indiquaient que la production journalière de pétrole brut était d’environnement 50 mille barils. Contestées au départ par le Rhdp, elles ont été admises peu après par le ministre Adama Toungara, lors du séminaire sur les mines, énergie et pétrole tenu en juin dernier à Yamoussoukro. En ce qui concerne l’implication du secteur privé dans la mobilisation des ressources il n’y a pas d’innovation non plus. C’est encore une vieille recette perpétuée à travers les différents emprunts obligataires lancés sur le marché financier Uemoa. Ces emprunts ont été un franc succès depuis 2001, grâce à l’implication du secteur privé ivoirien. Notamment les secteurs des assurances et des banques. Sur le marché financier, en quelques années, ce sont plus de 394 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés, alors que l’on attendait seulement 279 milliards de Fcfa. En clair, Soro Guillaume confesse, sans le dire, que du bon travail a été fait sous la refondation. Pour faire avancer la Côte d’Ivoire, inutile donc d’ aller chercher ailleurs ce que Laurent Gbagbo a déjà fait et bien fait.
Bamba Mafoumgbé
«Monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense a recommandé aux ministres l’exploitation judicieuse des archives disponibles et des études déjà réalisées dans leurs secteurs respectifs. Il a invité les membres du Gouvernement à la recherche de l’excellence et à la célérité dans la prise en charge des préoccupations urgentes des populations ivoiriennes. A cette fin, il a encouragé les ministres à faire en sorte que leurs actions soient perceptibles par les populations». Cet extrait du communiqué final ayant sanctionné le premier séminaire gouvernemental organisé par le pouvoir Ouattara en dit long sur les débats en interne qui ont eu lieu durant les deux jours de travaux. En effet, en parcourant la liste des différentes recommandations, on se rend compte au lieu de véritables innovations le gouvernement a, en réalité servi aux Ivoiriens que du réchauffé ou du «copié collé». A titre d’exemple, au chapitre de la thématique «économie, secteur privé», il est question de produire des statistiques socio-économiques fiables et de les actualiser régulièrement. En fait, il n’y a là rien de nouveau. Car, en la matière, il est existe en Côte d’Ivoire une structure de référence africaine qui est l’Institut national de la statistique (Ins). Placé sous la coupole du ministère d’Etat, ministère du Plan et de Développement, l’Ins produit régulièrement des indicateurs de convergences qui servent aussi bien à la sous-région (Uemoa et Cedeao) qu’à l’Afrique. Par ailleurs, s’agissant de la reprise de la planification stratégique et du recensement général de la population et de l’habitat, l’ancien ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré, avait jeté les bases d’un travail rigoureux dont l’application devrait permettre à la Côte d’Ivoire de se projeter dans son futur. Mais hélas ! par ailleurs, au Document de stratégie de réduction de la Pauvreté,(Dsrp) élaboré en son temps et validé en Conseil des ministres, sous Laurent Gbagbo, s’ajoute l’étude nationale prospective «Côte d’Ivoire 2040» conduite par l’éminent Professeur d’économie Ouattara Jacques Pegatienan. Malheureusement, Albert Mabri Toikeusse, a décidé d’ignorer les compétences du Pr Pegatienan. Ainsi que l’expertise avérée du Pr Alexandre Assemian, qui a été directeur général du Plan pendant plus dix ans, puis directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre du Plan et de Développement, au motif qu’ils ont collaboré avec le régime Gbagbo. Pis, Mabri est en train de mettre en lambeaux les acquis du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement. En ce qui concerne la publication régulière des chiffres sur la production et la commercialisation des ressources pétrolières et minières du pays, on nous sert une vieille recette qui est entrée dans les mœurs sous le régime Gbagbo, depuis au moins cinq ans. Les différentes données sont disponibles sur le site du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances. Ces données indiquaient que la production journalière de pétrole brut était d’environnement 50 mille barils. Contestées au départ par le Rhdp, elles ont été admises peu après par le ministre Adama Toungara, lors du séminaire sur les mines, énergie et pétrole tenu en juin dernier à Yamoussoukro. En ce qui concerne l’implication du secteur privé dans la mobilisation des ressources il n’y a pas d’innovation non plus. C’est encore une vieille recette perpétuée à travers les différents emprunts obligataires lancés sur le marché financier Uemoa. Ces emprunts ont été un franc succès depuis 2001, grâce à l’implication du secteur privé ivoirien. Notamment les secteurs des assurances et des banques. Sur le marché financier, en quelques années, ce sont plus de 394 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés, alors que l’on attendait seulement 279 milliards de Fcfa. En clair, Soro Guillaume confesse, sans le dire, que du bon travail a été fait sous la refondation. Pour faire avancer la Côte d’Ivoire, inutile donc d’ aller chercher ailleurs ce que Laurent Gbagbo a déjà fait et bien fait.
Bamba Mafoumgbé