Le personnel soignant du secteur public est en colère, il proteste contre les agressions physiques perpétrées par des éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) sur le personnel soignant en service dans les hôpitaux publics, depuis la fin de la crise postélectorale. Hier dans la salle de conférence de la Bourse du Travail à Treichville, le porte-parole de la coordination des syndicats de la Santé, Dr. Atté Boka Ernest a égrené le lot d'exactions commises par les FRCI sur ses pairs. « En mai, le personnel de la Banque de sang de Treichville a été séquestré des heures durant par des éléments FRCI qui le contraignait de leur servir à tout prix des poches de sang alors que le centre était en rupture de stock », a dénoncé vivement Dr Atté Boka Ernest. Poursuivant, il a fustigé la bastonnade en règle dont ses camarades en service au CHU de Treichville, Yopougon, Cocody ont été victimes respectivement les 15 et 20 mai, puis les 17 juin et 1er juillet derniers. « Dans les différents CHU, le personnel des équipes de garde, des urgences et tout le personnel soignant et administratif de service est séquestré, copieusement bastonné et menacé de mort par des éléments des FRCI » a poursuivi Dr Atté Boka. A l'en croire, les médecins, qui craignent pour leur sécurité sur leur de travail, exigent du gouvernement des mesures concrètes pour la sécurisation des hôpitaux. Aussi, souhaite -il, une amélioration des capacités fonctionnelles et plateaux techniques des structures sanitaires, la réhabilitation et le rééquipement des établissements pillés, l'approvisionnement régulier des hôpitaux en médicaments et surtout la réactivation des unités mobiles de soins dans les districts sanitaires. « Une assemblée générale de la coordination est convoquée le 16 juillet prochain pour déterminer la conduite à tenir si les exactions ne prennent pas fin » a conclu le SG du SYNACASS-CI, Dr Atté Boka. Moussa Keita
Société Publié le samedi 9 juillet 2011 | Le Patriote