x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 8 juillet 2011 | Nord-Sud

Kouamé Aka Jeannette, sous-directrice des écoles maternelles et primaires: “Aller au Cp1 à 4 ans menace l’avenir de l’enfant”

© Nord-Sud Par Emma
Education nationale - C`est la rentrée scolaire en Côte d`Ivoire
Lundi 13 septembre 2010. Abidjan. L`affluence n`est pas au rendez-vous à la rentrée des classes. Photo: salles de classe d`une école primaire
Kouamé Aka Jeannette, sous-directrice des écoles maternelles et primaires du ministère de l’Education nationale, prodigue des conseils aux parents d’élèves.

Comment l’école maternelle transforme-t-elle la vie des enfants ?
L’école maternelle transforme la vie des enfants par toutes les activités qui y sont menées. Toutes ces activités concourent à son développement harmonieux, tant sur le plan intellectuel, moral que socio-culturel.

Au niveau pédagogique, quelles sont les matières enseignées ?
Le français, les mathématiques, les activités d’éveil au milieu c’est-à-dire la géographie, la science et l’histoire. Cela se fait sous forme de structuration du temps et de l’espace et le monde du vivant. Ensuite, il y a des activités d’expression et de création et l’éducation physique et sportive.

Quelle tranche d’âge est recommandée pour accéder au pré-scolaire ?
Il faut envoyer les enfants à partir de 3 ans au pré-scolaire. Il y a un risque à brûler les étapes. Des parents pensent qu’envoyer l’enfant de 3 ou 4 ans directement en classe de Cp1 veut dire qu’il est intelligent. Cela est dangereux parce que les parents volent ainsi l’enfance du gamin. Son suivi n’est pas complet car la petite session débute à 3 ans. La moyenne session est réservée au 4-5 ans et la grande session à 6 ans. Imaginez-vous un enfant de 4 ans au Cp1. C’est sûr qu’il aura des difficultés sociales dans sa vie. Il aura du mal à s’adapter dans certains milieux.

Pourquoi y a-t-il plus de femmes enseignantes à la maternelle que d’hommes ? A quel besoin répond-il ?
Les femmes sont majoritaires parce qu’on parle au départ d’école maternelle. Quand les enfants arrivent, ils sont très jeunes, ils pleurent et recherchent leurs mamans. Mais maintenant, il y a de plus en plus d’hommes à l’enseignement maternel.

Y a-t-il des dispositions particulières pour que la séparation des premiers jours de classe entre parents et élèves de la maternelle soit moins douloureuse ?
Les enseignantes des classes maternelles connaissent les recettes. Les parents n’ont pas à s’inquiéter. Quand ils amènent l’enfant, le premier jour, il pleure. Après deux semaines, quand ils reviennent, les enfants ne s’occupent plus d’eux car à ce stade, ils sont intégrés.

Combien d’écoles maternelles existe-t-il en Côte d’Ivoire ?
Il y a 1164 écoles maternelles, publiques et privées confondues. Mais nous insistons sur l’école maternelle publique qui dispose de personnes bien formées sur la sociologie de l’éducation et la psychopédagogie. Sans cela, l’enfant peut prendre un mauvais départ. Au public, il y a la garantie de la formation. Mais ce n’est pas toujours évident dans le privé. C’est pourquoi les inspecteurs de l’Etat encadrent le privé.

Nesmon De Laure
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ