Le personnel soignant des hôpitaux de Côte d’Ivoire n’est pas content du mauvais traitement que leur font subir les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Il vient de leur indiquer la conduite à suivre.
Le personnel médical depuis l’arrivée des Frci dans le pays est soumis à de pires humiliations. Tenez-vous bien. Au mois de mai, le personnel du Centre national de transfusion sanguine (Cnts) a été séquestré pendant des heures par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), qui les ont contraints à leur servir à tout prix des poches de sang, au moment où le centre était en rupture de stocks. De mai à juin, des personnels de garde au service des urgences du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville ont été molestés à plusieurs reprises par des éléments des Frci . Bilan ; Un médecin a été blessé. Un infirmier a été enlevé. Au Chu de Yopougon, le 20 mai, puis les 8, 27 et 29 juin, des personnels soignants du service des urgences ont été séquestrés, molestés et menacés de mort par d’autres éléments Frci lourdement armés. A San Pedro, le 17 juin, le médecin gynécologue a été battu et mis en garde à vue pendant 48 heures. Le dernier acte en date est celui commis le 1er juillet dernier au Centre universitaire et hospitalier (Chu) de Cocody où le personnel des équipes de garde des urgences et tout le personnel soignant et administratif de service a été terrorisé par les soldats d’Alassane Dramane Ouattara. Le bilan de cette descente musclée est de neuf blessés. Face à cette situation dans laquelle ils exercent leur noble métier, les personnels soignants, membres des 14 syndicats de leur corporation sont montés au créneau jeudi pour crier haut et fort leur colère contre ces « barbares » des temps modernes où tout se règle avec les armes. Le porte-parole de leur coordination, Dr Atté Boka Ernest ne dit pas plus. « La coordination proteste énergiquement contre la circulation des hommes armés dans l’enceinte et dans les unités de soins des hôpitaux publics. Elle condamne vigoureusement les agressions physiques et séquestrations des personnels soignants en service ». Avant d’exiger du gouvernement, la prise en charge de leurs camarades blessés dans l’exercice de leur fonction. La coordination exige des nouvelles autorités du pays, des mesures de sécurisation adéquates de tous les hôpitaux publics, afin de mettre fin à de pareilles situations. Car, comme l’indique Dr Atté Boka Ernest, la mission humanitaire de l’hôpital et la spécificité de l’exercice des professionnels de santé ne sauraient s’accommoder aucunement avec la circulation permanente des armes à l’intérieur des hôpitaux et avec la pression des hommes armés sur le personnel soignant. Parce que, le personnel médical ne peut offrir des soins gratuits que si les médicaments et les « consommables » sont disponibles. Alors, qu’ils n’existent même pas. Profitant de cette « dose » de moralité à l’endroit des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui utilisent la force pour se faire entendre, Dr Atté Boka Ernest a posé des problèmes syndicaux. Il s’agit notamment du paiement de leurs arriérés d’indemnités des cadres supérieurs de la santé, la dotation d’un statut particulier du personnel soignant, la valorisation indiciaire, les profils de carrières, l’ouverture des cycles de formation, les glissements catégoriels et l’intégration à la Fonction publique. La coordination souhaite également que les nouvelles autorités du pays leur accordent une prime spéciale ayant valeur d’un treizième mois, pour l’intéressement des agents du secteur de la santé fin 2011, compte tenu des efforts exceptionnels de la période de gratuité des soins médicaux. Une assemblée générale extraordinaire est prévue à cet effet le samedi 16 juillet prochain entre tous les 14 syndicats de la santé pour examiner toutes ces revendications.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Le personnel médical depuis l’arrivée des Frci dans le pays est soumis à de pires humiliations. Tenez-vous bien. Au mois de mai, le personnel du Centre national de transfusion sanguine (Cnts) a été séquestré pendant des heures par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), qui les ont contraints à leur servir à tout prix des poches de sang, au moment où le centre était en rupture de stocks. De mai à juin, des personnels de garde au service des urgences du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville ont été molestés à plusieurs reprises par des éléments des Frci . Bilan ; Un médecin a été blessé. Un infirmier a été enlevé. Au Chu de Yopougon, le 20 mai, puis les 8, 27 et 29 juin, des personnels soignants du service des urgences ont été séquestrés, molestés et menacés de mort par d’autres éléments Frci lourdement armés. A San Pedro, le 17 juin, le médecin gynécologue a été battu et mis en garde à vue pendant 48 heures. Le dernier acte en date est celui commis le 1er juillet dernier au Centre universitaire et hospitalier (Chu) de Cocody où le personnel des équipes de garde des urgences et tout le personnel soignant et administratif de service a été terrorisé par les soldats d’Alassane Dramane Ouattara. Le bilan de cette descente musclée est de neuf blessés. Face à cette situation dans laquelle ils exercent leur noble métier, les personnels soignants, membres des 14 syndicats de leur corporation sont montés au créneau jeudi pour crier haut et fort leur colère contre ces « barbares » des temps modernes où tout se règle avec les armes. Le porte-parole de leur coordination, Dr Atté Boka Ernest ne dit pas plus. « La coordination proteste énergiquement contre la circulation des hommes armés dans l’enceinte et dans les unités de soins des hôpitaux publics. Elle condamne vigoureusement les agressions physiques et séquestrations des personnels soignants en service ». Avant d’exiger du gouvernement, la prise en charge de leurs camarades blessés dans l’exercice de leur fonction. La coordination exige des nouvelles autorités du pays, des mesures de sécurisation adéquates de tous les hôpitaux publics, afin de mettre fin à de pareilles situations. Car, comme l’indique Dr Atté Boka Ernest, la mission humanitaire de l’hôpital et la spécificité de l’exercice des professionnels de santé ne sauraient s’accommoder aucunement avec la circulation permanente des armes à l’intérieur des hôpitaux et avec la pression des hommes armés sur le personnel soignant. Parce que, le personnel médical ne peut offrir des soins gratuits que si les médicaments et les « consommables » sont disponibles. Alors, qu’ils n’existent même pas. Profitant de cette « dose » de moralité à l’endroit des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui utilisent la force pour se faire entendre, Dr Atté Boka Ernest a posé des problèmes syndicaux. Il s’agit notamment du paiement de leurs arriérés d’indemnités des cadres supérieurs de la santé, la dotation d’un statut particulier du personnel soignant, la valorisation indiciaire, les profils de carrières, l’ouverture des cycles de formation, les glissements catégoriels et l’intégration à la Fonction publique. La coordination souhaite également que les nouvelles autorités du pays leur accordent une prime spéciale ayant valeur d’un treizième mois, pour l’intéressement des agents du secteur de la santé fin 2011, compte tenu des efforts exceptionnels de la période de gratuité des soins médicaux. Une assemblée générale extraordinaire est prévue à cet effet le samedi 16 juillet prochain entre tous les 14 syndicats de la santé pour examiner toutes ces revendications.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr