Les élections locales annoncent également de profondes frictions à l’intérieur des partis ou groupements politiques dans le Bas-Sassandra.
Les prochaines élections locales s’annoncent tumultueuses pour les houphouétistes à San-Pedro. Les jeunes, les femmes mais aussi certains hommes au sein de chaque parti politique de cette coalition qui a mis Ouattara Alassane au pouvoir ne veulent plus servir de faire-valoir. C’est ce qui nous a été donné de voir aux côtés des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) rencontrés sur place. La position des jeunes du Rhdp est connue. Qu’ils soient du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (JPdci-Rda), de la Jeunesse de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (JUdpci) ou de la Jeunesse du Mouvement des forces d’avenir (JMfa), ils revendiquent 30% des postes aux différentes élections législatives, municipales et de conseils généraux dans la région. Cette position est conforme à la position nationale défendue par Kouadio Konan Bertin, Karamoko Yayoro du bureau national du Rhdp. « Les municipales ne nous intéressent pas particulièrement. Nous voulons plutôt les législatives. En application du principe de la répartition des postes éligibles dans le Bas-Sassandra, nous comptons avoir 30% pour la jeunesse. Sur les 4 postes de députés, nous avons droit à deux postes », a laissé entendre Tiéné Drissa, président Rjr communal de la cité portuaire. Keh François de la Jpdci ne voile pas aussi ses intentions. « Je serai candidat en sous-préfecture. Il y a un poste qui doit revenir en sous-préfecture aux jeunes. Et conformément à la règle des 30%, je vais postuler », coupe-t-il net. Coulibaly Ibrahim de la Judpci qui anime actuellement le Rjdp n’est pas en reste non plus. Il est déjà sur le terrain pour les besoins de la cause. Sous le couvert des tournées pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale qu’il tient dans la commune, le protégé de Mabri Toikeusse veut briguer un poste électif. Comme les jeunes gens, les femmes ne croisent pas les bras. Elles tiennent également à s’affirmer au sein du Rhdp dans le Bas-Sassandra. Les femmes de Bédié, de Ouattara, de Mabri et d’Anaky ne veulent plus tomber dans le piège du gouvernement dans lequel elles disent être sous-représentées. C’est pourquoi, aux législatives et aux municipales, les dames espèrent que la loi de la parité homme-femme sera mise en jeu au sein du Rhdp. « Nous sommes certaines et convaincues qu’il y aura des places pour nous les femmes aux élections locales. Alors, nous attendons de voir », se convainc l’une des présidentes locales des organisations féminines du Rhdp. Si au niveau des femmes et des jeunes, on se contente pour la grande majorité, de déclarations de foi et de principes, chez leurs aînés les hostilités sont déjà ouvertes. Le Rdr au sein de la grande famille houphouétiste est le plus mouvementé.
Les jeunes exigent 30%
des sièges électoraux
Pour le choix des candidats des républicains aux élections locales, des militants exigent des primaires. Silué Zonléwa, un des animateurs locaux du Rdr et certains adjoints au maire Nabo Clément Bouéka sont les tenants de cette ligne directrice, selon des témoignages recueillis sur place. Ces primaires permettront, selon eux, de déclarer des candidats pour les législatives, d’autres pour les municipales et d’autres encore pour les conseils généraux. Cela pour éviter qu’un seul candidat veuille s’imposer aux différents scrutins précités. Mais, le maire devenu ministre des Eaux et Forêts, selon les mêmes sources, ne compte pas lâcher prise. Nabo Clément veut continuer à jouer un rôle déterminant dans la région. « Il ne va pas s’effacer. Il compte être candidat aux législatives et aux municipales. Il le dit à qui veut l’entendre », explique un averti de la scène politique de la cité portuaire. Il ajoute que le ministre veut être le leader politique incontesté de la région. C’est d’ailleurs ce qui l’oppose à son aîné, le pharmacien Georges Denise qui tient le Pdci-Rda, l’autre branche forte du Rhdp. « Ils se fréquentent. Mais ce n’est pas la grande entente entre les deux », continue notre interlocuteur. A la différence de M. Nabo, George Denise n’a pas de velléités de candidatures fortes dans son écurie hormis celles des jeunes et des femmes qui réclament leur part de représentativité. Keh François a été formel, il sera candidat aux législatives en sous-préfecture. Georges Denise est le délégué départemental du Pdci dans la région. Et Nabo Clément, le secrétaire régional des ‘’républicains’’. Avec de telles positions tranchées, se profilent à l’horizon des candidatures multiples au sein du Rhdp. Des militants modérés de la famille houphouétiste n’entendent pas les choses de cette oreille. « Le Rhdp aura une seule liste aux législatives, aux municipales et aux élections de conseils généraux à San-Pedro et dans le Bas-Sassandra », s’est voulu rassurant Tiéné Drissa du Rjr. Il a mis en garde ceux de ses aînés qui rameront à contre-courant. Coulibaly Ibrahima de la Judpci est aussi rassurant. « Nous aurons une seule liste consensuelle qui comprendra les jeunes, les femmes et nos ainés des différentes formations politiques du Rhdp aux élections locales à venir. La division ne passera pas », soutient-il. La base de travail pour réussir sera les résultats du premier tour de l’élection présidentielle et éventuellement du second tour. « Nous allons distribuer les postes au prorata des voix obtenues. Nous savons, par exemple, qu’en commune, le Rdr était en tête au premier tour (de la présidentielle, Ndlr). Alors qu’en sous-préfecture, le Pdci-Rda devançait le Rdr. La part belle sera faite à celui qui était en tête dans l’attribution des postes », a relevé un cadre du Rhdp. En tout état de cause, pour celui qui ne voudra pas se soumettre à cette volonté objective, les militants comptent sur le verdict du bureau national.
Allah Kouamé à San-Pedro
Les prochaines élections locales s’annoncent tumultueuses pour les houphouétistes à San-Pedro. Les jeunes, les femmes mais aussi certains hommes au sein de chaque parti politique de cette coalition qui a mis Ouattara Alassane au pouvoir ne veulent plus servir de faire-valoir. C’est ce qui nous a été donné de voir aux côtés des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) rencontrés sur place. La position des jeunes du Rhdp est connue. Qu’ils soient du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (JPdci-Rda), de la Jeunesse de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (JUdpci) ou de la Jeunesse du Mouvement des forces d’avenir (JMfa), ils revendiquent 30% des postes aux différentes élections législatives, municipales et de conseils généraux dans la région. Cette position est conforme à la position nationale défendue par Kouadio Konan Bertin, Karamoko Yayoro du bureau national du Rhdp. « Les municipales ne nous intéressent pas particulièrement. Nous voulons plutôt les législatives. En application du principe de la répartition des postes éligibles dans le Bas-Sassandra, nous comptons avoir 30% pour la jeunesse. Sur les 4 postes de députés, nous avons droit à deux postes », a laissé entendre Tiéné Drissa, président Rjr communal de la cité portuaire. Keh François de la Jpdci ne voile pas aussi ses intentions. « Je serai candidat en sous-préfecture. Il y a un poste qui doit revenir en sous-préfecture aux jeunes. Et conformément à la règle des 30%, je vais postuler », coupe-t-il net. Coulibaly Ibrahim de la Judpci qui anime actuellement le Rjdp n’est pas en reste non plus. Il est déjà sur le terrain pour les besoins de la cause. Sous le couvert des tournées pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale qu’il tient dans la commune, le protégé de Mabri Toikeusse veut briguer un poste électif. Comme les jeunes gens, les femmes ne croisent pas les bras. Elles tiennent également à s’affirmer au sein du Rhdp dans le Bas-Sassandra. Les femmes de Bédié, de Ouattara, de Mabri et d’Anaky ne veulent plus tomber dans le piège du gouvernement dans lequel elles disent être sous-représentées. C’est pourquoi, aux législatives et aux municipales, les dames espèrent que la loi de la parité homme-femme sera mise en jeu au sein du Rhdp. « Nous sommes certaines et convaincues qu’il y aura des places pour nous les femmes aux élections locales. Alors, nous attendons de voir », se convainc l’une des présidentes locales des organisations féminines du Rhdp. Si au niveau des femmes et des jeunes, on se contente pour la grande majorité, de déclarations de foi et de principes, chez leurs aînés les hostilités sont déjà ouvertes. Le Rdr au sein de la grande famille houphouétiste est le plus mouvementé.
Les jeunes exigent 30%
des sièges électoraux
Pour le choix des candidats des républicains aux élections locales, des militants exigent des primaires. Silué Zonléwa, un des animateurs locaux du Rdr et certains adjoints au maire Nabo Clément Bouéka sont les tenants de cette ligne directrice, selon des témoignages recueillis sur place. Ces primaires permettront, selon eux, de déclarer des candidats pour les législatives, d’autres pour les municipales et d’autres encore pour les conseils généraux. Cela pour éviter qu’un seul candidat veuille s’imposer aux différents scrutins précités. Mais, le maire devenu ministre des Eaux et Forêts, selon les mêmes sources, ne compte pas lâcher prise. Nabo Clément veut continuer à jouer un rôle déterminant dans la région. « Il ne va pas s’effacer. Il compte être candidat aux législatives et aux municipales. Il le dit à qui veut l’entendre », explique un averti de la scène politique de la cité portuaire. Il ajoute que le ministre veut être le leader politique incontesté de la région. C’est d’ailleurs ce qui l’oppose à son aîné, le pharmacien Georges Denise qui tient le Pdci-Rda, l’autre branche forte du Rhdp. « Ils se fréquentent. Mais ce n’est pas la grande entente entre les deux », continue notre interlocuteur. A la différence de M. Nabo, George Denise n’a pas de velléités de candidatures fortes dans son écurie hormis celles des jeunes et des femmes qui réclament leur part de représentativité. Keh François a été formel, il sera candidat aux législatives en sous-préfecture. Georges Denise est le délégué départemental du Pdci dans la région. Et Nabo Clément, le secrétaire régional des ‘’républicains’’. Avec de telles positions tranchées, se profilent à l’horizon des candidatures multiples au sein du Rhdp. Des militants modérés de la famille houphouétiste n’entendent pas les choses de cette oreille. « Le Rhdp aura une seule liste aux législatives, aux municipales et aux élections de conseils généraux à San-Pedro et dans le Bas-Sassandra », s’est voulu rassurant Tiéné Drissa du Rjr. Il a mis en garde ceux de ses aînés qui rameront à contre-courant. Coulibaly Ibrahima de la Judpci est aussi rassurant. « Nous aurons une seule liste consensuelle qui comprendra les jeunes, les femmes et nos ainés des différentes formations politiques du Rhdp aux élections locales à venir. La division ne passera pas », soutient-il. La base de travail pour réussir sera les résultats du premier tour de l’élection présidentielle et éventuellement du second tour. « Nous allons distribuer les postes au prorata des voix obtenues. Nous savons, par exemple, qu’en commune, le Rdr était en tête au premier tour (de la présidentielle, Ndlr). Alors qu’en sous-préfecture, le Pdci-Rda devançait le Rdr. La part belle sera faite à celui qui était en tête dans l’attribution des postes », a relevé un cadre du Rhdp. En tout état de cause, pour celui qui ne voudra pas se soumettre à cette volonté objective, les militants comptent sur le verdict du bureau national.
Allah Kouamé à San-Pedro
