Juste après l’assemblée générale mixte, le patron du football ivoirien s’est retrouvé devant la presse pour animer une conférence. Visiblement à l’aise et débordant d’énergie, Jacques a répondu sans détours aux inquiétudes des media. Face à la question de sa candidature ou pas à l’élection du 10 septembre prochain, Anouma a encore entretenu le suspense. « Quand la période de dépôt de candidature sera ouverte, vous saurez si je suis candidat ou pas », a-t-il lancé, décontracté. Il a ensuite fait savoir que ses visites au Président de la République, au président Bédié et au Premier ministre étaient plus des rencontres politiques que sportives. Même s’il reconnait que la question du football était souvent au menu. Droit dans les objectifs des cameras et dans les micros, Anouma s’est insurgé contre tous ceux qui passent par les journaux pour le « salir » et l’attaquer « méchamment ». « Que ceux qui invitent à mon arrestation doivent savoir que moi je réponds aux convocations du tribunal. Je pense qu’ils sont allés trop loin et je ne leur pardonnerai jamais », a crié Jacques Anouma qui dit ne pas mériter cette méchanceté. Mais loin d’être abattu par ces publications, c’est un Anouma confiant et sur de la qualité de son travail qui a annoncé aux journalistes que son bilan est plus que positif. Il a fait savoir que c’est bien la première fois depuis 50 ans que la Côte d’Ivoire est classée comme première nation du football en Afrique et quatorzième mondial. Ce classement, selon lui, traduit de façon assez éloquente qu’un travail est fait et qu’il est bien fait. « Le football ivoirien se porte bien », a-t-il conclu. Concernant le manque d’enthousiasme des supporters et leur absence aux stades, Anouma a affirmé que ce n’est pas à lui de les faire venir dans les stades. Les clubs, selon lui, doivent mobiliser et encadrer leurs fans et les amener à venir soutenir leur équipe. « Mon rôle, c’est de trouver un terrain, des arbitres, organiser la sécurité et non aller chercher les supporters des différentes équipes pour les convoyer au stade », s’est voulu clair Anouma. Revenant sur la question des subventions aux clubs, le président de la FIF a également démontré qu’il a porté la barre encore haut. Il y a quelques années seulement, les clubs de D3 percevaient 63000 FCFA. Aujourd’hui, argumente-il, les D2 touchent 8 millions de subvention et les clubs de L1 empochent 38 y compris le bonus de 3 millions qui vient d’être institué. Dressant un bilan global, Anouma s’est voulu sans équivoque. « Si l’objectif était de gagner une CAN, alors nous avons échoué. Mais si nous devrions construire notre football, la réorganiser alors nous pouvons être fier de notre bilan », a-t-il soutenu. Poursuivant, il a fait remarquer le bon qualitatif de la Côte d’Ivoire à la première place au niveau africain. Ensuite, il est revenu sur les deux participations à la coupe du monde qui permettent aujourd’hui de tirer le football local vers le haut. C’est pourquoi, il a lancé un appel à tous ceux aspirent diriger ce football. Il leur a demandé de privilégier le débat des arguments, de projet contre projet, de bilan contre bilan, de programme contre programme et non des mensonges et autres insanités. KL
Sport Publié le lundi 11 juillet 2011 | Le Patriote
Jacques Anouma (président de la FIF) : “Je suis fier de mon bilan”
© Le Patriote Par PRISCAFootball : Assemblée Générale Mixte de la FIF le samedi 18 juin 2011 à la Bourse de Travail de Treichville.
Photo : Monsieur Jacques Anoma