Emmanuel Kouassi Lenoir, interrogé sur Onuci-Fm, hier se prononce sur les nominations faites au niveau de l`armée. Il définit par la même occasion ce qui doit être la priorité du nouveau chef d`état-major (Cema) Soumaïla Bakayoko.
Les chefs des différents corps de l`armée viennent d`être connus. Quelle analyse faites-vous de ces nominations ?
Je salue la nomination de si grands professionnels militaires. Vous savez, quand on sort d`une crise, il n`est pas facile de diriger une opération militaire qu`il faut tout repenser. Aujourd`hui, pour diriger la force physique militaire, il faut deux grandes qualités. La première qualité, c`est d`être un instrument de la cohésion, un facteur de rassemblement, et la seconde qualité, c`est la légalité professionnelle et militaire.
Je pense que toutes ces personnes, qui ont été nommées, remplissent les conditions.
Pour l`opinion, la surprise n`est pas de taille par rapport à ces nominations. Est-ce votre avis ?
L`armée n`est pas une fonction publique banale. Ce n`est pas un service public banal. Les questions militaires sont des questions très différentes, spécifiques. Donc le choix des hommes répond à des critères que je viens de mentionner. Ce n`est pas le fait que ce sont des personnes connues et que cela ne soit pas une surprise. Mais, c`est la qualité du corps des officiers qui est impressionnante.
Les nominations telles qu`elles se présentent rassurent la population ou le milieu militaire ?
Pour le moment, il est difficile de le dire puisque elles sont fraîches. Avec le temps, nous les analyserons. Pour le moment, nous les observons. Vous savez que la qualité d`une armée dépend de son corps d`officiers.
Si vous avez un corps d`officiers professionnels et qui maîtrise bien les indications, qui met en avant les responsabilités vis-à-vis de l`ensemble de la société, vous verrez qu`on aura tout bon officier à société utile qui respecte la société.
Pour le moment, nous, nous allons observer.
Les chefs de guerre ne figurent pas dans cette nomination. Qu`est-ce qu`on peut en dire en réalité ?
Difficile question, je ne sais quoi vous répondre.
Quel genre d`armée veut la Côte d`Ivoire par rapport à ces nominations ?
Pour le moment, on constate que ces nominations sont faites sur la base de l`ancienne organisation. A la seule différence, c`est que nous avons un chef d`état-major général qui est une innovation et la seule. Nous avons toujours un commandant supérieur de la Gendarmerie, nous avons toujours un directeur général de la Police nationale. Rien n`est encore précis sur la nouvelle organisation de la défense et la sécurité nationale.
Nous allons vers une armée professionnelle.
Pour le moment, nous ne savons pas. Le choix de l`armée professionnelle dépendra des textes qui seront présentés au parlement. L`idéal serait que nous allions vers une armée professionnelle. C`est un choix politique et la classe politique elle-même ne s`est pas encore prononcée.
Du fait que le nouveau Cema occupait déjà l`état-major dès les premières heures de la crise, il n`y avait pas de doute sur sa nomination apparemment.
C`et vous qui m`informez. Je ne sais pas.
La ville d`Abidjan déjà divisée en sept zones sur lesquelles les chefs de guerre ont la main mise, cet état de fait va-t-il faciliter la tâche au nouveau Cema ?
Je ne pense pas. Vous savez, il n`y a pas plus discipliné que les militaires. Une fois qu`on nomme un chef, tout le monde se met au travail, il y a la discipline.
Je pense que les choses devront aller dans le bon sens.
A votre avis, quelle devra être la priorité du nouveau chef d`état-major ?
C`est la mise en place de la nouvelle armée. Elle est la priorité des priorités. Il faut la repenser, la redéfinir, la redimensionner, l`équiper, l`instruire pour une Côte d`Ivoire nouvelle.
Alors, et l`insécurité et les braquages?
Cela relève de la Police nationale puisque l`armée a une mission de défense de territoire. Mais pour faire face à cette insécurité, il faut qu`elle-même puisse mieux s`organier. Nous avons une déliquescence qui est liée à la pauvreté, et on ne combat pas une déliquescence liée à la pauvreté avec des kalachnikovs. Elle doit se réorganiser, être repensée et mieux réfléchie. Il y a une police répressive qui n`est plus adaptée à la délinquance actuelle.
Nous croyons que justement c`est par rapport à cela que le directeur vient d`être reconduit à son poste.
C`est un choix politique que je ne maîtrise pas.
Propos recueillis par CRA
Sur Onuci-Fm
Les chefs des différents corps de l`armée viennent d`être connus. Quelle analyse faites-vous de ces nominations ?
Je salue la nomination de si grands professionnels militaires. Vous savez, quand on sort d`une crise, il n`est pas facile de diriger une opération militaire qu`il faut tout repenser. Aujourd`hui, pour diriger la force physique militaire, il faut deux grandes qualités. La première qualité, c`est d`être un instrument de la cohésion, un facteur de rassemblement, et la seconde qualité, c`est la légalité professionnelle et militaire.
Je pense que toutes ces personnes, qui ont été nommées, remplissent les conditions.
Pour l`opinion, la surprise n`est pas de taille par rapport à ces nominations. Est-ce votre avis ?
L`armée n`est pas une fonction publique banale. Ce n`est pas un service public banal. Les questions militaires sont des questions très différentes, spécifiques. Donc le choix des hommes répond à des critères que je viens de mentionner. Ce n`est pas le fait que ce sont des personnes connues et que cela ne soit pas une surprise. Mais, c`est la qualité du corps des officiers qui est impressionnante.
Les nominations telles qu`elles se présentent rassurent la population ou le milieu militaire ?
Pour le moment, il est difficile de le dire puisque elles sont fraîches. Avec le temps, nous les analyserons. Pour le moment, nous les observons. Vous savez que la qualité d`une armée dépend de son corps d`officiers.
Si vous avez un corps d`officiers professionnels et qui maîtrise bien les indications, qui met en avant les responsabilités vis-à-vis de l`ensemble de la société, vous verrez qu`on aura tout bon officier à société utile qui respecte la société.
Pour le moment, nous, nous allons observer.
Les chefs de guerre ne figurent pas dans cette nomination. Qu`est-ce qu`on peut en dire en réalité ?
Difficile question, je ne sais quoi vous répondre.
Quel genre d`armée veut la Côte d`Ivoire par rapport à ces nominations ?
Pour le moment, on constate que ces nominations sont faites sur la base de l`ancienne organisation. A la seule différence, c`est que nous avons un chef d`état-major général qui est une innovation et la seule. Nous avons toujours un commandant supérieur de la Gendarmerie, nous avons toujours un directeur général de la Police nationale. Rien n`est encore précis sur la nouvelle organisation de la défense et la sécurité nationale.
Nous allons vers une armée professionnelle.
Pour le moment, nous ne savons pas. Le choix de l`armée professionnelle dépendra des textes qui seront présentés au parlement. L`idéal serait que nous allions vers une armée professionnelle. C`est un choix politique et la classe politique elle-même ne s`est pas encore prononcée.
Du fait que le nouveau Cema occupait déjà l`état-major dès les premières heures de la crise, il n`y avait pas de doute sur sa nomination apparemment.
C`et vous qui m`informez. Je ne sais pas.
La ville d`Abidjan déjà divisée en sept zones sur lesquelles les chefs de guerre ont la main mise, cet état de fait va-t-il faciliter la tâche au nouveau Cema ?
Je ne pense pas. Vous savez, il n`y a pas plus discipliné que les militaires. Une fois qu`on nomme un chef, tout le monde se met au travail, il y a la discipline.
Je pense que les choses devront aller dans le bon sens.
A votre avis, quelle devra être la priorité du nouveau chef d`état-major ?
C`est la mise en place de la nouvelle armée. Elle est la priorité des priorités. Il faut la repenser, la redéfinir, la redimensionner, l`équiper, l`instruire pour une Côte d`Ivoire nouvelle.
Alors, et l`insécurité et les braquages?
Cela relève de la Police nationale puisque l`armée a une mission de défense de territoire. Mais pour faire face à cette insécurité, il faut qu`elle-même puisse mieux s`organier. Nous avons une déliquescence qui est liée à la pauvreté, et on ne combat pas une déliquescence liée à la pauvreté avec des kalachnikovs. Elle doit se réorganiser, être repensée et mieux réfléchie. Il y a une police répressive qui n`est plus adaptée à la délinquance actuelle.
Nous croyons que justement c`est par rapport à cela que le directeur vient d`être reconduit à son poste.
C`est un choix politique que je ne maîtrise pas.
Propos recueillis par CRA
Sur Onuci-Fm
