Le président Claudus Kouadio est un irréductible partisan ou même un "amoureux vrai" de Laurent Gbagbo. Cet "amour" pour l'ancien Président cohabitait avec une réelle admiration pour Mamadou Koulibaly. Alors les loups hurlaient contre le président de l'Assemblée nationale, il avait souvent essayé de manifester de la compréhension pour le président par intérim du FPI. Mais aujourd'hui, il prend ses distances. Ci-dessous son commentaire paru hier sur son blog. Au nom du débat démocratique et d’idées !
11 Avril 2011–11 Juillet 2011, exactement trois mois, jour pour jour après l’enlèvement du Président Laurent Gbagbo, l’épée de Damoclès tenue à pleines mains par le président par intérim du FPI, vient de tomber sur le parti qu’il (Laurent Gbagbo) a créé, le tranchant vif au sein de son cœur gravement handicapé par l’emprisonnement ou l’exil de nombre de ses cadres les plus influents. Incompréhension, émoi, terrible déception, colère, sont le lot de réactions à chaud, suite à ce volte-face tonitruant qui a animé les conversations en cette journée quasi décisive de la vie du Front Populaire Ivoirien.
La question qui revient le plus souvent est POURQUOI MAINTENANT ? Car, il est connu et su de tous que, depuis l’Affaire Tagro, Mamadou Koulibaly le trublion de service du FPI était en total désaccord avec certains cadres du parti après des tensions qui couvaient depuis Mathusalem. Mais, ce genre de frictions récurrentes étaient portées au crédit de la routine du Front Populaire Ivoirien, un parti où semble t-il, chacun avait son mot à dire, tant les contradictions internes pouvaient être au final constructives. Bien que ce coup de boutoir ne soit pas inopiné, l’indignation est quasi unanime dans les rangs d’un FPI déjà suspicieux au vu des dernières sorties médiatiques de Mamadou Koulibaly, mais qui avait fini par lui donner carte blanche, pour sortir le parti de l’ornière et le maintenir à flot.
Souvenez-vous le tollé général des cadres en exercice du FPI suite à la dernière sortie fracassante de Mamadou Koulibaly dans l’édition N° 2.630 du Magazine Jeune Afrique du 11 Juin 2011. Lorsqu’il a été soupçonné de vouloir créer son propre parti, le président par Intérim du FPI avait répondu : « Je n’ai pas d’argent pour le faire. J’ai simplement dit à Miaka Oureto, le Secrétaire Général, que, si les cadres du FPI souhaitent continuer comme avant, j’arrêterai la politique pour me consacrer à l’enseignement et à la recherche. Mais que, s’ils souhaitent faire évoluer le parti, je suis prêt à les aider. Il faut moderniser nos structures, changer de nom et repenser notre idéologie.»
Revenons sur cette intervention du Nouveau LEADER du LIDER (Liberté et Démocratie pour la République)
-Je n’ai pas d’argent pour le faire :
La question n’est plus de savoir quelle somme astronomique, il faut pour créer un parti politique, le financer pour le faire vivre en Côte d’Ivoire à ce jour, car de toute évidence, Mamadou Koulibaly semble avoir fait le plein de ses caisses en l’espace d’un mois. Bravo MK le nouveau Marx Karl.
Financer le parti : Sur ce point, l’aspect le plus incongru est que, durant ces trois mois de crise au FPI, la seule revendication publique de Mamadou Koulibaly en lien direct avec les partis politiques concernait l’application des accords de Marcoussis au niveau des closes, se référant à la dotation budgétaire. Tiens donc !!! Le 28 Juin 2011, dans un Interview réalisée par Traoré M. Ahmed de Nord-Sud Quotidien, lorsque le journaliste lui pose la question de savoir ce qu’il attend de Ouattara Alassane, il répond en outre : « […] Je souhaite également aborder le sujet du financement des partis politiques. L’accord de Marcoussis a instauré le financement public des partis politiques et il est important de maintenir cette disposition […] » Alors, quand je lis dans la déclaration de Mamadou Koulibaly datée du 11 Juillet 2011, estampillée ‘’Démission du FPI et Création de LIDER’’, ce paragraphe « […] le respect de l’opinion publique et du chemin parcouru m’oblige à énoncer les causes qui motivent la séparation qui s’impose :
suite à la tentative de coup d’Etat de 2002 qui s’est muée en rébellion, les dirigeants du FPI ont accepté la signature de différents accords qui, d’évidence, allaient à l’encontre de l’intérêt de la Nation ivoirienne […] » L’accord de Marcoussis qu’il prend à bras le corps aujourd’hui, et dont il espère profiter pour financer son parti, ne fait-il pas parti intégrante de ce qu’il rejette et qui serait entre autres l’une des causes de son départ du FPI ? N’est ce pas de l’opportunisme mesquin ?
-Si les cadres du FPI souhaitent continuer comme avant, j’arrêterai la politique pour me consacrer à l’enseignement et à la recherche.
Quel coup de Poker magistral !!! Loin de ses parangons de vertus qu’il tente de nous vendre, Mamadou Koulibaly n’a-t-il pas servi un fieffé mensonge à tous les cadres, militants et sympathisants du FPI ?
-Il faut moderniser nos structures, changer de nom et repenser notre idéologie.
Le LIDER serait-il le FPI, qui aurait changé de nom ? SINON QUE DEVIENT LE FPI, ce parti « décapité, apeuré, affaibli » (selon les termes de Mamadou Koulibaly) ? Mamadou Koulibaly a-t-il volontairement entreprit de Liquider le FPI ?
A un moment où cette nouvelle crise interne naissante était de l’ordre de l’imbroglio inextricable, j’avais avec retenue, fait ce constat : « Les plus fougueux sympathisants et militants du FPI auraient voulu qu’il (Mamadou Koulibaly) tape FORT sur la table d’un poing très ferme pour contrer vigoureusement l’imposture et la dictature naissante en Côte d’Ivoire. Ainsi, pour avoir soufflé le chaud et le froid, il est accusé à tord ou à raison d’être un traitre qui débite des papelardises hors de propos et qui, depuis belle lurette, a comploté pour fragiliser son camp de l’intérieur pour un dessein égocentrique ». Aujourd’hui, je ne peux que me résoudre à reconnaitre que ces reproches n’étaient pas fortuits.
Le FPI couché à même le sol, gisant inerte dans les ruines encore chaudes de la démocratie qu’elle a instauré en Côte d’Ivoire, va-t-il mourir ?
Cette interrogation s’impose car en effet, Mamadou Koulibaly vient d’ouvrir une autoroute à grand trafic sur le chemin des fantasmes dévastateurs du pouvoir Ouattara qui ne cache pas son profond désir ardent et déjà dévoilé de dissoudre le FPI et toutes ses instances.
PAR CLAUDUS KOUADIO
11 Avril 2011–11 Juillet 2011, exactement trois mois, jour pour jour après l’enlèvement du Président Laurent Gbagbo, l’épée de Damoclès tenue à pleines mains par le président par intérim du FPI, vient de tomber sur le parti qu’il (Laurent Gbagbo) a créé, le tranchant vif au sein de son cœur gravement handicapé par l’emprisonnement ou l’exil de nombre de ses cadres les plus influents. Incompréhension, émoi, terrible déception, colère, sont le lot de réactions à chaud, suite à ce volte-face tonitruant qui a animé les conversations en cette journée quasi décisive de la vie du Front Populaire Ivoirien.
La question qui revient le plus souvent est POURQUOI MAINTENANT ? Car, il est connu et su de tous que, depuis l’Affaire Tagro, Mamadou Koulibaly le trublion de service du FPI était en total désaccord avec certains cadres du parti après des tensions qui couvaient depuis Mathusalem. Mais, ce genre de frictions récurrentes étaient portées au crédit de la routine du Front Populaire Ivoirien, un parti où semble t-il, chacun avait son mot à dire, tant les contradictions internes pouvaient être au final constructives. Bien que ce coup de boutoir ne soit pas inopiné, l’indignation est quasi unanime dans les rangs d’un FPI déjà suspicieux au vu des dernières sorties médiatiques de Mamadou Koulibaly, mais qui avait fini par lui donner carte blanche, pour sortir le parti de l’ornière et le maintenir à flot.
Souvenez-vous le tollé général des cadres en exercice du FPI suite à la dernière sortie fracassante de Mamadou Koulibaly dans l’édition N° 2.630 du Magazine Jeune Afrique du 11 Juin 2011. Lorsqu’il a été soupçonné de vouloir créer son propre parti, le président par Intérim du FPI avait répondu : « Je n’ai pas d’argent pour le faire. J’ai simplement dit à Miaka Oureto, le Secrétaire Général, que, si les cadres du FPI souhaitent continuer comme avant, j’arrêterai la politique pour me consacrer à l’enseignement et à la recherche. Mais que, s’ils souhaitent faire évoluer le parti, je suis prêt à les aider. Il faut moderniser nos structures, changer de nom et repenser notre idéologie.»
Revenons sur cette intervention du Nouveau LEADER du LIDER (Liberté et Démocratie pour la République)
-Je n’ai pas d’argent pour le faire :
La question n’est plus de savoir quelle somme astronomique, il faut pour créer un parti politique, le financer pour le faire vivre en Côte d’Ivoire à ce jour, car de toute évidence, Mamadou Koulibaly semble avoir fait le plein de ses caisses en l’espace d’un mois. Bravo MK le nouveau Marx Karl.
Financer le parti : Sur ce point, l’aspect le plus incongru est que, durant ces trois mois de crise au FPI, la seule revendication publique de Mamadou Koulibaly en lien direct avec les partis politiques concernait l’application des accords de Marcoussis au niveau des closes, se référant à la dotation budgétaire. Tiens donc !!! Le 28 Juin 2011, dans un Interview réalisée par Traoré M. Ahmed de Nord-Sud Quotidien, lorsque le journaliste lui pose la question de savoir ce qu’il attend de Ouattara Alassane, il répond en outre : « […] Je souhaite également aborder le sujet du financement des partis politiques. L’accord de Marcoussis a instauré le financement public des partis politiques et il est important de maintenir cette disposition […] » Alors, quand je lis dans la déclaration de Mamadou Koulibaly datée du 11 Juillet 2011, estampillée ‘’Démission du FPI et Création de LIDER’’, ce paragraphe « […] le respect de l’opinion publique et du chemin parcouru m’oblige à énoncer les causes qui motivent la séparation qui s’impose :
suite à la tentative de coup d’Etat de 2002 qui s’est muée en rébellion, les dirigeants du FPI ont accepté la signature de différents accords qui, d’évidence, allaient à l’encontre de l’intérêt de la Nation ivoirienne […] » L’accord de Marcoussis qu’il prend à bras le corps aujourd’hui, et dont il espère profiter pour financer son parti, ne fait-il pas parti intégrante de ce qu’il rejette et qui serait entre autres l’une des causes de son départ du FPI ? N’est ce pas de l’opportunisme mesquin ?
-Si les cadres du FPI souhaitent continuer comme avant, j’arrêterai la politique pour me consacrer à l’enseignement et à la recherche.
Quel coup de Poker magistral !!! Loin de ses parangons de vertus qu’il tente de nous vendre, Mamadou Koulibaly n’a-t-il pas servi un fieffé mensonge à tous les cadres, militants et sympathisants du FPI ?
-Il faut moderniser nos structures, changer de nom et repenser notre idéologie.
Le LIDER serait-il le FPI, qui aurait changé de nom ? SINON QUE DEVIENT LE FPI, ce parti « décapité, apeuré, affaibli » (selon les termes de Mamadou Koulibaly) ? Mamadou Koulibaly a-t-il volontairement entreprit de Liquider le FPI ?
A un moment où cette nouvelle crise interne naissante était de l’ordre de l’imbroglio inextricable, j’avais avec retenue, fait ce constat : « Les plus fougueux sympathisants et militants du FPI auraient voulu qu’il (Mamadou Koulibaly) tape FORT sur la table d’un poing très ferme pour contrer vigoureusement l’imposture et la dictature naissante en Côte d’Ivoire. Ainsi, pour avoir soufflé le chaud et le froid, il est accusé à tord ou à raison d’être un traitre qui débite des papelardises hors de propos et qui, depuis belle lurette, a comploté pour fragiliser son camp de l’intérieur pour un dessein égocentrique ». Aujourd’hui, je ne peux que me résoudre à reconnaitre que ces reproches n’étaient pas fortuits.
Le FPI couché à même le sol, gisant inerte dans les ruines encore chaudes de la démocratie qu’elle a instauré en Côte d’Ivoire, va-t-il mourir ?
Cette interrogation s’impose car en effet, Mamadou Koulibaly vient d’ouvrir une autoroute à grand trafic sur le chemin des fantasmes dévastateurs du pouvoir Ouattara qui ne cache pas son profond désir ardent et déjà dévoilé de dissoudre le FPI et toutes ses instances.
PAR CLAUDUS KOUADIO