Le gouvernement ivoirien est en train d`écrire sa feuille de route et sa matrice d`actions pour les six mois restants de l`année civile 2011. Au même moment, les Universités de Cocody et d`Abobo-Adjamé sont toujours fermées et le spectre de l`année blanche qui plane sur l`école ivoirienne depuis les années 1990 est en passe de devenir une réalité inéluctable et contraignante, notamment au niveau des deux universités sus-visées.
Aujourd`hui, trois (3) faits autorisent à croire en la probabilité de l`année blanche dans les deux Universités publiques d`Abidjan :
a) la prochaine rentrée universitaire est normalement prévue pour la 2e quinzaine de Septembre 2011. Si ce calendrier est respecté, les étudiants inscrits en 2010-2011 auront à peine deux (2) mois de cours effectifs ; c`est-à-dire environ 8 à 9 semaines d`enseignement, une offre de service nettement en deçà des 25 à 32 semaines exigées par les normes académiques internationales.
Par ailleurs, les deux (2) mois restants de l`année 2010-2011 suffiront-ils pour la réhabilitation des infrastructures saccagées et le renouvellement des équipements didactiques et bureautiques pillés dans les UFR et les instituts ? Suffiront-ils pour boucler l`essentiel des programmes (à restructurer à cet effet) ?
b) en raison des grèves intempestives et des déplacements de populations scolaires du Nord vers le Sud, du sud vers le Nord et entre les communes d`Abidjan, au cours des crises successives, des milliers d`étudiants ont vécu et revivent encore, individuellement ou collectivement leurs années blanches, même si celles-ci ne sont ni assumées, ni proclamées par les autorités politiques et universitaires.
Que sont devenus les étudiants bacheliers de Juin 2010 orientés à Cocody et à Abobo-Adjamé et qui n`ont bénéficié d`aucun enseignement à cause de la grande insécurité qui planait autour de l`élection présidentielle ?
Que sont devenus les étudiants de Bouaké déplacés à Abidjan et inscrits dans les établissements de relais logés à l`Université de Cocody, à l`Ecole Normale Supérieure et à Agitel-Formation ?
Un audit pédagogique montrerait que des centaines d`étudiants gèrent en 2010-2011 plusieurs arriérés de scolarité (2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010) liés à la mauvaise gestion du système des Unités de Valeur (UV)et des Unités d`Enseignement (UE), à la violence et à l`instabilité politique.
c) enfin, la récente déclaration du Ministre de l`Enseignement Supérieur semble dévoiler les priorités du gouvernement ivoirien : " Je ne suis pas à la recherche d`une année à sauver, mais plutôt d`une université à réhabiliter dans son ensemble. Les années blanches qui vous inquiètent tant doivent-elles vous effrayer plus que celles en dents de scie ? Savez-vous que dans certaines UFR, certains étudiants n`ont pas encore achevé l`année 2007-2008, 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011 ? Il faut que l`Université redevienne une institution digne de ce nom, ce qu`elle était avant et qu`elle n`aurait jamais dû cesser d`être ".
Qu`est-ce qu`une année blanche
dans le domaine de l`éducation ?
Selon les normes internationales, une année scolaire ou universitaire est validée lorsqu`elle remplit les conditions nécessaires de programmation, de durée, d`accré-ditation, d`implémentation physique et psychologique, de profil pour les enseignants et les apprenants, etc. Inversement, une année scolaire ou universitaire est dite blanche lorsque ses enseignements et activités annexes sont entièrement ou partiellement invalidés pour des raisons multiples et diverses. A ce titre, ces enseignements devraient être entièrement ou partiellement repris dans des conditions pédagogiques satisfaisantes : conditions de masses horaires, conditions de programmation, conditions de niveau et de qualité, conditions infrastructurelles, conditions d`équipement, conditions psychologiques, conditions de profils, etc.
Ainsi, un enseignement de bonne qualité peut être invalidé parce que les masses horaires sont jugées insuffisantes et/ou l`insécurité liée aux bruits des bottes et des canons n`ont pas permis d`enseigner et d`apprendre dans la sérénité.
Du point de vue de la méthode, la portée de l`invalidation d`un enseignement peut être circonscrite grâce au croisement de deux variables : le secteur éducatif et l`espace géographique. Le secteur éducatif prenant en compte les différents types et niveaux d`éducation tandis que l`espace géographique renseignant sur l`étendue territoriale du phénomène.
(voit tableau en fac similé)
Le croisement permet d`envisager une multitude de situations d`année blanche :
-la situation 1 est la plus grave, car elle touche la totalité du système éducatif sur l`ensemble du territoire national ;
-les situations 44, 45, 46, 47 et 48 sont les moins
graves, car elles ne concernent que des établissements scolaires ou universitaires particuliers. Mais dans le contexte de la Côte d`Ivoire, la situation 48 renvoie aux établissements d`enseignement supérieur, dont les universités publiques d`Abidjan (Cocody et Abobo-Adjamé) accueillent près de 60 % des effectifs globaux d`étudiants et plus de 50 % des bacheliers orientés en 1ère année ;
-Les colonnes du pré-scolaire + primaire, les colonnes du secondaire et celles du professionnel affectent respectivement les cycles et les niveaux d`enseignement pré-scolaire, primaire, secondaire, professionnel ou supérieur, les espaces géographiques concernés étant plus ou moins étendus (de l`établissement à la DREN).
L`hypothèse d`une année blanche dans les Universités de Codody, d`Abobo-Adjamé et ses implications
Si l`option de l`année blanche est prise, elle doit être assumée par l`autorité politique et proclamée par l`autorité universitaire. Dans le contexte ivoirien, les instances politiques et académiques doivent convenir de l`invalidation des enseignements universitaires, en assurer la responsabilité, prévoir toutes les implications et gérer avec compétence les conséquences académiques et sociales.
Ainsi, entre la prise de décision de l`invalidation et la reprise ultérieure des cours, certaines activités préalables doivent être menées à terme :
a) l`état des lieux des enseignements par UFR, par cycle, par niveau et par matière ;
b) l`identification des absences et insuffisances académiques et pédagogiques justifiant l`invalidation générale ou les invalidations partielles ;
c) la détermination des facteurs explicatifs de l`invalidation : calamité naturelle, guerre civile, destruction des infrastructures, des équipements didactiques et bureautiques, insécurité, grèves intempestives, instabilité politique, etc. ;
d) la recherche et l`application de solutions préventives et/ou palliatives préalables à toute reprise des enseignements : la réhabilitation des infrastructures et le renouvellement des équipements de laboratoires, la sécurité, la gestion des arriérés de scolarité, la gestion des bacheliers de Septembre 2011, etc. ;
e) la détermination de la durée de l`année blanche en fonction de la capacité et de la rapidité de la mise en œuvre des activités préalables.
Autrement dit, il ne suffit pas de proclamer l`année blanche. Encore, faut-il maîtriser l`ensemble des facteurs environnementaux, institutionnels et stratégiques qui ont conduit à l`invalidation. En d`autres termes, une année blanche n`est pas une année de repos pour les autorités universitaires, pour les enseignants et même pour certains étudiants. Si officiellement les universités sont fermées, en réalité, les principaux acteurs se mettent au travail pour rechercher et obtenir pendant le temps nécessaire les conditions de réouverture d`une université digne de ce nom et désormais réhabilitée.
La gestion des implications : les bacheliers de Septembre 2011
L`année blanche dans les universités de Cocody et d`Abobo-Adjamé n`impacte pas directement le fonctionnement du pré-scolaire, du primaire et du secondaire. Toutefois, l`impact est principalement visible au niveau des bacheliers car ces derniers sont destinés à l`enseignement supérieur. Aussi, dans l`hypothèse d`une année blanche des Universités de Cocody et d`Abobo-Adjamé, est-il nécessaire de prévoir la question du devenir des futurs bacheliers de Septembre 2011 auxquels il faut ajouter les bacheliers de 2010 qui n`ont pu s`inscrire dans aucune grande école publique ou privée. Cette population estimée à près de 45 000 étudiants dont plus de la moitié devrait s`inscrire dans les universités publiques d`Abidjan.
Plusieurs alternatives sont offertes aux gestionnaires et aux planificateurs du système éducatif national :
a) maximaliser les effectifs orientés dans les universités et grandes écoles privées ;
b) optimiser les effectifs admis dans les grandes écoles publiques (ENS, INP-HB, CAFOP, INSAAC, INFS, INFAS, etc.) ;
c) transférer le reliquat des effectifs dans les universités des Etats voisins (Burkina, Mali, Guinée, Sénégal, etc.) pour une année académique avec la possibilité de réintégrer, un an plus tard (dans le meilleur des cas), les universités ivoiriennes normalisées : soit en 2ème année pour les plus méritants, soit en 1ère année pour les redoublants.
Conclusion
L`année blanche à l`université est une année invalidée pour des raisons multiples dont la principale est l`insuffisance qualitative et quantitative des services d`enseignement et d`apprentissage. Elle doit être courageusement assumée et proclamée par les autorités politiques et universitaires.
Mais contrairement aux idées répandues, l`année blanche n`est pas une année de repos. Aussitôt proclamée, elle invite les principaux acteurs de l`université à faire le bilan diagnostique des enseignements, à identifier les facteurs d`invalidation et à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la réhabilitation de l`institution universitaire (dialogue social, réhabilitation des infrastructures, révision des programmes, amélioration des conditions sociales d`enseignement et d`apprentissage, gestion définitive des arriérés de scolarité, etc.). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, sans ce travail préalable, toute réouverture de l`université conduirait à de nouvelles années blanches.
L`école étant un système intégré, l`invalidation des enseignements universitaires a pour principale implication la gestion du devenir des bacheliers des années en cours et/ou antérieures. Si la gestion de ces flux n`est pas anticipée avec compétence, d`importants malaises sociaux sont à craindre des élèves et des parents d`élèves.
Prof. Kanvaly FADIGA (ENS)
Consultant en Education
e-mail : cifec-inter@aviso.ci
Aujourd`hui, trois (3) faits autorisent à croire en la probabilité de l`année blanche dans les deux Universités publiques d`Abidjan :
a) la prochaine rentrée universitaire est normalement prévue pour la 2e quinzaine de Septembre 2011. Si ce calendrier est respecté, les étudiants inscrits en 2010-2011 auront à peine deux (2) mois de cours effectifs ; c`est-à-dire environ 8 à 9 semaines d`enseignement, une offre de service nettement en deçà des 25 à 32 semaines exigées par les normes académiques internationales.
Par ailleurs, les deux (2) mois restants de l`année 2010-2011 suffiront-ils pour la réhabilitation des infrastructures saccagées et le renouvellement des équipements didactiques et bureautiques pillés dans les UFR et les instituts ? Suffiront-ils pour boucler l`essentiel des programmes (à restructurer à cet effet) ?
b) en raison des grèves intempestives et des déplacements de populations scolaires du Nord vers le Sud, du sud vers le Nord et entre les communes d`Abidjan, au cours des crises successives, des milliers d`étudiants ont vécu et revivent encore, individuellement ou collectivement leurs années blanches, même si celles-ci ne sont ni assumées, ni proclamées par les autorités politiques et universitaires.
Que sont devenus les étudiants bacheliers de Juin 2010 orientés à Cocody et à Abobo-Adjamé et qui n`ont bénéficié d`aucun enseignement à cause de la grande insécurité qui planait autour de l`élection présidentielle ?
Que sont devenus les étudiants de Bouaké déplacés à Abidjan et inscrits dans les établissements de relais logés à l`Université de Cocody, à l`Ecole Normale Supérieure et à Agitel-Formation ?
Un audit pédagogique montrerait que des centaines d`étudiants gèrent en 2010-2011 plusieurs arriérés de scolarité (2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010) liés à la mauvaise gestion du système des Unités de Valeur (UV)et des Unités d`Enseignement (UE), à la violence et à l`instabilité politique.
c) enfin, la récente déclaration du Ministre de l`Enseignement Supérieur semble dévoiler les priorités du gouvernement ivoirien : " Je ne suis pas à la recherche d`une année à sauver, mais plutôt d`une université à réhabiliter dans son ensemble. Les années blanches qui vous inquiètent tant doivent-elles vous effrayer plus que celles en dents de scie ? Savez-vous que dans certaines UFR, certains étudiants n`ont pas encore achevé l`année 2007-2008, 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011 ? Il faut que l`Université redevienne une institution digne de ce nom, ce qu`elle était avant et qu`elle n`aurait jamais dû cesser d`être ".
Qu`est-ce qu`une année blanche
dans le domaine de l`éducation ?
Selon les normes internationales, une année scolaire ou universitaire est validée lorsqu`elle remplit les conditions nécessaires de programmation, de durée, d`accré-ditation, d`implémentation physique et psychologique, de profil pour les enseignants et les apprenants, etc. Inversement, une année scolaire ou universitaire est dite blanche lorsque ses enseignements et activités annexes sont entièrement ou partiellement invalidés pour des raisons multiples et diverses. A ce titre, ces enseignements devraient être entièrement ou partiellement repris dans des conditions pédagogiques satisfaisantes : conditions de masses horaires, conditions de programmation, conditions de niveau et de qualité, conditions infrastructurelles, conditions d`équipement, conditions psychologiques, conditions de profils, etc.
Ainsi, un enseignement de bonne qualité peut être invalidé parce que les masses horaires sont jugées insuffisantes et/ou l`insécurité liée aux bruits des bottes et des canons n`ont pas permis d`enseigner et d`apprendre dans la sérénité.
Du point de vue de la méthode, la portée de l`invalidation d`un enseignement peut être circonscrite grâce au croisement de deux variables : le secteur éducatif et l`espace géographique. Le secteur éducatif prenant en compte les différents types et niveaux d`éducation tandis que l`espace géographique renseignant sur l`étendue territoriale du phénomène.
(voit tableau en fac similé)
Le croisement permet d`envisager une multitude de situations d`année blanche :
-la situation 1 est la plus grave, car elle touche la totalité du système éducatif sur l`ensemble du territoire national ;
-les situations 44, 45, 46, 47 et 48 sont les moins
graves, car elles ne concernent que des établissements scolaires ou universitaires particuliers. Mais dans le contexte de la Côte d`Ivoire, la situation 48 renvoie aux établissements d`enseignement supérieur, dont les universités publiques d`Abidjan (Cocody et Abobo-Adjamé) accueillent près de 60 % des effectifs globaux d`étudiants et plus de 50 % des bacheliers orientés en 1ère année ;
-Les colonnes du pré-scolaire + primaire, les colonnes du secondaire et celles du professionnel affectent respectivement les cycles et les niveaux d`enseignement pré-scolaire, primaire, secondaire, professionnel ou supérieur, les espaces géographiques concernés étant plus ou moins étendus (de l`établissement à la DREN).
L`hypothèse d`une année blanche dans les Universités de Codody, d`Abobo-Adjamé et ses implications
Si l`option de l`année blanche est prise, elle doit être assumée par l`autorité politique et proclamée par l`autorité universitaire. Dans le contexte ivoirien, les instances politiques et académiques doivent convenir de l`invalidation des enseignements universitaires, en assurer la responsabilité, prévoir toutes les implications et gérer avec compétence les conséquences académiques et sociales.
Ainsi, entre la prise de décision de l`invalidation et la reprise ultérieure des cours, certaines activités préalables doivent être menées à terme :
a) l`état des lieux des enseignements par UFR, par cycle, par niveau et par matière ;
b) l`identification des absences et insuffisances académiques et pédagogiques justifiant l`invalidation générale ou les invalidations partielles ;
c) la détermination des facteurs explicatifs de l`invalidation : calamité naturelle, guerre civile, destruction des infrastructures, des équipements didactiques et bureautiques, insécurité, grèves intempestives, instabilité politique, etc. ;
d) la recherche et l`application de solutions préventives et/ou palliatives préalables à toute reprise des enseignements : la réhabilitation des infrastructures et le renouvellement des équipements de laboratoires, la sécurité, la gestion des arriérés de scolarité, la gestion des bacheliers de Septembre 2011, etc. ;
e) la détermination de la durée de l`année blanche en fonction de la capacité et de la rapidité de la mise en œuvre des activités préalables.
Autrement dit, il ne suffit pas de proclamer l`année blanche. Encore, faut-il maîtriser l`ensemble des facteurs environnementaux, institutionnels et stratégiques qui ont conduit à l`invalidation. En d`autres termes, une année blanche n`est pas une année de repos pour les autorités universitaires, pour les enseignants et même pour certains étudiants. Si officiellement les universités sont fermées, en réalité, les principaux acteurs se mettent au travail pour rechercher et obtenir pendant le temps nécessaire les conditions de réouverture d`une université digne de ce nom et désormais réhabilitée.
La gestion des implications : les bacheliers de Septembre 2011
L`année blanche dans les universités de Cocody et d`Abobo-Adjamé n`impacte pas directement le fonctionnement du pré-scolaire, du primaire et du secondaire. Toutefois, l`impact est principalement visible au niveau des bacheliers car ces derniers sont destinés à l`enseignement supérieur. Aussi, dans l`hypothèse d`une année blanche des Universités de Cocody et d`Abobo-Adjamé, est-il nécessaire de prévoir la question du devenir des futurs bacheliers de Septembre 2011 auxquels il faut ajouter les bacheliers de 2010 qui n`ont pu s`inscrire dans aucune grande école publique ou privée. Cette population estimée à près de 45 000 étudiants dont plus de la moitié devrait s`inscrire dans les universités publiques d`Abidjan.
Plusieurs alternatives sont offertes aux gestionnaires et aux planificateurs du système éducatif national :
a) maximaliser les effectifs orientés dans les universités et grandes écoles privées ;
b) optimiser les effectifs admis dans les grandes écoles publiques (ENS, INP-HB, CAFOP, INSAAC, INFS, INFAS, etc.) ;
c) transférer le reliquat des effectifs dans les universités des Etats voisins (Burkina, Mali, Guinée, Sénégal, etc.) pour une année académique avec la possibilité de réintégrer, un an plus tard (dans le meilleur des cas), les universités ivoiriennes normalisées : soit en 2ème année pour les plus méritants, soit en 1ère année pour les redoublants.
Conclusion
L`année blanche à l`université est une année invalidée pour des raisons multiples dont la principale est l`insuffisance qualitative et quantitative des services d`enseignement et d`apprentissage. Elle doit être courageusement assumée et proclamée par les autorités politiques et universitaires.
Mais contrairement aux idées répandues, l`année blanche n`est pas une année de repos. Aussitôt proclamée, elle invite les principaux acteurs de l`université à faire le bilan diagnostique des enseignements, à identifier les facteurs d`invalidation et à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la réhabilitation de l`institution universitaire (dialogue social, réhabilitation des infrastructures, révision des programmes, amélioration des conditions sociales d`enseignement et d`apprentissage, gestion définitive des arriérés de scolarité, etc.). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, sans ce travail préalable, toute réouverture de l`université conduirait à de nouvelles années blanches.
L`école étant un système intégré, l`invalidation des enseignements universitaires a pour principale implication la gestion du devenir des bacheliers des années en cours et/ou antérieures. Si la gestion de ces flux n`est pas anticipée avec compétence, d`importants malaises sociaux sont à craindre des élèves et des parents d`élèves.
Prof. Kanvaly FADIGA (ENS)
Consultant en Education
e-mail : cifec-inter@aviso.ci