Le sélectionneur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, François Zahui, dans cet entretien, évoque sa vision pour une Ligue 1 de bon niveau tout en donnant son avis sur l’Asec et l’Africa.
Vous venez d’assister au derby ivoirien, Asec-Africa, qui a tourné à l’avantage, 0-1 des Jaune et Noir. Quelles sont vos impressions ?
C’était vraiment un derby. Un match très engagé. L’Asec a mérité la victoire sur l’ensemble de la prestation. Les joueurs de l’Asec ont maîtrisé plus le jeu. Ils ont eu plus de possibilités durant les 90 mn. Donc le résultat reflète la physionomie de la rencontre.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
On a vu une équipe de l’Asec plus sereine, qui avait la maîtrise du ballon. Tandis qu’en face l’Africa était beaucoup plus nerveuse. On comprend qu’effectivement l’Asec a beaucoup plus de fraîcheur physique et de tranquillité mentale. A l’Africa, on sent une équipe qui se cherche, une équipe qui n’a pas encore trouvé son assise. Cela s’est vu dans sa prestation de cet après-midi, (dimanche dernier, ndlr).
On vous a vu prendre beaucoup de notes. Y-a-t-il des joueurs qui vous ont particulièrement tapé dans l’œil ?
Effectivement, il y a le N° 7 de l’Asec, (Koné Bakary, ndlr), que je suis depuis un certain temps. Il a beaucoup de qualités techniques. Il y a bien sûr l’international Daniel Yebouah, le gardien de l’Asec que j’observe dans différents matches. J’essaie de voir également aussi au niveau de l’Africa s’il y en a qui sont susceptibles d’âtre sélectionnés. Je le fais également au niveau de toutes les autres équipes pour avoir une idée précise de chaque élément.
Comment jugez-vous le niveau de la Ligue 1 ivoirienne ?
Techniquement, il y a beaucoup de lacunes dans les contrôles et dans la lecture du jeu. Les meilleurs joueurs partent chaque année. Et c’est vraiment un problème. On le sent vraiment c’est pourquoi je pense qu’il faut garder les meilleurs un ou deux ans. Pour relever un peu le niveau du championnat. Parce que de façon générale, dès qu’un joueur fait une bonne saison, on le « vend » immédiatement, et il faut tout recommencer.
Quelles solutions préconisez-vous face à ce problème ?
La politique, c’est de savoir ce qu’on veut. Il faut pouvoir garder longtemps les joueurs et les vendre à un très bon prix. Les présidents ont des problèmes de trésorerie. Et donc quand un joueur émerge pendant un an, il trouve important de le «vendre». Je pense, et c’est une option personnelle, il faut que le joueur confirme d’abord. Ce qui serait bien pour le championnat ivoirien et bien pour le club qui le désire.
Propos recueillis par Eugène Djabia
Vous venez d’assister au derby ivoirien, Asec-Africa, qui a tourné à l’avantage, 0-1 des Jaune et Noir. Quelles sont vos impressions ?
C’était vraiment un derby. Un match très engagé. L’Asec a mérité la victoire sur l’ensemble de la prestation. Les joueurs de l’Asec ont maîtrisé plus le jeu. Ils ont eu plus de possibilités durant les 90 mn. Donc le résultat reflète la physionomie de la rencontre.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
On a vu une équipe de l’Asec plus sereine, qui avait la maîtrise du ballon. Tandis qu’en face l’Africa était beaucoup plus nerveuse. On comprend qu’effectivement l’Asec a beaucoup plus de fraîcheur physique et de tranquillité mentale. A l’Africa, on sent une équipe qui se cherche, une équipe qui n’a pas encore trouvé son assise. Cela s’est vu dans sa prestation de cet après-midi, (dimanche dernier, ndlr).
On vous a vu prendre beaucoup de notes. Y-a-t-il des joueurs qui vous ont particulièrement tapé dans l’œil ?
Effectivement, il y a le N° 7 de l’Asec, (Koné Bakary, ndlr), que je suis depuis un certain temps. Il a beaucoup de qualités techniques. Il y a bien sûr l’international Daniel Yebouah, le gardien de l’Asec que j’observe dans différents matches. J’essaie de voir également aussi au niveau de l’Africa s’il y en a qui sont susceptibles d’âtre sélectionnés. Je le fais également au niveau de toutes les autres équipes pour avoir une idée précise de chaque élément.
Comment jugez-vous le niveau de la Ligue 1 ivoirienne ?
Techniquement, il y a beaucoup de lacunes dans les contrôles et dans la lecture du jeu. Les meilleurs joueurs partent chaque année. Et c’est vraiment un problème. On le sent vraiment c’est pourquoi je pense qu’il faut garder les meilleurs un ou deux ans. Pour relever un peu le niveau du championnat. Parce que de façon générale, dès qu’un joueur fait une bonne saison, on le « vend » immédiatement, et il faut tout recommencer.
Quelles solutions préconisez-vous face à ce problème ?
La politique, c’est de savoir ce qu’on veut. Il faut pouvoir garder longtemps les joueurs et les vendre à un très bon prix. Les présidents ont des problèmes de trésorerie. Et donc quand un joueur émerge pendant un an, il trouve important de le «vendre». Je pense, et c’est une option personnelle, il faut que le joueur confirme d’abord. Ce qui serait bien pour le championnat ivoirien et bien pour le club qui le désire.
Propos recueillis par Eugène Djabia
