A moins de réussir la prouesse de puiser au plus profond de lui-même, les ressources qui lui permettraient de rebondir, le Front populaire ivoirien (Fpi) sera laminé aux prochaines joutes locales. Cette prédiction de Mamadou Koulibaly, ancien président intérimaire, pourrait devenir une vraie parole d’évangile avec la situation qui prévaut actuellement dans le parti frontiste. Plus que jamais mis à mal, le Fpi a toutes les chances de faire un mauvais score lors des prochaines élections locales. Mais, au-delà de ces élections, les tumultes qui ont gagné l’ancien parti présidentiel, posent surtout la question de l’héritage laissé par Laurent Gbagbo. Comment les membres-fondateurs et les vieux compagnons de route de M. Gbagbo ont pu laisser le Fpi aux mains de Mamadou Koulibaly ? De toute évidence, tous étaient certainement conscients que l’héritage laissé par Laurent Gbagbo serait trop lourd à gérer. Comment pouvait-il en être autrement eu égard à la gestion de Laurent Gbagbo jugée calamiteuse par de nombreux observateurs ? Car, outre les gabegies et autres scandales qui ont éclaboussé son régime, Laurent Gbagbo a lui-même détruit tout ce qu’il a pu apporter de constructif à la démocratie ivoirienne, en décidant de se tenir au pouvoir. Ses condisciples qui ont vu la fausse route qu’il faisait, avaient commencé à prendre leurs distances. C’est sans doute ce qui justifie que le Fpi en soit encore à se chercher désespérément un nouveau leader.
Marc Dossa
Marc Dossa