Au terme de 17 ans de bons et loyaux services, la “tantie’’ des républicains a décidé de passer la main. Au nom de la bonne gouvernance dont Alassane Ouattara se veut le chantre, Henriette Diabaté a donc décidé d’abandonner ses charges de secrétaire générale du Rdr, devenues incompatibles avec ses nouvelles fonctions de grande chancelière de l’ordre national.
L’événement était, à coup sûr, historique, hier à la Rue Lepic, siège du Rdr, dans la commune de Cocody. C’est le 30 janvier 1999 que dame Henriette Dagri-Diabaté prend en main, le secrétariat général du Rdr, suite à la mort, le 19 octobre 1998, du premier titulaire du poste, Georges Djéni Kobina. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste. A la faveur d’une manifestation visant à réclamer plus de transparence dans l’organisation des élections générales de 2000, elle est arrêtée et jetée en prison, en novembre 1999, avec toute la direction du parti. Il a fallu le coup d’Etat de décembre qui emporta le président Henri Konan Bédié, pour qu’ils recouvrent la liberté. Mais, avec l’adoption de la nouvelle constitution ivoirienne marquée par la polémique sur le “et’’ et le “ou’’, le divorce est consommé entre le Rdr et la junte militaire au pouvoir, conduite par le général Robert Guéï. Elle en fera les frais. Empêchée de se rendre au chevet de son époux, malade, en octobre 2000, elle a dû faire une grève de la faim, pour obtenir son autorisation de sortir du pays. Quelques mois plus tard, elle sera de nouveau blessée dans sa chair quand, son fils, Jean-Philippe Kaboré, est torturé parce que suspecté de fomenter un putsch contre le régime militaire ! L’arrivée du Front populaire ivoirien (Fpi) ne changera guère significativement la trajectoire hérissée de son parcours politique. Et, lors des événements de septembre 2002, elle échappe de peu à la mort avec sa famille. Après la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, elle accepte d’entrer au gouvernement, notamment au ministère de la Justice où sont engagées un bon nombre de réformes qui ont finalement abouti à la validation de la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle de la fin d’année 2010. Pour récompenser son combat, le président du Rdr, devenu chef de l’Etat, décide de faire d’elle, la grande chancelière de l’ordre national. Un choix qui s’avère chargé de symboles puisque lors de l’investiture du président de la République, c’est elle qui fera porter le grand collier à Alassane Ouattara. Mission remplie pour “tantie Henriette’’ !
Marc Dossa
L’événement était, à coup sûr, historique, hier à la Rue Lepic, siège du Rdr, dans la commune de Cocody. C’est le 30 janvier 1999 que dame Henriette Dagri-Diabaté prend en main, le secrétariat général du Rdr, suite à la mort, le 19 octobre 1998, du premier titulaire du poste, Georges Djéni Kobina. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste. A la faveur d’une manifestation visant à réclamer plus de transparence dans l’organisation des élections générales de 2000, elle est arrêtée et jetée en prison, en novembre 1999, avec toute la direction du parti. Il a fallu le coup d’Etat de décembre qui emporta le président Henri Konan Bédié, pour qu’ils recouvrent la liberté. Mais, avec l’adoption de la nouvelle constitution ivoirienne marquée par la polémique sur le “et’’ et le “ou’’, le divorce est consommé entre le Rdr et la junte militaire au pouvoir, conduite par le général Robert Guéï. Elle en fera les frais. Empêchée de se rendre au chevet de son époux, malade, en octobre 2000, elle a dû faire une grève de la faim, pour obtenir son autorisation de sortir du pays. Quelques mois plus tard, elle sera de nouveau blessée dans sa chair quand, son fils, Jean-Philippe Kaboré, est torturé parce que suspecté de fomenter un putsch contre le régime militaire ! L’arrivée du Front populaire ivoirien (Fpi) ne changera guère significativement la trajectoire hérissée de son parcours politique. Et, lors des événements de septembre 2002, elle échappe de peu à la mort avec sa famille. Après la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, elle accepte d’entrer au gouvernement, notamment au ministère de la Justice où sont engagées un bon nombre de réformes qui ont finalement abouti à la validation de la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle de la fin d’année 2010. Pour récompenser son combat, le président du Rdr, devenu chef de l’Etat, décide de faire d’elle, la grande chancelière de l’ordre national. Un choix qui s’avère chargé de symboles puisque lors de l’investiture du président de la République, c’est elle qui fera porter le grand collier à Alassane Ouattara. Mission remplie pour “tantie Henriette’’ !
Marc Dossa