District d’Abidjan / Vente d’aliments à ciel ouvert, Les commerçants défient Beugré Mambé Ce que les populations attendent du Gouverneur

“En raison d’épidémies liées au mode de conservation des aliments et boissons, le Gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, informe les populations, tenanciers de commerces et vendeurs ambulants, que seule la vente des aliments et boissons (eau, gnamakou, bissap, tomi, lait, sirop, gâteau beignet, arachides, petits pois, aloco ou igname frite, attiéké, riz, poisson, viande, légumes et légumineuses, etc.) contenus dans les box vitrés est désormais autorisée sur l’ensemble du territoire du District d’Abidjan. Dorénavant, les aliments et boissons vendus à ciel ouvert par voie de conséquence sont formellement interdits. Ce présent communiqué prend effet à compter de sa signature. Fait à Abidjan, le 10 juin 2011. Le gouverneur Robert Beugré Mambé’’. Plus d’un mois après la signature de ce communiqué, les personnes exerçant dans ce domaine d’activités ne manifestent aucun intérêt pour son application efficiente. Pire, ce commerce a gagné du terrain. Commerçants et commerçantes s’en adonnent à cœur joie sans être inquités sur les trottoirs et artères de la capitale économique. La preuve, de Yopougon, à Koumassi en passant par les autres communes faisant partie de l’ancienne ville d’Abidjan, érigée en District par la loi N°2001-478 du 9 août 2001, l’eau, le gnamakou, le bissap, le tomi, le lait, le sirop, les gâteaux beignets, les arachides, les petits pois, l’aloco ou l’igname frite, l’attiéké, le riz, le poisson, la viande, en somme tous aliments dont la vente est interdite par le communiqué, continuent de se vendre dans toutes les rues. En attendant le retour de la brigade de salubrité. Cet acte des vendeurs qui est un vrai défi au successeur de M. Djédji Amondji Pierre pourrait provoquer, si l’on n’y prend garde, les épidémies liées au mode de conservation des aliments et boisson que veut éviter le Gouverneur du District, Beugré Mambé Robert. Cependant, l’ex-Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) sait qu’il lui serait hasardeux de prendre des mesures draconiennes contre ses administrés. Il est conscient des difficultés que vivent ces commerçants du fait de la crise postélectorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. Il l’a même reconnu à l’occasion de sa prise de fonction. « Notre mission de service publique nous enjoint d’être proches de nos administrés et d’être à l’écoute de leurs besoins. Nous nous attellerons donc à travailler à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail malgré ce contexte difficile de sortie de crise », avait-il évoqué à l’époque. Ainsi, se trouve-t-il confronté à un gros dilemme. Doit-il laisser prospérer ce secteur d’activités au prix de la vie de milliers d’habitants repartis sur une superficie de 2.119 km2?

Ces projets qui attendent un début d’exécution
Par ailleurs, le Gouverneur du District d’Abidjan sait que les populations attendent beaucoup de lui. Et pourtant, tous les grands projets annoncés n’ont pas connu un début d’exécution. Les infrastructures économiques, le projet d’aménagement de la gare routière interurbaine d’Abidjan, le projet du train d’Abidjan, le projet d'aménagement du nouvel abattoir, le projet d'aménagement de la place du marché au Plateau, le projet d'aménagement du parc d'exposition, le projet de programme immobilier (logements sociaux), projet de construction et d'équipement d'un centre de traumatologie, le projet de construction et d'équipement d'un centre diabétique, le projet de construction et d'équipement d'un centre de cancérologie, le projet de dépollution de la baie de Cocody, le projet d'aménagement des bords de lagunes (Plateau, Cocody, Treichville), le projet de protection aménagement et valorisation du parc national du banco. Autant d’actions d’envergure que Robert Beugré Mambé a promises à la population des dix communes d’Abidjan, auxquelles s’ajoutent les trois communes rurales qui sont Anyama, Bingerville, et Songon et qui attendent d’être réalisées.

JULES CESAR
cesaryao32@yahoo.fr