“Le flatteur tout comme le menteur est semblable à l’eau de Cologne. Fait pour être senti et non avalé, car son odeur n’est pas éternel», disait le penseur Sommerset Maughan. Cette assertion sied bien au comportement adopté par l’ancien maire de Daloa Kossougro Sery Emile pendant un peu plus d’un an de gestion de la commune. L’homme de droit, pour qui la droiture n’est pas un maître mot, a rusé avec l’administration et trompé, pendant le peu de temps qu’a duré sa magistrature, ses administrés en leur faisant miroiter des projets tous azimuts. En réalité, ces projets engagés çà et là dès les premières heures de son court mandat, en contournant les procédures administratives en vigueur en matière de gestion communale, avec la complicité de ses amis frontistes, cachaient mal ses intensions véritables. Il s’agissait ni plus ni moins pour Kossougro Sery et ses proches de gagner du temps en se sucrant sur le dos du contribuable.
Une gestion complaisante et unilatérale décriée
Un fait majeur, c’est que Kossougro avait fait de la gestion de la mairie, une affaire privée. Seulement quelques jours après le hold-up qui l’a porté à la tête du conseil municipal, ce dernier, sans en aviser les conseillers, a fait entreprendre la réalisation de feux tricolores et la construction d’un centre commercial sur l’ancien site du ‘’black market’’. Si le premier projet a pu voir le jour, le second lui reste encore au point zéro. Pour les 19 feux tricolores, il a fait appel à l’entreprise «BAZENA». Mais là où le bât blesse, c’est que le contrat de réalisation de cet ouvrage, facturé à somme faramineuse de 668 millions 360 mille 338 francs CFA a été attribuée sans appel d’offre comme cela aurait du être le cas lorsque le montant du contrat excède 30 millions de Fcfa.
Plus de 568 millions détournés pour des feux tricolores fantoches
Contournant la direction des marchés publiques, Kossougro Sery a attribué, de gré à gré, le marché à la société «BAZENA» qui en réalité appartient à sa fille adoptive.
Fait plus grave, à coté de tous ces manquements à la procédure de cession des marchés, c’est que «BAZENA» qui en réalité constituait une société écran, à fait sous-traiter la réalisation des feux à l’entreprise «INDIGO» à hauteur de 100 millions de Fcfa, soit le 1/6 du montant facturé à la mairie pour des feux tricolores qui n’ont eu que quelques mois d’existence réelle. Mieux, il a fait réaliser le contrat avant qu’il ne soit inscrit au budget. Idem pour le centre commercial, qualifié de futuriste, qu’il a octroyé à un montant avoisinant 4 milliards de francs, toujours dans des conditions dont lui seul détient les closes, à une société à capitaux libanais. Aujourd’hui, ce projet pour lequel Kossougro sery a fait jeter à la rue plus de 500 commerçants et qui contribuaient pour une part active aux recettes municipales, est resté bloqué. Officiellement pour une divergence de vue avec la le ministère de la construction. Mais une source proche de la municipalité nous a fait savoir qu’à coté de la divergence sur le plan de construction, l’entrepreneur se serait ravisé à la chute de l’ancien régime, conscient que le contrat tel que ficelé entre lui et l’ancien maire, ne présentait désormais plus aucune garantie de règlement auprès des nouvelles autorités.
7 hectares de la réserve communale de l’hôtel «les Ambassadeurs» et plusieurs biens communaux exploités pour son propre compte.
Les faits marquants la gestion calamiteuse, et à ses propres fins, de l’ex-maire de Daloa sont nombreux. Les détournements de fonds, les attributions fantaisistes des marchés à des sociétés écran, la mise à l’écart du conseil municipal et des services compétents de la mairie dans les prises de décisions, et aussi le détournement des biens communaux. Pour ce qui concerne ce dernier fait, Kossougro sery, aidé par son compère, l’ex-préfet de région Dakoury Dabet, a fait morceler, sans la faire déclasser par l’Etat, sûrement avec l’accord tacite du pouvoir FPI, plus de 7 hectares de la réserve communale de l’hôtel «les ambassadeurs» en plusieurs lotissements de 600 m carrés qu’il fait vendre à 5 millions de Fcfa le lot. Les montants ainsi collectés lui sont versés directement à son cabinet juridique d’Abidjan. Et ce au détriment des caisses de la mairie. Pareil pour l’espace communal anciennement réservé à la fanfare municipale, situé en face de centre artisanal qu’il s’est octroyé et qu’il veut faire louer aux commerçants qu’il à fait déguerpir sans ménagement de l’ancien « black market ». Pareil pour la trentaine de bungalows qu’il a fait construire sur le domaine communal, tout le long de la clôture qui mène de la radio locale, « Tchrato », à la PMI, et dont les loyers mensuels, qui s’élèvent à plus de 600 000 francs par mois, sont invisibles des livres de compte de la régie municipale. Le fait est que cette somme, au lieu de se retrouver dans les caisses de la mairie lui est directement reversée par l’intermédiaire de son directeur de cabinet qui en toute illégalité est chargé de les collecter.
Son gardien, sa bonne, son cuisinier et 51 miliciens frauduleusement rémunérés par la mairie
Outre tous ces « faits d’armes » et les détournements illicites des recettes de la mairie, une autre preuve de la mauvaise gestion de Kossougro Sery est à constater au niveau des emplois. Faisant fi du cadre organique des emplois de la mairie de Daloa, Kossougro a embauché de façon arbitraire et pléthorique, plusieurs de ses proches, des fils de ses amis de la refondation et de 51 miliciens du commandant Fru-fru, à la police municipale. Soit au total près de 150 embauchés en un an de gestion, parmi lesquels son cuisinier, sa femme de maison et son gardien. « Sur les 46 recrutés comme collecteurs, seulement une dizaine sont réellement en fonction. Le reste, n’est visible que lorsqu’il s’agit de percevoir les salaires », nous confiera notre informateur, preuves à l’appui. Mais pire, toujours selon ce dernier, ces embauches fantaisistes et complaisantes font peser des menaces sérieuses sur les salaires des agents qui très souvent ne sont payés qu’à partir du 10 du mois. Le fait est que les recettes ont considérablement chuté du fait de leur détournement à des fins purement personnelles et à la gestion philanthropique de Kossougro Sery et de ses proches. Toute chose que le nouveau maire de Daloa, Diabaté Kramoko devra s’atteler à régler au plus vite afin de redonner du souffle à la commune. C’est d’ailleurs parce qu’il est conscient qu’il devra rendre compte tôt ou tard, tant à la nation qu’aux populations de Daloa, de ses malversations, qu’il tente, en vain, de se faire réhabiliter par les nouvelles autorités. L’interrogation suscitée au sein des de la majorité des agents de la mairie de Daloa sur les 17 mois de gestion de la commune, de Kossougro Sery est grande. « Nous ne comprenons pas comment il a pu conduire les finances de la mairie dans un état aussi déplorable », s’indignent-ils.
D KONATE, correspondant
Une gestion complaisante et unilatérale décriée
Un fait majeur, c’est que Kossougro avait fait de la gestion de la mairie, une affaire privée. Seulement quelques jours après le hold-up qui l’a porté à la tête du conseil municipal, ce dernier, sans en aviser les conseillers, a fait entreprendre la réalisation de feux tricolores et la construction d’un centre commercial sur l’ancien site du ‘’black market’’. Si le premier projet a pu voir le jour, le second lui reste encore au point zéro. Pour les 19 feux tricolores, il a fait appel à l’entreprise «BAZENA». Mais là où le bât blesse, c’est que le contrat de réalisation de cet ouvrage, facturé à somme faramineuse de 668 millions 360 mille 338 francs CFA a été attribuée sans appel d’offre comme cela aurait du être le cas lorsque le montant du contrat excède 30 millions de Fcfa.
Plus de 568 millions détournés pour des feux tricolores fantoches
Contournant la direction des marchés publiques, Kossougro Sery a attribué, de gré à gré, le marché à la société «BAZENA» qui en réalité appartient à sa fille adoptive.
Fait plus grave, à coté de tous ces manquements à la procédure de cession des marchés, c’est que «BAZENA» qui en réalité constituait une société écran, à fait sous-traiter la réalisation des feux à l’entreprise «INDIGO» à hauteur de 100 millions de Fcfa, soit le 1/6 du montant facturé à la mairie pour des feux tricolores qui n’ont eu que quelques mois d’existence réelle. Mieux, il a fait réaliser le contrat avant qu’il ne soit inscrit au budget. Idem pour le centre commercial, qualifié de futuriste, qu’il a octroyé à un montant avoisinant 4 milliards de francs, toujours dans des conditions dont lui seul détient les closes, à une société à capitaux libanais. Aujourd’hui, ce projet pour lequel Kossougro sery a fait jeter à la rue plus de 500 commerçants et qui contribuaient pour une part active aux recettes municipales, est resté bloqué. Officiellement pour une divergence de vue avec la le ministère de la construction. Mais une source proche de la municipalité nous a fait savoir qu’à coté de la divergence sur le plan de construction, l’entrepreneur se serait ravisé à la chute de l’ancien régime, conscient que le contrat tel que ficelé entre lui et l’ancien maire, ne présentait désormais plus aucune garantie de règlement auprès des nouvelles autorités.
7 hectares de la réserve communale de l’hôtel «les Ambassadeurs» et plusieurs biens communaux exploités pour son propre compte.
Les faits marquants la gestion calamiteuse, et à ses propres fins, de l’ex-maire de Daloa sont nombreux. Les détournements de fonds, les attributions fantaisistes des marchés à des sociétés écran, la mise à l’écart du conseil municipal et des services compétents de la mairie dans les prises de décisions, et aussi le détournement des biens communaux. Pour ce qui concerne ce dernier fait, Kossougro sery, aidé par son compère, l’ex-préfet de région Dakoury Dabet, a fait morceler, sans la faire déclasser par l’Etat, sûrement avec l’accord tacite du pouvoir FPI, plus de 7 hectares de la réserve communale de l’hôtel «les ambassadeurs» en plusieurs lotissements de 600 m carrés qu’il fait vendre à 5 millions de Fcfa le lot. Les montants ainsi collectés lui sont versés directement à son cabinet juridique d’Abidjan. Et ce au détriment des caisses de la mairie. Pareil pour l’espace communal anciennement réservé à la fanfare municipale, situé en face de centre artisanal qu’il s’est octroyé et qu’il veut faire louer aux commerçants qu’il à fait déguerpir sans ménagement de l’ancien « black market ». Pareil pour la trentaine de bungalows qu’il a fait construire sur le domaine communal, tout le long de la clôture qui mène de la radio locale, « Tchrato », à la PMI, et dont les loyers mensuels, qui s’élèvent à plus de 600 000 francs par mois, sont invisibles des livres de compte de la régie municipale. Le fait est que cette somme, au lieu de se retrouver dans les caisses de la mairie lui est directement reversée par l’intermédiaire de son directeur de cabinet qui en toute illégalité est chargé de les collecter.
Son gardien, sa bonne, son cuisinier et 51 miliciens frauduleusement rémunérés par la mairie
Outre tous ces « faits d’armes » et les détournements illicites des recettes de la mairie, une autre preuve de la mauvaise gestion de Kossougro Sery est à constater au niveau des emplois. Faisant fi du cadre organique des emplois de la mairie de Daloa, Kossougro a embauché de façon arbitraire et pléthorique, plusieurs de ses proches, des fils de ses amis de la refondation et de 51 miliciens du commandant Fru-fru, à la police municipale. Soit au total près de 150 embauchés en un an de gestion, parmi lesquels son cuisinier, sa femme de maison et son gardien. « Sur les 46 recrutés comme collecteurs, seulement une dizaine sont réellement en fonction. Le reste, n’est visible que lorsqu’il s’agit de percevoir les salaires », nous confiera notre informateur, preuves à l’appui. Mais pire, toujours selon ce dernier, ces embauches fantaisistes et complaisantes font peser des menaces sérieuses sur les salaires des agents qui très souvent ne sont payés qu’à partir du 10 du mois. Le fait est que les recettes ont considérablement chuté du fait de leur détournement à des fins purement personnelles et à la gestion philanthropique de Kossougro Sery et de ses proches. Toute chose que le nouveau maire de Daloa, Diabaté Kramoko devra s’atteler à régler au plus vite afin de redonner du souffle à la commune. C’est d’ailleurs parce qu’il est conscient qu’il devra rendre compte tôt ou tard, tant à la nation qu’aux populations de Daloa, de ses malversations, qu’il tente, en vain, de se faire réhabiliter par les nouvelles autorités. L’interrogation suscitée au sein des de la majorité des agents de la mairie de Daloa sur les 17 mois de gestion de la commune, de Kossougro Sery est grande. « Nous ne comprenons pas comment il a pu conduire les finances de la mairie dans un état aussi déplorable », s’indignent-ils.
D KONATE, correspondant