Des échauffourées auraient éclaté à Bloléquin lundi 11 juillet 2011 entre des casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et des populations civiles. Selon les informations en notre possession, c’est la Compagnie ivoirienne de bois (CIB), une scierie qui ne fonctionne plus depuis longtemps, qui a été le théâtre de ces échauffourées au cours desquelles on aurait enregistré plusieurs morts. Que s’est-il passé ? A en croire des sources sur place, des populations de nationalité burkinabé se seraient installées sur le site de la CIB de Bloléquin et auraient créé un gros campement. Informés de cela, les casques bleus stationnés dans la région entreprennent une opération de déguerpissement à l’effet de restaurer la CIB. Mais les militaires de l’ONUCI seront confrontés à une vigoureuse résistance des populations dont plusieurs membres étaient armés, nous a-ton appris. Dans les échauffourées, deux casques bleus auraient perdu la vie. Ainsi, en réplique, les militaires onusiens auraient opéré une descente sur la CIB pour ramener l’ordre. La situation aurait donc dégénéré et plusieurs morts ont été enregistrés, à entendre nos sources. Le village de fortune a par la suite été incendié au cours des affrontements avec ces civils armés. Joint au téléphone hier jeudi 14 juillet 2011 dans la soirée, le porte-parole de l’ONUCI, Hamadoun Touré, nous a indiqué qu’il n’était pas informé de cette situation. « Je ne suis pas au courant de cette information. Ça m’étonnerait. Appelez le porte-parole militaire (Colonel Rais), peut-être qu’il en sait quelque chose », nous a gentiment répondu le porte-parole de l’ONUCI. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, nous n’avons pas pu avoir la version du colonel Rais.
Hervé KPODION
Info : MZ
Hervé KPODION
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