Sale temps pour l’Africa Sport ! Battus il y a une semaine (0-1) en 16e de finale de la Coupe nationale par l’Asec Mimosas, les Aiglons ont encore volé bas le samedi dernier. Dans la bonbonnière du stade Félix H-Boigny, les vert et rouge ont, une fois de plus, déjoué. Sans organisation, sans projet de jeu et sans aucune construction, l’Africa a plié l’échine face à une solide formation du Stella Club d’Adjamé. Dès le coup d’envoi, les Magnans prennent le contrôle des opérations et l’emportent au final par le plus petit score (1-0). L’Africa est dominé dans tous les compartiments. Le Stella pousse et les Oyés reculent. Les supporters, peinés de voir leur équipe malmenée par une jeune formation stelliste, s’en prennent à leur entraineur. Des injures fusent de la bouche de la poignée d’inconditionnels des Aiglons. L’Africa finit par craquer à la fin de la première période (45+2) sur une réalisation de Koné Mohamed Ismaël. De l’avis de la grande majorité des fans, Penan Jean-Marc n’a pas le niveau. Ont-ils tort d’être aussi dur avec leur technicien ? Pas vraiment. Car à voir l’Africa jouer, on se demande bien ce que ce dernier fait aux entrainements. Aucune stratégie, aucune construction, les schémas de jeu sont laborieux. Les transmissions aussi. L’Africa joue comme un club à la rue ou de la rue. Absence d’automatisme, un collectif peu élaboré et emprunté, des attaques non coordonnées meublent le jeu de l’équipe d’Eric Tiacoh. Pourtant, le dernier technicien sur le banc des Aiglons avant que Penan ne soit parachuté au devant de l’équipe, avait réussi du beau travail. On voyait l’Africa sortir un collectif et efficace avec son duo d’entraîneurs serbes, Djoko Kokovic et Thomas Vazov. Malheureusement, ces deux coaches ont dû rentrer chez eux avec la crise post-électorale. Eric Tiacoh, en l’absence de Kuyo Téa Narcisse (arrêté et détenu), n’a pas les moyens de s’offrir des techniciens expatriés. Soit. Mais il y a mieux sur place que celui qui, malgré sa loyauté au club, cire actuellement les bancs de l’Africa. Sans faire de publicité, l’Africa peut trouver sur la place des techniciens ivoiriens aguerris, mieux que Penan, pour mener à bon port le navire vert et rouge. Après ces contre-performances, l’Africa doit relever la tête et dissiper les inquiétudes de ses supporters. Sinon, il court vers des lendemains troubles et cela serait dommageable pour ce grand club.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
