x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 18 juillet 2011 | Le Patriote

ADO, devant au Sommet des chefs d’Etat : “Aucune relance économique n’est envisageable sans base sécuritaire”

Mesdames et messieurs les chefs d’état et de gouvernement,

Mesdames et messieurs les ministres,

Honorables délégués,

Mesdames et messieurs,

Je voudrais avant tout propos, comme vous madame la présidente, adresser mes condoléances au nom du gouvernement et du peuple ivoirien à la famille du défunt et exprimer toute ma compassion et celle de la délégation qui m’accompagne au gouvernement et au peuple frère de Guinée pour le décès de Son Excellence, Habib Thierno Diallo, secrétaire général de l’Union du fleuve Mano. Cette tragique disparition est une perte pour notre organisation commune et pour notre sous-région. Mesdames et messieurs, je voudrais saisir l’occasion de la tenue de ce sommet de l’Union du fleuve Mano pour marquer la présence d’une Côte d’Ivoire nouvelle. Comme vous le savez tous, mon pays qui a bénéficié du soutien et de la solidarité de tous les Etats membres de l’Union sort d’une longue crise de près de dix ans pendant laquelle sa marche vers le progrès a été freinée. Les secteurs de service national qui ont le plus souffert de cette pénible épreuve outre la cohésion sociale, sont entre autre la sécurité et les infrastructures de base. Le thème de notre rencontre de ce jour, sécurité et infrastructure dans l’espace de l’Union du fleuve Mano me paraît particulièrement pertinent. Cependant à y voir de près, les pays qui composent l’Union, à l’exception de la Guinée, ont tous été durement affectés ces dernières années par des guerres et des conflits qui ont détruit et déstructuré leurs économies et leurs tissus sociaux.

Dès lors, aucune relance économique significative et durable n’est envisageable sans une base sécuritaire solide et des investissements importants pour reconstruire les infrastructures de base. L’on se rend compte que ces domaines constituent bien des points de départ essentiels si nous voulons réussir la reconstruction post-conflit dans la sous-région. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la crise de cette dernière décennie et le conflit postélectoral qui a affaibli la nation ont mis à mal ses institutions, saper sa crédibilité extérieure, ébranler sa cohésion sociale et laissé ses infrastructures dans un état de dégradation avancé. Dans bien des secteurs, tout est à reconstruire. C’est un impératif de fond qui a emmené le gouvernement à consacrer l’essentiel des travaux du dernier conseil des ministres aux infrastructures de base dont les chantiers vont incessamment démarrer dans tout le pays. L’intérêt de ces grands travaux est de premier ordre pour la reconstruction et la relance de l’économie ivoirienne. Mais il est tout autant vital pour le développement des échanges entre nos Etats que se prolongent et se développent le réseau d’interconnexion routière, ferroviaire et énergétique, prévu également dans le plan de développement des infrastructures de la Cedeao. Quant à la sécurité, mon pays est présentement engagé dans un processus irréversible de désarmement de démobilisation et réinsertion, accompagné d’un mouvement de restructuration et de reconstruction de son armée nationale. La récente passation des charges entre les différents responsables des composantes de cette armée nouvelle témoigne de notre volonté de donner à la Côte d’Ivoire et à la sous-région des bases sécuritaires nécessaires à la réalisation de notre ambitieux programme socio-économique. Nous sommes encouragés dans cette démarche par des soutiens multiformes de la communauté internationale et des pays amis. C’est en collaborant étroitement que nos gouvernements parviendront à juguler toute forme d’insécurité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Je peux vous assurer d’ores et déjà que la Côte d’Ivoire jouera pleinement sa partition dans le concert d’efforts pour la réalisation de nos objectifs de développement. Madame et messieurs les chefs d’Etat, la paix et la sécurité retrouvées dans l’espace de l’Union du fleuve Mano, il s’agit à présent pour les quatre pays de faire face, ensemble, à d’autres défis, notamment la reconstruction post-conflit, la relance économique, la réussite de l’intégration sous-régionale et la question de la gouvernance de notre union. Je voudrais profiter de cette tribune pour lancer un appel à la communauté internationale afin qu’elle apporte son soutien à l’Union. Je voudrais avant de conclure, Excellences mesdames et messieurs, remercier le peuple frère et ami du Libéria pour son hospitalité et pour l’accueil qui a été réservé aux réfugiés ivoiriens. Je voudrais également rendre hommage à vous, madame la présidente du Libéria et vous exprimer toute mon admiration pour le travail remarquable que vous accomplissez pour ramener la paix dans votre pays, entamer sa reconstruction et faire en sorte que le climat de démocratie et de liberté se renforce. En tant que première femme, chef d’Etat du continent africain, je suis convaincu que vous avez ainsi ouvert la voie à nos sœurs et à nos filles. Je vous félicite Madame la présidente pour votre action à la présidence de l’Union de la Mano River et je vous apporte mon soutien total pour les actes de paix et de développement que vous menez à notre faveur à tous.

Je vous remercie
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ