Les quatre bâtiments qui abritent les locaux de la Commission électorale indépendante (CEI) régionale à Man ne sont plus vraiment opérationnels. C’est le constat qui s’impose de prime abord à tout visiteur des lieux. Si les bureaux de la CEI régionale et ceux du local de Man commune 1 ont conservé leurs portes et fenêtres, même fracassées, ce n’est pas le cas pour les bureaux de Man commune 2. Qui abritent aussi le siège de SAGEM sécurité. Les pillards ont tout emporté avant d’incendier le bâtiment. Côté Man sous-préfecture, c’est carrément le dépotoir. Pis, le local est transformé en un WC public. Dans tous les bâtiments, le pillage systématique des équipements et des installations, y compris les câbles électriques, est regrettable. Un commissaire régional qui requiert l’anonymat déplore les dégâts, survenus au mois de mai, et dit ne pas comprendre la motivation d’un tel acharnement sur les installations desdits édifices d’intérêt public. Mais il pense que le spectacle désolant qu’offrent ces bâtiments ne saurait constituer un obstacle à l’organisation des élections législatives. « Les gens ont détruit et emporté tout ce qui est matériel physique, mais nos archives sont sauvegardées sur des disques durs qui sont en lieu sûr. Il suffit que la CEI donne le feu vert et nous allons nous mettre au travail», a-t-il indiqué. Quant au personnel dont les trois quarts résident dans la région, il attend la reprise pour se remettre au travail. Mais en attendant, il est question soit de trouver de nouveaux locaux pour abriter les bureaux de la CEI ou de réhabiliter ceux qui sont détruits. Une option qui pourrait être plus coûteuse au regard de l’ampleur des dégâts.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man