Ce sont les locaux d’une Commission électorale indépendante presque déserte que nous avons trouvés ce jour. Des vigiles surveillent les lieux. Juste à cotés d’eux, des jeunes, qui du fait de la crise économique, se sont reconvertis en chauffeurs de motos-taxis. Renseignements pris, seul le responsable administratif est présent à son bureau. Il fait l’inventaire. Nos tentatives auprès des vigiles pour lui parler ont été vaines. Les locaux de la Cei locale n’ont pas été pillés. Mais quelques soucis sont à noter au niveau des ordinateurs et le petit matériel de bureau. La défaillance des climatiseurs et le manque d’électricité ont sérieusement endommagé ce matériel. A en croire un des commissaires locaux, tout doit être renouvelé au plus vite, afin de permettre le bon fonctionnement du bureau de la Commission électorale régionale (CER). Outre l’état préoccupant de la logistique, il y a le problème des arriérés de primes des commissaires. Selon les informations recueillies auprès des agents, depuis la fin du second tour de la présidentielle, leurs primes ne sont pas payées. « Du recensement des bureaux de vote à la distribution des cartes d’identité, en passant par toutes les actions intermédiaires, nous sommes au début et à la fin du processus électoral. S’il y a des administrateurs assis au bureau, c’est parce qu’il y a un travail qui est fait en amont par les commissaires », confie notre source. Les commissaires se plaignent de n’avoir pas reçu trois mois d’arriérés de salaires.
Cheick TIMITE à Korhogo
Cheick TIMITE à Korhogo