A l’approche du mois de Ramadan, le sucre est une denrée amère pour les ménages de la capitale du ‘‘V’’ baoulé. Le sac de 50 kg du précieux produit coûte 30 000 Fcfa, quand le kilogramme est vendu à 600 Fcfa. Si l’on en croit un importateur de sucre, plusieurs raisons expliquent cette hausse. D’abord le sucre consommé au centre provient en grande partie du Brésil, via les ports de Lomé et de Cotonou. Et la hausse du cours du baril de pétrole sur les grandes places d’échanges s’est accompagnée de l’augmentation des frais d’importation au niveau des ports dont celui de Lomé. « On débourse maintenant plus pour honorer nos commandes. Cela est également valable pour tous les autres produits importés », a-t-il informé. En outre, pendant le mois de carême, la demande en sucre est forte. Cette situation est aggravée par des opérateurs économiques véreux qui font de la rétention, pour injecter leur produit sur le marché, après la hausse des prix. « Ce sont les lois du marché, on n’y peut rien », se désole-t-il. Les frais de route entre le port de Lomé et Bouaké expliquent, selon lui, en partie le malheur des ménages. « On débourse trop dans les frais de route et autres taxes. Pour s’en sortir, on est contraint de répercuter cela sur le coût de la marchandise », explique-t-il. Le commerçant s’est dit sceptique sur la disponibilité du sucre en ce mois de jeûne. « Le sucre, produit dans les usines nationales, ne peut pas suffire. Ça a toujours été comme ça depuis le début de la crise. Les principales zones de production sont situées dans les zones ex-assiégées », note notre interlocuteur.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional