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Économie Publié le vendredi 22 juillet 2011 | Notre Voie

Douanes ivoiriennes : 60 % des recettes dans les poches des Frci

Lundi 18 juillet 2011, il est 9heures 30 minutes. Grande est notre surprise de trouver G. M., officier des douanes, errant devant la Direction générale des douanes au Plateau, contrairement à ses habitudes. A la question de savoir les raisons de sa présence hors de son bureau pendant l'heure du travail, la réponse de ce dernier est sans équivoque. Selon lui, les éléments des FRCI empêchent les douaniers d'exercer convenablement la mission que l'Etat ivoirien leur a confiée. Ils règnent en maître absolu dans tous les services de l'administration douanière depuis que Alassane Ouattara est parvenu au pouvoir. Évidemment, les douaniers, les vrais professionnels, sont presque écartés de la gestion des affaires courantes de cette institution. Ils ne font que de la figuration. A titre d'exemple, lorsqu'un convoi arrive de l'extérieur ou de l'intérieur du pays, les FRCI se chargent de toutes les opérations tandis que les douaniers, habilités à le faire, les observent malgré de graves fautes professionnelles que commettent les hommes de Ouattara. Pis, régulièrement, les FRCI empêchent la fouille de certains camions supposés transporter des produits illégaux et manufacturés dont la drogue et les stupéfiants. D'où la prolifération du trafic de la drogue dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire. "C'est l'argent qui intéresse nos frères d'arme, éléments des FRCI. Ainsi, les recettes douanières qui devraient rentrer dans les caisses de l'Etat, vont dans les poches des FRCI", révèle-t-il. Il estime à 60% ce qui revient aux soldats de Ouattara au vu et au su du gouvernement Soro. "La Côte d'Ivoire est actuellement à la recherche de ses repères économiques. Tout le monde est conscient de ce que les voyants sont au rouge et le gouvernement compte sur les douanes pour relever le défi économique comme elles l'ont fait pendant le régime du président Laurent Gbagbo. En effet, c'est grâce à notre structure que les fonctionnaires ont pu être payés au cours de la crise qu'a connue notre pays. En nous empêchant de travailler convenablement, les FRCI tuent l'économie de notre pays. Car plus de 60 pour cent des recettes douanières leur reviennent", déplore-t-il. Et de révéler, par ailleurs, que le trafic de drogue s'effectue en ce moment en toute quiétude dans les dix communes d'Abidjan dont Abobo, Adjamé, Treichville, Yopougon où l’usage serait accentué.

Une correspondance de H. M.
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