Les populations de Cocody-Chu village sont menacées de déguerpissement. Elles ont, par la voix de leur chef de village, Kouamé Django, appelé le Président de la République au secours. Elles ont été priées de quitter leurs habitations. Cela leur a été signifié dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 juillet par un commandant des Frci qui répond au nom de chef Bamba, chargé de la sécurité du Campus. Ce dernier a argué être envoyé par la direction du cadastre. Les Caterpillar ont procédé aux déguerpissements des populations dudit village depuis le dimanche 18 juillet. Plusieurs habitations ont été déjà rasées. Face à cette situation, le chef du village Kouamé Django a imploré le pardon du Président de la République afin qu’il leur vienne à la rescousse. « Nous sommes près de 5000 personnes. Nous ne savons pas où partir. On demande pardon au Président », a plaidé Kouamé Django. Il a expliqué qu’il s’est installé sur cette parcelle depuis 1970, en sa qualité de technicien de bloc opératoire du Chu de Cocody. «Moi, je réparais les machines qu’on utilise pour opérer les malades et j’habitais Grand-Bassam. Mais souvent, lorsqu’une machine tombait en panne, avant de regagner Cocody à partir de Grand-Bassam, les malades succombaient. C’est pourquoi, M. Bertrand m’a demandé de m’installer ici», a-t-il précisé. La plupart des résidences de Cocody Chu village (situées entre le CHU et l’Université), sont construites en durs. Par ailleurs, le village n’est pas pris en compte par le plan Orsec.
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