Les autorités militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) basées à Aboisso, précisément à Noé, à quelque encablure de la frontière ivoiro-ghanéenne, disent être sereines par rapport à l’alerte de transit d’armes en ces lieux. « L’assurance que je puis donner aux Ivoiriens, c’est qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Si la menace devait venir par la frontière ivoiro-ghanéenne, que les Ivoiriens soient rassurés, je suis là avec mes hommes, elle nous passera dessus », a répondu, hier au téléphone, le lieutenant Amadou Koné dit San-Payo, adjoint du commandant Touré Hervé. Le chef des troupes à la porte d’entrée Sud-est du pays dit qu’il ne peut pas justifier l’alerte, puisqu’il n’a pas d’indices qui lui permettent de la confirmer. Cependant, il révèle la présence d’individus peu recommandables qui se rendent coupables de délits divers. « Nous savons qu’il y a beaucoup de miliciens et de civils réfugiés au Ghana. Au niveau du camp des refugiés à Elubou, ils posent des actes blâmables. Récemment, ils se sont illustrés de la pire des manières, en passant à tabac un policier ghanéen et les autorités ghanéennes n’ont pas été tendres avec eux », s’est-il indigné. Selon l’officier, il traite à sa manière la psychose d’attaque annoncée par la frontière ivoiro-ghanéenne. « Dans cette situation un peu sensible, commente-t-il, nous prenons des dispositions d’ensemble. Ici, mon dispositif peut évoluer selon la menace ». Mais il dit qu’il ne néglige pas les bruits qui courent sur ces coups d’Etat annoncés ici et là, car « il n’y a jamais de fumée sans feu».
E.K. à Bassam
E.K. à Bassam